Racing métro 92

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Racing métro 92
Image:MétroRacing92.jpg
Club fondé en 1890
Noms précédents 1890-2001 : Racing club de France
2001-2005 : Métro racing 92
Racing métro 92 depuis 2005
Couleurs Maillot cerclé bleu ciel et blanc, short blanc, bas cerclés ciel et blanc
Stade Stade Yves-du-Manoir, Colombes
(7 000 places)
Siège 13, avenue Lebrun
92160 Antony

Le Racing métro 92 est un club de rugby à XV français participant au Championnat de France de Pro D2. Il est né de la fusion des sections rugby du Racing club de France et de l'US métro en 2001, le numéro « 92 » est celui du département des Hauts-de-Seine dont le Conseil général est partenaire du club.

Seules les sections professionnelles de la section rugby du Racing club de France et celle de l'US métro se sont associées pour former le Racing métro 92, une entité à but purement professionnel. Les sections amateurs continuent à évoluer indépendamment au sein de leur club respectif.

Le Racing Club de France a signé une convention (21 novembre 2006) permettant au Racing métro 92 d'utiliser l'intitulé "Racing" et les couleurs du Racing club de France à l'exclusion de tout autre prérogative. Ce droit a été accordé pour 21 ans renouvelable 1 fois.

Le Racing métro 92 évolue au stade Yves-du-Manoir de Colombes, dans les Hauts-de-Seine.

Sommaire

[modifier] Racing club de France, section rugby

La section Rugby du Racing club de France, avec Eric Blanc à sa tête depuis septembre 2007, compte plus de 490 licenciés, 30 entraîneurs/éducateurs diplômés, 80 dirigeants bénévoles, un staff médical permanent avec médecin, kinésithérapeutes et ostéopathes.

Dix-huit équipes de - 7 ans à - 23 ans, évoluent toutes les semaines sur les terrains du stade Yves-du-Manoir de Colombes.

[modifier] Histoire

Logo du Racing club de France
Logo du Racing club de France

Le Racing club, fondé en 1882, était à l’origine une association vouée à l’athlétisme. Devenu Racing club de France en 1885, il ajoute régulièrement de nouvelles sections (17 en 2006, pour 20 000 licenciés), dont celle de rugby, créée en 1890. Le Racing devient un protagoniste majeur du rugby français pendant ces temps héroïques. Le club remporte en effet le premier championnat de France, en fait un match unique, le 20 mars 1892, en battant le Stade français 4-3. L’année suivante, les Stadistes prennent leur revanche (7-3). Le Racing termine deuxième de la compétition disputée sous forme de championnat en 1898, avant d’être sacré à deux reprises, en 1900 et en 1902, face au Stade bordelais. Enfin, il s’incline en finale contre le Stade toulousain en 1912. Il remporte la Coupe de l'Espérance, qui fait office de championnat pendant la Première Guerre mondiale en 1918, puis participe à la première finale d’après-guerre, qu’il perd contre le Stadoceste tarbais.

Le Racing est le fondateur principal du Challenge Yves du Manoir (1931-2003), du nom d’un de ses ouvreurs, huit fois international, mort à 23 ans, et symbole de l’insouciance du jeu (voir Identité).

Le club connaît à nouveau le succès dans les années 50, avec deux finales perdues en 1950 et 1957, et un titre en 1959, sous la houlette du Landais Michel Crauste, qui devait partir pour Lourdes la saison suivante (où il remporte aussitôt le titre avec son nouveau club).

Il faudra attendre près de 30 ans avant de revoir le maillot ciel et blanc en finale. En 1987, le club s’incline face à Toulon, avant de connaître, en 1990, sa cinquième et, à ce jour, dernière consécration, en battant le SU Agen, grâce à une génération exceptionnelle emmenée par Franck Mesnel, Jean-Baptiste Lafond, Philippe Guillard ou Laurent Benezech.

Le déclin s’amorce peu après car les changements des années 1990 dans le rugby ne se firent pas sans heurt au sein d’une institution aussi attachée à l’esprit amateur et qui rejeta longtemps le professionnalisme. L’équipe flirta avec la relégation, qui arrive une première fois en 1996, puis, après une remontée de deux saisons, une deuxième fois en 2000.

[modifier] Internationaux

Le Racing club de France a fourni 76 joueurs à l’équipe de France, dont douze capitaines (parmi eux : Michel Crauste, François Moncla, Jean-Pierre Rives, Gérald Martinez, Robert Paparemborde, Franck Mesnel, Jean-Baptiste Lafond ou Xavier Blond et Laurent Cabannes). Trois racingmen ont participé au premier match officiel du XV de France contre la Nouvelle-Zélande en 1906.

