Pomayrols

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le village sur la crête.
le village sur la crête.
Pomayrols
Carte de localisation de Pomayrols
Pays France France
Région Midi-Pyrénées
Département Aveyron
Arrondissement Arrondissement de Rodez
Canton Canton de Saint-Geniez-d'Olt
Code Insee 12184
Code postal 12130
Maire
Mandat en cours
Bernard Solignac
depuis 2008
Intercommunalité
Latitude
Longitude
44° 28′ 19″ Nord
         3° 01′ 32″ Est
/ 44.4719444444, 3.02555555556
Altitude 433 m (mini) – 1 180 m (maxi)
Superficie 23,4 km²
Population sans
doubles comptes
152 hab.
(1999)
Densité 6 hab./km²

Pomayrols (Pomairòls en occitan) est une commune de France, située dans le département de l'Aveyron et la région Midi-Pyrénées. Ses habitants sont appelés les Pomayrolais.

Sommaire

[modifier] Géographie

La commune est adossée aux premiers contreforts de l'Aubrac, sur le versant sud de la haute vallée du _Lot, entre les villes de Saint-Laurent-d'Olt et Saint-Geniez-d'Olt.

Sa superficie est de 2340 hectares (en forme de triangle), son altitude varie de 433 mètres à La Tourre à 1180 mètres au " Puech du Merle".

Sa limite Nord-Est touche le département de la Lozère avec la commune de Trélans, elle suit l'ancienne piste "drailhe" utilisée jadis par les pélerins de Saint-Jacques de Compostelle, maintenant GR 6 qui reliait Le Puy à Conques.

Au Sud-Est, le ravin de la Goutte jusqu'au Puech Grond (Puèg Grand) sert de limite avec la commune de Saint Laurent d'Olt.

Au sud, coule le _Lot qui descend de Saint-Laurent-d'Olt, il sépare la commune avec celle de La Capelle-Bonance.

La rivière sert de frontière entre deux régions naturelles fort différentes : les monts d'Aubrac au nord, les grands causses au sud.

Au Sud-ouest, la route sur la rive droite du ruisseau de Bonance (dit de Canta Serp) est limitrophe à la commune de Saint Geniez d'Olt.

Au Nord-ouest la commune est séparée de celle d'Aurelle-Verlac par une ligne qui passe sous les Ginestes (Las Ginestas), la Molière (La Molhièra) et la Fraïssinède (La Fraissineda).

[modifier] Lieux-dits et hameaux

Chipole
Chipole

Villages, fermes et hameaux situés sur le territoire de la commune.

Français, occitan, traduction, origine.

  • Pomayrols, (Pomairòls) : lieu aux nombreux pommiers, vient du latin poma, pomum : pomme.
  • Chipole, (Gipola), "chez Gipou" lieu qui appartient à Joseph (origine latine);
  • La Tourre, La Torre : la tour, en latin turris : la tour.
  • Vialaneuve , (la viala nova)  : la 'villa' neuve, du latin villa.
  • La Bessière, (La Becièra) : lieu planté de bouleaux, du latin betullus : bouleau.
  • Le Monna (Lo Montnar?)
  • Les Gandalgues (Las Gandalgas?)
  • La Fage,( la Faja, anciennement clara fagia) : clairière de hêtres, du latin fagus/fagea: hêtre.
  • Bonance (Bonança?)
  • Rouveret, (Roveret) : rouvraie; lieu planté de rouvres (chênes): de l'occitan róver / rove / roire / rore : rouvre.
  • Les Vergounhoux, (Los Vergonhós) : les vergogneux (timides humbles et modestes) en occitan vergonha : timidité.
  • Lespinasse (L'Espinassa) : là où il y a des épineux, en occitan espina : épine.
  • Le Flourigués (Florigués) : lieu fleuri, en occitan flor : fleur.
  • La Boulesq, (la bolesc) : lieu ou maison appartenant à "Boulet".
  • Falguières, (Falguièras) : les fougères, occitan falguièra du latin filicaria : fougère.
  • Les Crouzets, (Los Crosets) : les petits creux, vient du celtique kris, puis en latin populaire crosus, en occitan cròs : creux.
  • Le Martinesq (Lo Martinesc) : lieu ou maison qui appartient à "Martin".
  • La Plagne, (La Planha) : lieu plat, occitan planha du latin planea : plaine.
  • Les Pougettes (Los Pojets o Las Pojetas?) : les collines, occitan Pojet/Pujet.
  • La Bourgade, (La Borgada) : le village, vient du germanique, burg : ville.
Les Gandalgues
Les Gandalgues

