Rolande Birgy

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Rolande Birgy (née le 12 avril 1913 à Paris et décédée le 21 avril 2002 à l'hôpital Villemain à Lieucourt) est une résistante francaise surnommée « Béret bleu » et, plus tard, une militante contre l'avortement.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Résistance

Membre de la Jeunesse ouvrière chrétienne vers 1928, membre du Sillon dans les années 1930, de la CFTC à partir de 1929, elle démissionne de son travail en 1940, lorsque son employeur commence à travailler pour les Allemands.

Sollicitée pour cacher des enfants juifs, elle se met à la disposition de l'Œuvre de secours aux enfants. Arrêtée par les gendarmes français en 1942 pour le motif d'avoir fait passer des Israélites en Suisse, Rolande Birgy est libérée un mois plus tard, et reprend aussitôt une activité clandestine. Engagée par Georges Garel, elle envoie des enfants jusqu'à Annemasse où elle les confie à Georges Loinger, assurant leur suivi. Pour ces actions la médaille des « Justes entre les nations » (Yad Vashem), lui est décernée en 1984, ainsi que la croix du Combattant volontaire de la résistance. Elle adhère au MRP en 1945.

[modifier] Engagement pour la vie

Devenue membre de l'association SOS tout-petits, elle comparaît le 9 décembre 1997 aux côtés de Ludovic Eymerie et du docteur Xavier Dor, devant la sixième chambre du tribunal de Versailles, pour un délit d’entrave à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) survenu le 7 juin de la même année devant le centre hospitalier du Chesnay. Lors de ses condamnations elle avait coutume de déclarer aux magistrats : « J'ai sauvé des enfants juifs, maintenant j'essaie d'en sauver d'autres… »

Alors qu'elle apportait la contradiction, lors d'un meeting « antifasciste » qui se déroulait à la mairie du IIIe arrondissement, et qu’elle était chahutée par des militants autoproclamés « antifascistes », elle avait présenté son diplôme de Yad Vashem[1] : le président du meeting, Pierre Aïdenbaum, maire socialiste de l’arrondissement et ancien président de la LICRA, s‘était incliné cérémonieusement devant elle et avait préféré clore la réunion.

Ses obsèques ont eu lieu a l'Église Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Le soir du 21 avril 2002, Jean-Marie Le Pen déclarait : « Comme il n'y a pas de joie parfaite, je veux saluer aussi la mémoire de Rolande Birgy, que vous connaissez sous le nom de Béret bleu, grande résistante, patriote qui avait reçu le titre de Juste après la seconde Guerre mondiale et qui s'est éteinte ce matin, au moment où elle allait quitter l'hôpital pour voter. »

[modifier] Liens externes