[modifier] Identité

Dans la France de la fin du XIXe siècle, l’organisation du sport « à l’anglaise », par le biais de clubs, est avant tout affaire de riches, bourgeois et aristocrates. Le Racing n’échappe pas à la règle. Niché au cœur du Bois de Boulogne, sur le domaine de la Croix-Catelan, il est le symbole de l’exclusivité et il faut toujours être parrainé pour intégrer certaines sections. Le succès du rugby fut immédiat auprès des membres du club, issus des classes aisées, notamment aristocratiques (quatre nobles participent à la première finale côté Racing), pour qui le sport en général et le rugby en particulier portent en eux les vertus développés dans leurs associations sportives par les Britanniques, dont on admire l’insistance sur l'union du corps et de l’esprit (« Un esprit sain dans un corps sain »).

L’autre grande dimension de l’« esprit Racing » est son attachement aux valeurs les plus pures du sport, l’esprit de compétition, la noblesse de l’effort, le respect de l’adversaire et l’amateurisme. Soucieux de maintenir l’esprit du jeu, le Racing club de France s’investit dans cette voie à la fin des années 1920, alors le rugby français souffre de la violence sur les terrains, de matchs fermés et d’un professionnalisme qui ne veut pas dire son nom. Champion de l’esprit amateur, il lance le Challenge Yves du Manoir pour répondre à cet idéal. Yves du Manoir symbolisait le côté romantique du rugby, sa dimension ludique et libre, celle du jeu pour le jeu. Comme les participants étaient invités par le Racing, il n’y avait aucune pression relative à une éventuelle relégation. Afin de favoriser encore le jeu, les règles interdisaient de tenter les coups de pied placés. Paradoxalement, le Racing ne gagnera jamais « son » challenge.

Plus récemment, cet esprit fut réveillé, quoi que sous une forme différente, dans les années 1980 grâce à la dernière grande génération sportive du Racing. Désireux de faire parler d’eux et de leur club, ces joueurs savaient que les résultats étaient essentiels, mais aussi que pour réussir cela à Paris, où les sportifs vivent dans l’anonymat le plus complet, il fallait attirer les feux des médias. Ce sont les lignes arrières, composées de personnalités fortes et originales, qui provoquèrent cette révolution, mélangeant sport, humour, provocation, camaraderie et autodérision. Dans le cadre du très célèbre « Show-Bizz » (avec deux « z »), sorte de club dans le club, Yvon Rousset, Éric Blanc, Jean-Baptiste Lafond, Philippe Guillard et Franck Mesnel décidèrent de bousculer le rugby français par une série d’actions spectaculaires. Ils jouèrent ainsi avec des bérets à Bayonne, en hommage à la tradition des attaquants d’antan du club basque, mais cela fut pris comme une provocation par une partie du public. Ils jouèrent aussi entièrement maquillés de noir, pour que l’un de leurs coéquipiers, noir, ne sente plus en minorité. Ils portèrent des perruques, se teignirent les cheveux en jaune, jouèrent en pantalons blancs de pelotari ou avec des chaussettes roses etc. Ils enregistrèrent même un disque, Quand tu marques un essai [1].

Néanmoins, leur marque de fabrique fut le célèbre nœud papillon rose. Désireux de frapper un grand coup lors de la finale du championnat 1987, ils décidèrent de jouer avec un nœud papillon rose autour du cou, symbole de l’élégance et de la dérision, avec une couleur en apparence pas du tout virile. Jean-Baptiste Lafond offrit un exemplaire du nœud papillon au Président de la République, François Mitterrand, durant la présentation des équipes sur la pelouse du Parc des Princes. Ils firent sensation mais furent battus. Trois ans plus tard, ils récidivèrent. Poussant la provocation, ils se firent apporter du champagne sur la pelouse pendant la mi-temps, par Yvon Rousset, blessé, vêtu d’un blazer frappé des armes du « Show Bizz ». Cela ne les empêcha pas de gagner, et après prolongations encore, contre Agen. Ce nœud papillon donna naissance en 1988 à la marque Eden Park, lancée par les cinq compères, et dont Franck Mesnel est aujourd’hui le président du directoire. La marque compte de nombreuses boutiques en France et à l’étranger (plus de 200 points de vente, dont Cardiff ou encore Richmond upon Thames, où la marque s’est associée au club londonien des Harlequins) et est devenue fournisseur officiel de l’équipe de France, de l’équipe du Pays de Galles et même des Lions britanniques.) Tout ceci fit du Racing le synonyme de l’excentricité au sein d’un milieu très conservateur, et fut fustigé par bien des provinciaux comme une version parisienne et peu sérieuse de leur sport. Toutefois, rien n’aurait été toléré si les résultats n’avaient pas suivi.