S'ajoutent les fermes et hameaux situés sur la rive gauche du Lot faisant partie de la paroisse de Pomayrols :

    • La Prade (La Prada) : de Prada, grand Prat (pré)
    • Pomiès (Pomièrs) : de Pomièr Pommeraie
    • Les Navechs
    • Le Gibertès
    • Le Laus (Lo laus)
  • Sur la commune de Saint-Geniez-d'Olt :
    • Cayzac (Caïsac) : lieu appartenant à "Caïus" (origine latine).

(Sources : Al Canton de Sent-Ginièis, mission départementale de la culture, ISBN 2.907279-07-6)

[modifier] Nature

[modifier] Les paysages

Pomayrols, vallée du Lot.
Pomayrols, vallée du Lot.

Les pentes autrefois cultivées ont fait place aux bois de chênes ou de châtaigniers entrecoupés de prairies naturelles. Sur les hauteurs, les landes de bruyères ont progressivement été remplacées par de vastes prairies et des champs de céréales.

Sur la commune, depuis les années 70, les agriculteurs délaissèrent peu à peu les pentes au profit des hauteurs plus faciles à exploiter.

Si ce changement n'est pas sans incidences sur la qualité de l'eau des sources environnantes, au fond de la vallée en revanche, cette évolution a permis de voir se développer au fil des ans de vastes zones où la nature a repris ses droits pour le plus grand bénéfice de la flore et de la faune.

Les observations du Lot dans sa traversée de la commune montrent que l'équilibre des eaux de la rivière reste fragile, la mise en place en amont d'une station d'épuration à Saint Laurent d'Olt en améliore la qualité[1], mais l'utilisation croissante des intrants provoque régulièrement des phénomènes d'eutrophisation.

Sur le long de la rivière, cette nouvelle situation ne fait pas oublier l'entretien des berges afin de réduire les effets dévastateurs des crues [2].

[modifier] Site Natura 2000:

la vallée en amont de Pomayrols.
la vallée en amont de Pomayrols.
la vallée en aval du hameau de La Tourre .
la vallée en aval du hameau de La Tourre .

Afin de préserver cette biodiversité, la haute vallée du_Lot entre Espalion et Saint-Laurent d'Olt a été intégrée au réseau Natura 2000.

À Pomayrols, sur la rive droite de la rivière, les terrains situés sous la route D 509 à partir du lieu dit :"Le Gravas" jusqu'à la limite de la commune vers Saint Laurent sont répertoriés par le conseil Général de l'Aveyron comme Espace Naturel Sensible . Cette partie de la vallée qui s'étend sur 8 km de rives fait désormais l'objet de contrats et procédures spécifiques en matière d'agriculture afin de garantir la protection de ces milieux et veiller à la quiétude des espèces animales présentes.

[modifier] Histoire

Avant la révolution française, le château et son domaine furent successivement possédés par plusieurs familles d'ancienne chevalerie.

La calatade
La calatade

[modifier] Cayrodes 1261 -1408

En 1261, la seigneurie appartenait à la famille de Cayrodes, Pons de Cayrodes (fils d'Étienne de Cayrodes) fut le premier de cette lignée.

(Le pacte de mariage de Guillemette la sœur de Pons de Cayrodes datant de 1261 est le plus ancien document qui mentionne l'existence du château de Pomayrols.)

En 1360, par le traité de Brétigny, une grande partie du Sud-Ouest de la France incluant le Rouergue fut annexée à la Guyenne qui était déjà une possession anglaise depuis 1259.

