Roger Nols

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Tract électoral de Roger Nols en 1985 sous la bannière du PRL
Tract électoral de Roger Nols en 1985 sous la bannière du PRL
En arrivant à dos de chameau à l'hôtel communal de Schaerbeek - gag qui passa à la télévision belge le 31 décembre 1986 - Roger Nols voulut faire comprendre aux Belges ce qui, selon lui, pouvait arriver si l'on accordait le droit de vote aux étrangers.
En arrivant à dos de chameau à l'hôtel communal de Schaerbeek - gag qui passa à la télévision belge le 31 décembre 1986 - Roger Nols voulut faire comprendre aux Belges ce qui, selon lui, pouvait arriver si l'on accordait le droit de vote aux étrangers.

Roger Nols est un homme politique belge né le 19 juillet 1922, et mort le 13 mars 2004, à Dinant.

Restaurateur et militant FDF (une composante actuelle du Mouvement Réformateur), il est élu conseiller communal en 1956, et occupra la fonction de bourgmestre de Schaerbeek entre 1970 et 1989.

Il siégea pendant la 47e législature de la Chambre des Représentants de Belgique.

En 1971, il met sur pied un Conseil communal consultatif des immigrés, un des premiers en région bruxelloise. Plus tard, il provoque une polémique linguistique nationale ("l'affaire des guichets") en instaurant un guichet séparé à l'administration communale pour les néerlandophones, ce qui équivaut à dispenser les employés des autres guichets de l'obligation légale de bilinguisme français-néerlandais ainsi que l'envoi par le gouvernement national d'un commissaire pour y mettre fin à cette pratique. Sous sa gouvernance l'enseignement communale néerlandophone était négligé et finalement fermé.

Les partis démocratiques bruxellois lui reprochent d'avoir mené dans les années 1980 une politique de délaissement des quartiers historiques, où s'était établie la population immigrée, tout en faisant preuve de démagogie xénophobe forcenée allant jusqu'à inviter Jean-Marie Le Pen à Schaerbeek dans les années 1980, à interdire les enseignes de magasin dans d'autres langues que le français ou le néerlandais, à interdire les rassemblements vespéraux de plus de trois personnes sur la voie publique, interdire les cours de religion musulmane dans les écoles communales, bloquer l'inscription d'étrangers auprès de l'administration communale.

La majorité issue des élections communales de 1994 rompt avec le nolsisme tout en conservant quelques édiles ex-nolsistes comme le bourgmestre Francis Duriau, associés au FDF, au Parti Socialiste et à Ecolo et Jean-Pierre Van Gorp. Pour la première fois, des Belges d’origine marocaine, puis albanaise, entrent au conseil communal, et six ans plus tard au collège.

[modifier] Campagne électorale controversée

En arrivant à dos de chameau à l'hôtel communal de Schaerbeek - gag qui passa à la télévision belge le 31 décembre 1986 - Roger Nols caricaturait ce qui aurait résulté, selon lui, de l'extension du droit de vote aux étrangers.

[modifier] Du PRL au Front national

Il a été également élu député du Front démocratique des francophone (FDF), puis du PRL. Le slogan de sa campagne électorale pour les élections de 1991 était : "Sécurité d'abord - Stop à l'invasion" (nord-africaine, comme l'image le démontrera).

En 1995, il rejoint pour finir le Front National de Daniel Féret, avec d'autres transfuges du FDF et du PRL. Roger Nols figure en deuxième place sur la liste du Sénat déposée par le FN pour les élections législatives.

En 1996, après le clash survenu en septembre 1995 au sein du Front national, l'ex-bourgmestre de Schaerbeek va soutenir Marguerite Bastien (venant également du PRL), la nouvelle députée fédéral et meneuse des frontistes anti-Féret. Avec l'appui de Roger Nols, cette dernière va fonder un nouveau FN qui prend le nom de Front nouveau de Belgique (FNB) en 1996. Le FNB reçoit alors l'appui du FN français de Jean-Marie Le Pen.

L'homme politique bruxellois s'éteint le 13 mars 2004, à Dinant, à la suite des complications d’une tumeur au cerveau.

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