[modifier] Palmarès

[modifier] Les finales du Racing

Le tableau suivant liste les finales jouées par le Racing club de France dans le Championnat de France.

Date de la finale Vainqueur Finaliste Score Lieu de la finale Spectateurs
20 mars 1892 Racing club de France Stade français 4-3 Bagatelle, Paris 2.000
19 mai 1893 Stade français Racing club de France 7-3 Bécon-les-Bruyères 1.200
22 avril 1900 Racing club de France Stade bordelais UC 37-3 Levallois-Perret 1.500
23 mars 1902 Racing club de France Stade bordelais UC 6-0 Parc des Princes, Paris 1.000
31 mars 1912 Stade toulousain Racing club de France 8-6 Stade des Ponts Jumeaux, Toulouse 15.000
25 avril 1920 Stadoceste tarbais Racing club de France 8-3 Route du Médoc, Le Bouscat 20.000
16 avril 1950 Castres olympique Racing club de France 11-8 Stade des Ponts Jumeaux, Toulouse 25.000
26 mai 1957 FC Lourdes Racing club de France 16-13 Stade de Gerland, Lyon 30.000
24 mai 1959 Racing club de France Stade montois 8-3 Parc Lescure, Bordeaux 31.098
22 mai 1987 RC Toulon Racing club de France 15-12 Parc des Princes, Paris 48.000
26 mai 1990 Racing club de France SU Agen 22-12 AP Parc des Princes, Paris 45.069

[modifier] Joueurs emblématiques

[modifier] Métro-racing

[modifier] Historique

Propriétaire du club depuis 1999, l’entreprise Eden Park, fondée par des anciens du club (Franck Mesnel et Jean-Baptiste Lafond entre autres) tente de donner un nouveau souffle, en se rapprochant de l’US métro, le club sportif de la RATP. Les deux équipes senior fusionnent en 2001, sous le nom de Métro racing 92, dans le cadre d’une Société anonyme sportive professionnelle appelée Racing club de France Rugby. Ancien du club, Éric Blanc devient le président. L’équipe est rebaptisée Racing métro 92 en 2005. Le Racing et l’US métro conservent leur équipes de jeunes.

En décembre 2005, le club embauche l’ancien international Didier Camberabero, puis en juillet 2006 Philippe Benetton, qui entraînait Cahors, pour s’occuper des avants. En 2006, c’est aussi l'arrivée de Jacky Lorenzetti, patron et fondateur du géant de l'immobilier Foncia, qui reprend la majorité des parts. Avec lui, le club se fixé pour objectif la montée dans le Top 14 d'ici 2008 et la qualification pour la Coupe d'Europe d'ici 2011. Eric Blanc devient manager du club.

Le recrutement, spectaculaire, pour la saison 2007-2008 a d'ores et déjà commencé avec les signatures de David Auradou, Sireli Bobo, Michel Dieudé, Jean-Frédéric Dubois, Carlo Festuccia, David Gérard, Paul Laussucq, Johnny Leo'o, Andrea Lo Cicero, Thomas Lombard, Jone Qovu, Simon Raiwalui, Benjamin Russel, Laurent Sempéré, Rua Tipoki, Franck Tournaire, Tevita Vaikona, Ludovic Valbon, Brent Ward et Jonathan Wisniewski, Agustín Pichot.

[modifier] Effectif 2007/08

Talonneurs

Piliers

Deuxièmes ligne

Troisièmes ligne

Demis de mêlée

Demis d'ouverture

Ailiers

Centres

Arrières

[modifier] Liste des entraîneurs

Saison Nom de l'entraîneur Pays
Jacques Fouroux
Vincent Moscato
Christophe Mombet
Yves Ajac
Alain Gaillard
2003-2004 Philippe Canto, Benoît Meriller
2004-12/2005 Frédéric Barthe, Marc Dubourdeau
12/2005-2006 Didier Camberabero
2006-2007 Philippe Benetton
Depuis 2007 Pierre Berbizier assisté de Philippe Benetton (avants) et Simon Mannix (arrières)

[modifier] Présidents

Saison Nom du Président Club secteur
Depuis 2007 Eric blanc Racing club de France Amateurs
Depuis 2006 Jacky Lorenzetti Racing métro 92 Professionnel

[modifier] Liens externes

Pro D2 2007-08
SU Agen • Stade aurillacois • AS Béziers • Blagnac SCR • Union Bordeaux Bègles
FC Grenoble • Limoges rugby • Lyon OU • Stade montois • RC Narbonne • Oyonnax rugby
Section paloise • Racing métro 92 • Stade rochelais • Tarbes Pyrénées • RC Toulon
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