Pomayrols était désormais situé à la frontière avec le Gévaudan voisin resté à la couronne de France. Les troupes du Prince Noir mirent en place une surveillance régulière de cette nouvelle ligne.

Entre 1361 et 1369, une garnison anglaise occupa la châtellenie de La Roque Valzergues proche de Saint Saturnin de Lenne[3].

(Témoin de cette époque troublée, le roc des Anglais," Lo ròc dels Anglés" en langue occitane. Ce grand rocher dressé sur le versant Sud du vallon de la Cazette tient son nom du temps où ces soldats qui se déplaçaient en milieu hostile, l'utilisaient comme lieu de bivouac abrité et sécurisé).

En 1408, Hugues de Cayrodes testa le domaine en faveur du marquis de Laromiguière un proche de sa famille.

Armoiries de la famille La Romiguière
Armoiries de la famille La Romiguière

[modifier] Laromiguière 1408 -1452

En 1425, toujours pendant la guerre de cent ans, au début du règne de Charles VII , Loîse (Louise) de Laromiguière épousa Aymeric de Montamail[4] qui pris le nom et les armoiries de Laromiguière.

En 1452 , Gabrielle[5] leur fille, épousa Bérard Murat de Lestang qui s'engagea pour lui et sa postérité, à garder les armoiries de Laromiguière (La Romiguèira).

[modifier] Murat de Lestang 1452 -1687

Parmi les seigneurs du Rouergue[6], la famille Murat de Lestang fut durant le 15e et 16e siècle, une des plus puissantes du comté.

La lignée pomayrolaise:

Gabrielle de LaRomiguière: héritière de Pomayrols, du Cambon[7], de La Roque Sainte Marguerite[8], de Bozouls en Rouergue ainsi que de Montamat et Rouescas en Auvergne.

Bérard Murat de Lestang: Ecuyer, maitre d'hôtel et chambellan du roi Louis XI[9]. Il fut nommé par le roi au commandement de la forterresse militaire d' Usson en Auvergne.

Gabrielle et Bérard (Bernard) eurent trois enfants, Antoine, Pierre et Gabriel.

Gabriel Murat de Lestang: Chevalier Hospitalier de saint jean de Jérusalem[10], que l'Histoire désigne sous le nom de commandeur de Pomayrols, il s'illustra, avec ses compagnons d'armes par sa bravoure lors de la défense de la forteresse de Rhodes assiégée par Soliman le Magnifique en 1522, sous le règne de François 1er[11]. De retour en France il administra la commanderie de Saint-Jean de Toulouse.

Antoine Murat de Lestang: Ecuyer du roi Charles VIII[12]. Epousa en 1504, Marquise, la fille de Guillaume, Baron d'Estaing, sans enfants, il légua Pomayrols à Pierre[13] son frère.

Pierre Murat de Lestang: Epousa du vivant d'Antoine, Marie[14], héritière du château de Labastide - Teulat[15], ils léguèrent Pomayrols à François leur fils.

François Murat de Lestang: Epousa en 1541, Anne, la fille d'Antoine, le Seigneur d' Albin de Valzergues[16] et de Naussac, ils léguèrent Pomayrols à Antoine leur fils.

Ce fut à cette époque, le 15 février 1568, pendant les guerres de religion, sous le règne de Charles IX[17], que le château et l'église du village furent pillés et saccagés.

Des huguenots en révolte, venus de Millau, semaient la terreur à travers le Rouergue.

Ils s'en prenaient plus particulièrement aux membres du clergé et aux biens de l'église catholique. Apprenant que dans le château de Pomayrols, avaient été entreposées les récoltes mais surtout des meubles et des objets de grandes valeurs des églises de Saint-Geniez, ils s'y rendirent pour le prendre d'assaut, malgré les murailles, les assaillants en surnombre n'eurent aucunes difficultés à prendre le "Fort Knox" local. Le château fut pillé et incendié. Les six prêtres qui avaient la garde des biens paroissiaux furent exécutés par l'épée.

