Richard Roman
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Richard Roman, ingénieur agronome, est le personnage principal d'une affaire judiciaire qui s'est déroulée à La Motte-du-Caire dans les Alpes-de-Haute-Provence.
[modifier] Les faits
Le mardi 26 juillet 1988, la petite Céline Jourdan, âgée de 7 ans, est retrouvée sans vie à proximité de La Motte-du-Caire, ayant subi des violences sexuelles.
Richard Roman, âgé de 29 ans au moment des faits, surnommé " l'Indien" en raison de son mode de vie atypique, et Didier Gentil, ouvrier agricole surnommé "le tatoué" sont rapidement suspectés, et passent aux aveux lors de la garde à vue ; Richard Roman se rétracte peu de temps après devant le juge d'instruction de Digne.
Une tentative de reconstitution des faits le 16 juin 1989 dans les rues de la Motte-du-Caire provoque une émeute en raison de l'émotion extrême suscitée par cette affaire.
Le 22 octobre 1990, le juge d'instruction Yves Bonnet rend une ordonnance de non-lieu en faveur de Richard Roman, alors que l'opinion publique est majoritairement persuadée de sa culpabilité. Trois semaines de procès, trois semaines de tensions ont donc abouti à son acquittement, et à l'incarcération de Didier Gentil, condamné à perpétuité.
[modifier] Le procès
Le procès s'ouvre le 30 novembre 1992 devant la cour d'assises de l'Isère. Lors du procès, Didier Gentil assume seul le crime et demande pardon à Richard Roman, mais la famille de la victime ne reconnaît pas sa seule culpabilité. Les tests génétiques confirment cependant sa seule participation au viol. Le procureur de la république demande l'acquitement de Roman. Il semble notable que l'opinion publique ait pris la défense de Didier Gentil, car enfant de la DDASS, contre Richard Roman, issu d'une famille aisée, proche du milieu socialiste.
Didier Gentil est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sureté de 28 ans, et Richard Roman est acquitté le 17 décembre 1992, après plusieurs années de détention provisoire. L'un des spectateurs au procès aura cette phrase, parlant de la condamnation de Gentil : "on a condamné un pauvre type". Richard Roman, libéré, fera plusieurs séjours en hôpitaux psychiatriques.
