Quintus Dellius

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Quintus Dellius est un historien et un homme politique de la fin de la République romaine, au milieu du Ier siècle av. J.-C..

Pendant les guerres civiles qui suivirent le meurtre de Jules César, il embrassa et quitta successivement le parti de Dolabella, celui de Cassius, puis celui de Marc Antoine. Envoyé par ce dernier vers Cléopâtre VII pour la sommer de se rendre devant lui à Tarse, en Cilicie, il conseilla à cette reine d’utiliser ses charmes pour séduire le triumvir, ce qu'elle fit avec un grand succès. Depuis cette époque, il lui écrivit plusieurs lettres, dont quelques-unes, extrêmement licencieuses, existaient du temps de Sénèque. Peu de temps avant la bataille d’Actium, Dellius abandonna Antoine pour s’attacher à Octave, et depuis lors on ne sait plus rien de sa vie. Il avait composé un ouvrage, entièrement perdu, sur l’expédition d’Antoine contre les Parthes.

Quintus Dellius fut ainsi tour à tour l’ami de Dolabella, de Cassius, d’Antoine, puis d’Auguste. Pour souligner l’inconstance de cet opportuniste politique, Marcus Valerius Messala Corvinus, célèbre orateur et général romain, le surnomma « desultor bellorum ciuilium », c’est-à-dire « le cavalier voltigeur [= la girouette] des guerres civiles ».

Quintus Dellius est le dédicataire d'une ode du poète latin Horace (Odes, II, 3). Dans cette dernière, l'auteur du célèbre vers Exegi monumentum aere perennius (Odes III, 30) adresse à ce personnage - selon la tradition - une véritable leçon d'épicurisme. Il l'exhorte ainsi à garder l’esprit égal en toutes circonstances et à profiter de la vie avant son terme fatal.

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