Dans le même temps, apprenant que des moniales se trouvaient au monastère de la Fage[18], les pillards y montèrent aussitôt. Alertées de cette menace, les moniales s'enfuirent vers Saint-Geniez par la vallée, elles se refugièrent dans l'ermitage de Saint-Pierre (proche de l'actuelle chapelle des buis[19]).

Elles y resteront jusqu'au 17 mai 1586, ce jour là, Saint Geniez d'Olt fut à nouveau attaqué par les troupes de la réforme, les églises furent pillées et incendiées, l'ermitage de Saint Pierre situé proche du bourg subit le même sort, les malheureuses jeunes femmes que l'Histoire retiendra sous le nom de Dames de Pomayrols, furent toutes massacrées.


Antoine Murat de Lestang 2e du nom: Epousa le 18 juin 1581, Jeanne, la fille unique d'Antoine de Bérail le Seigneur de Paulhac, de Caylus, de Belpech et autres lieux. Antoine meurt "de mort violente" le 26 septembre 1613. (Il sera le dernier Seigneur à avoir résidé en permanence au château). Il légua Pomayrols à Claude son fils.

Claude Murat de Lestang: Gentilhomme à la chambre du roi Louis XIII[20]. Il épousa le 14 novembre 1615, Gabrielle, la fille de Jean, Sénéchal et Gouverneur de Toulouse, Seigneur de la Valette[21] et autres lieux. Ils donnèrent naissance à trois enfants : Jean, Marie et François. Ils léguèrent Pomayrols à Jean.

Jean Murat de Lestang: Epousa le 20 mars 1664, Anne-Marthe, la Fille de Louis, Seigneur de Brunet, Vicomte d' Ambialet[22], de Panat et autres lieux. Ils eurent trois enfants: François, Anne et Marie. Ils léguèrent Pomayrols à François leur fils aîné.

François Murat de Lestang: Sans enfants, il légua Pomayrols à Anne sa sœur.


Le 5 octobre 1687, Anne Murat de Lestang épousa Jean Baptiste Deroux De La Loubière, ainsi s'acheva la lignée des Murat de Lestang à Pomayrols.

Deroux de la Loubière 1687 - 1754

En 1754, Jean Baptiste DeRoux (2e du nom) testa le domaine de Pomayrols en faveur de son neveu Jean Baptiste Dupont de Ligonnès[23]

Blason de la famille Dupont de Ligonnes.
Blason de la famille Dupont de Ligonnes.

Dupont de Ligonnès 1754 - 1789

Aprés 1800, Charles Gabriel Dupont de Ligonnès[24], son fils, vendit le château (qui faute d'entretien se trouvait en état de délabrement avancé) à M. Aymar de Jabrun.


Sources: Le Livre d'or de Pomayrols, Maury imprimeur S.A, 4e trimestre 1982.

Histoire du Rouergue, Editions Privat 1987, I.S.B.N: 2.7089.1689.0

[modifier] Administration

Armoiries.
Armoiries.

La mairie est ouverte le mercredi de 14 heures à 17 heures et le vendredi de 9 heures à 12 heures. Tél-fax: 05 65 47 44 02.

Courriel: mairie.pomayrols@orange.fr

La mairie.
La mairie.


Liste des maires successifs depuis 1900
Période Identité Parti Qualité
1900 à 1904 Numa AUTIGEON
1904 à 1938 Joseph BOUSCARY
1938 à 1958 Baptiste BADOC
1959 à 1967 Joseph TISSE
1967 à 1983 Jean SAVARIC
1983 à 2008 André SOLIGNAC
depuis 2008 Bernard SOLIGNAC Source : www.pomayrols.com.


Le conseil municipal depuis 2008:

Bernard Solignac (maire), Jean Louis Brouzes (1er adjoint), Raymond Charrié (2eme adjoint).

Conseillers:

Hervé Agret, Yves Agret, Patrick Delbos, Joseph Noyer, Joseph Pouget, Paul Solignac, Christine Verlaguet, Véronique Vioulac.

[modifier] Démographie

Démographie sous l'ancien régime:

Depuis le 14e siècle, les évêques de Rodez sont tenus de faire au moins une fois durant leur mandat, la tournée d'inspection de chaque paroisse.

