Reform Club

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Le Reform Club de London vu du Pall Mall, avec le Travellers Club immediatement à sa gauche
Le Reform Club de London vu du Pall Mall, avec le Travellers Club immediatement à sa gauche

Le Reform Club était à l'origine un club de gentlemen au sud de Pall Mall (au numéro 104) au centre de Londres. Il admet les femmes depuis 1981. En 1977, ses frais d'adhésion étaient les plus élevés de Londres.

Il a été fondé en 1836 par Edward Ellice (1783-1863), un whip whig, aux richesses acquises grâce à la Compagnie de la Baie d'Hudson mais dont le zèle servait en priorité à sécuriser le vote du Reform Act 1832. Le nouveau club, pour les membres des deux chambres du Parlement, avait vocation à être un centre pour les idées radicales que le projet de loi représentait, et un bastion de pensée libérale et progressiste qui devait s'associer fermement au Parti libéral, qui avait largement succédé aux Whigs à la mi-XIXe siècle.

Brooks's Club, le quartier général de la vieille aristocratie Whig, n'étant pas prêt à ouvrir ses portes à une marée de jeunes gens, des rencontres préliminaires furent tenues chez Ellice pour mettre au point un club beaucoup plus large qui serait le promoteur de relations sociales entre réformateurs du Royaume-Uni. Quand un membre libéral du Parlement changeait de bord pour rejoindre ou travailler avec un autre parti, on attendait de lui qu'il démissionne du club. Le club ne demande plus aujourd'hui un point de vue politique particulier de ses membres, et est purement social.

Jusqu'au déclin du Parti Libéral, il était de rigueur pour les membres libéraux du Parlement d'être membres du Reform Club, qui constituait presque le quartier général d'un autre parti, encore que le National Liberal Club, mis en place sous la présidence de William Ewart Gladstone, fut établi en 1882, destiné à être plus inclusif, et était plus adapté pour les figures et activistes libéraux du pays.

Le bâtiment, comme son voisin le Travellers Club, (numéro 106), fut dessiné par Sir Charles Barry et ouvrit en 1841. Le nouveau club était un palais dont les plans étaient basés sur ceux du Palais Farnèse de Rome. Le Reform fut un des premiers clubs à avoir des chambres à coucher, sa bibliothèque contenait 50.000 livres, principalement des livres d'histoire et des biographies.

Avec le déclin du Parti libéral à la mi-XXe siècle, le club recueillit de plus en plus ses membres parmi les fonctionnaires du ministère des finances alors que son voisin, le Travellers Club, s'assimilait aux officiels du ministère des affaires étrangères.

On retrouve le Reform Club dans le roman de Jules Verne Le Tour du monde en quatre-vingts jours : le héros, Phileas Fogg, est un membre du Reform Club qui part faire le tour du monde sur un pari avec d'autres membres, commençant et finissant au club.

Michael Palin, imitant son prédécesseur imaginaire, commença et acheva son propre tour du monde en 80 jours au Reform Club.

Parmi les membres on a dénombré :

[modifier] Notes

  1. Dans ses mémoires au chapitre 3 de la seconde partie, il déclare avoir fréquenté ce club durant la seconde guerre mondiale quand il était à Londres.

[modifier] Voir aussi

  • Lejeune, Anthony, with Malcolm Lewis, The Gentlemen's Clubs of London, Bracken Books, London, 1979 (reprinted 1984 and 1987), ISBN 0-946495-14-9
  • Burlingham, Russell & Billis, Roger (eds), Reformed Characters. The Reform Club in History and Literature. An Anthology with Commentary (London, 2005)
  • Woodbridge, George, The Reform Club 1836-1978. A History from the Club's Records (London, 1978)
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[modifier] Liens externes

51°30′24″N 0°08′00″W / 51.50667, -0.133333

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