Roger Landes

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Roger Landes, né le 16 décembre 1916 à Paris, fut pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent britannique du service secret britannique Special Operations Executive (SOE), section F.

À la tête de groupes de résistants qu'il arma, il joua dans la région de Bordeaux un rôle important pour la libération de la France. Il termina la guerre au sein de la Force 136.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Sa famille

  • Son grand-père, Juif russe, réchappé des pogroms en Russie, s'installe en Angleterre et tient une bijouterie à Hatton Garden, puis s'installe à Paris. Ses enfants, nés à Londres, combattent sous l'uniforme britannique pendant la Première Guerre mondiale.
  • Son père, deuxième fils du grand-père.
  • Ses frères et sœurs : 4.
  • Sa femme : Ginette Corbin.

[modifier] Jeunesse

Études d'architecture, terminées à l'été 1939.

[modifier] Pendant la guerre

Après des entretiens avec Lewis Gielgud et Maurice Buckmaster, il fut recruté par le SOE, section F.

Il effectua deux missions clandestines en France occupée, dans la région de Bordeaux :

  • Première mission en France. Avec pour nom de guerre « Aristide », il fut opérateur radio du réseau SCIENTIST de Claude de Baissac « David » ; il arriva en France parachuté en même temps que Gilbert Norman dans le nuit du 31.10/01.11.1942. Après le retour le 16/17 août de de Baissac en Angleterre, Roger Landes « Aristide » prend sa succession. Rappelé à Londres, il partit dans la soirée du 1er novembre 1943, traversa les Pyrénées, fut retenu quelque temps en Espagne et finit par rentrer de Gibraltar en Angleterre, le 15 janvier 1944, par un avion qui le ramena près de Swindon.
  • Deuxième mission en France. Après une tentative avortée dans la nuit du 1/2.03.1944, il fut parachuté pendant la nuit du 2/3 mars 1944 avec Allyre Sirois au-dessus de la campagne gasconne. À la tête du réseau ACTOR qu'il reconstruisit sur les restes du réseau SCIENTIST, il équipa et pilota de nombreux groupes de résistance jusqu'à la libération de Bordeaux. À la libération, le 17 septembre 1944, le général de Gaulle, à qui il était présenté, lui dit « Vous êtes Anglais ? Votre place n'est pas ici. », et le pria de quitter le pays dans les deux jours. Roger Landes quitta Bordeaux, mais resta quelque temps à Paris et rentra en Angleterre le 10 octobre, où il fut soigné.

En 1945, il se déclara volontaire pour rejoindre la Force 136 en Extrême-Orient :

  • En mars, il fut dirigé sur Colombo.
  • En mai, il fut parachuté, avec 15 commandos, dans la jungle de Malaisie, près de la frontière de la Thaïlande.
  • Son action au sein de ces unités spéciales lui a valu une barre à sa Military Cross.

[modifier] Reconnaissance

Roger Landes a reçu les décorations suivantes :

En août 1950, il fut invité à Bordeaux par Jacques Chaban-Delmas, qui lui remit sa croix de la Légion d'honneur lors d'une cérémonie réunissant à l'Opéra la population bordelaise, les édiles et les anciens de la Résistance.

[modifier] Sources et liens externes

  • Michael Richard Daniell Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Tallandier, 2008, ISBN : 978-2-84734-329-8 / EAN 13 : 9782847343298. Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004. Ce livre présente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France. Une référence.
  • E. H. Cookridge, Missions spéciales, traduit de l'anglais par Paule Ravenel, Librairie Arthème Fayard, 1966. 2e partie :Roger Landes et la libération de Bordeaux.
  • Guy Penaud, Histoire secrète de la Résistance dans le Sud-Ouest, Éditions Sud Ouest, 1993.
  • Raymond Ruffin, Ces Chefs de Maquis qui gênaient, Presses de la Cité, 1980. Voir Deuxième partie Ceux qu'on jugeait indésirables, ch. VIII à XI Roger Landes en Aquitaine.
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