Vers 1515, la paroisse de Pomayrols (qui comprenait La Boulesq et Falguières) comptait 1200 habitants dont 400 dans le bourg.

Durant le 18e siècle, sous le règne de Louis XV, le résultat des inspections de 1746 et 1771 nous apprend que la population qui vivait à Pomayrols tournait autour d'un millier d'habitants (900 en 1746, 1090 en 1771, dont 341 dans le bourg).

Démogaphie aux 19e et 20e siècles:

Baptême en 1913.
Baptême en 1913.

En 1874 la commune comptait 1107 habitants. 479 sur la paroisse de Pomayrols, 378 autour de La Boulesq et Falguières, 250 autour de La Fage.

Depuis le 16ème jusqu'à à la fin du 19ème siècle, la population de la vallée est donc restée relativement stable.

Actes de mariage sur la commune et paroisse de Pomayrols au 19e siècle.

D'après la base de données de la FNAA[25]

Depuis la fin du 19ème siècle, les migrations (vers Paris, les métropoles régionnales, l'Amérique du Sud) constatées sur l'ensemble du massif central n'ont pas épargné la commune.

En 1914, elle ne comptait plus que 600 habitants.

Entre 1914 et 1918, le premier conflit mondial qui fit 61 victimes parmi les hommes en age de fonder une famille accentua le dépeuplement.


Évolution démographique
(Source : INSEE[26])
1746 1771 1874 1914 1945 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999
900 1090 1107 600 387 342 276 283 246 178 182 152
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes


De nos jours, la commune se caractérise par le doublement de sa population en période estivale.

Selon l'I.N.S.E.E, en 1999, la commune comptait 142 maisons d'habitation qui se répartissaient entre:

57 résidences principales, 7 habitations vacantes et 78 résidences secondaires (la majorité appartenant à des familles ayant des origines sur la commune).

[modifier] Patrimoine religieux

l'église Saint Jean Baptiste.
l'église Saint Jean Baptiste.

[modifier] Église Saint-Jean-Baptiste

L’église se situe au bas du village, à l'arrivée du sentier qui se nommait jadis la côte des Seigneurs.

L’édifice existait dès le début du 11e siècle.

En 1050, sous le règne d' Henri Ier[27], Hugues de Calmont, le légua à l’abbaye de Conques qui l’administrera pendant plus de trois siècles. Le village servait d'étape pour les pélerins de Saint Jacques qui se rendaient du Puy en Velay à Conques.

Le 28 février 1390, l'abbaye de Conques cède l'administration de l'église et de son Prieuré au diocèse de Rodez.

En 1452, Bérard Murat de Lestang, entreprit sa reconstruction.

(la chapelle latérale du rosaire où il repose au côté de Gabrielle son épouse est la seule partie de l'église qui nous reste de cette époque).

En partie brûlée en 1568 pendant les guerres de religion, l'église fut relevée la paix revenue. Ce fut prés de trois siècles plus tard, entre 1840 et 1900 que l’église fut progressivement restaurée : la voûte en 1840, les parties intérieures en 1852, le clocher en 1855.

[modifier] La croix de Saint Pierre

La croix de Saint Pierre.
La croix de Saint Pierre.

(Située proche du bourg de Pomayrols au détour du chemin qui mène vers Bonance).

C'est une très belle croix taillée en pierre calcaire où figure en bas relief l'apôtre Pierre et sur laquelle on peut y lire l'inscription suivante :" FEV Marie Veisset de Bonance fondatrice de cette croix. Un pater et un ave Maria. Requiescant in pace. Amen." Pierre Flovrou qu'il l'a faite l'année 1740. En face de la croix actuelle, il y avait une petite chapelle également dédiée à saint Pierre qui avait été bâtie en 1544 par Pierre Murat de Lestang.

[modifier] Chapelle du calvaire

Sa façade se découpe sur la crête de la colline à quelques centaines de mètres du bourg de Pomayrols.

Elle fut construite en 1788 par la famille Massabuau de Saint-Geniez. En ruine un siècle après, elle fut relevée en 1880 par les habitants du village (propriétaires de l’édifice) En 1988, lors de son bicentenaire, elle fut restaurée à l’initiative de l'amicale parisienne[28].


[modifier] Église Sainte Madeleine

Statuette de Marie Madeleine
Statuette de Marie Madeleine

Située proche du hameau de La Fage, abritée au creux d’un vallon, l’église existait au XIe siècle.

En 1082, elle fut donnée par Pons d'Etienne (évêque de Rodez entre 1079 et 1095) à l'abbaye Saint Victor de Marseille .

En 1144, le pape Lucius II confirma cette donation.

Vers 1550, les deux filles de Pierre Murat de Lestang seigneur de Pomayrols y fondèrent un monastère. En 1568, pendant les guerres de religion, les bâtiments furent en partie détruits. En 1700 l’église fut érigée en paroisse. Les prêtres résidents s’y succéderont jusqu’au XXe siècle (1931).

Au cours du XIXe siècle, des travaux de restauration furent entrepris par le Conseil_de_fabrique et les paroissiens pour préserver l’édifice des intempéries.

En 1879, une partie de l’église fut réparée ainsi que le presbytère. En 1892, le crépissage des murs.

La chapelle romane latérale constitue les seuls vestiges qui nous restent de édifice précédent.

[modifier] Église Saint Roch de La-Boulesq

L'église Saint Roch de La Boulesq
L'église Saint Roch de La Boulesq

Située sur le versant Sud de la vallée, au milieu du charmant village de La Boulesq, l’église dont le clocher est bâti en grès rose de Saint Laurent d'olt[29] date de 1893.

Elle fut construite à partir de 1890 par les habitants du village.

Auparavant, à l'endroit du presbytère actuel, il existait une petite chapelle également dédiée à Saint Roch qui datait de 1777. Cette chapelle fut érigée en paroisse le 26 avril 1787 par l'évêque de Rodez de l’époque : Jérôme-Marie Champion de Cicé.

[modifier] La croix à la roue de Falguières

La croix de Falguières
La croix de Falguières

Située en haut du village, cette belle croix en grès rose surplombant une fontaine est finement travaillée. Elle porte la date de 1856 et les inscriptions : E. J.B. les initiales de Enfru Jean Baptiste qui était tailleur de pierre.

[modifier] Patrimoine civil

Le château.
Le château.


Le château:

  • La présence du château remonterait au 10e siècle, période durant laquelle furent construites de nombreuses fortifications.
  • Son existence est attestée dès 1261 dans l'acte de mariage de Guillemette sœur de Pons de Cayrodes.

Il résulte de remaniements et d'agrandissements effectué sur le château d'origine .

En cette fin de moyen âge, le souvenir des pillages commis quelques décennies auparavant par les Grandes compagnies était toujours présent dans les esprits et justifiait cette construction pour la protection des biens et des personnes.

En voici une ancienne description :

Cet édifice forme un quadrilatère oblong et flanqué sur la façade méridionale de deux grosses tours de vingt huit mètres de hauteur (non compris les créneaux). Elles ont à leur socle extérieur, dix neuf mètres de circonférence. Dans les tours, sont des "appartements" : quatre à l'Est et six à l'Ouest. L'épaisseur des murs est de 1 mètre. La façade du Sud est percée de 15 fenêtres. Les murs ainsi que les tours sont crénelées. Des fossés faisaient le tour du château. Vis-à-vis du portail se trouvent les écuries superposées dont la façade Ouest a cinq arcades à plein cintre et à meurtrières, reposant sur de grosses colonnes demi cylindriques. Le château est construit en schiste noyé dans le mortier délayé avec le gros sable du Lot. Ce mortier est très dur, car il est plus facile de couper que d'arracher la pierre. Les encoignures des portes et des fenêtres sont en grés bigarré, pris aux carrières de la Capelle Bonance[30]. En 1329, pour en faciliter le transport, le seigneur de Pomayrols avait fait construire un pont sur le _Lot qui fut emporté par une crue en 1705.


L'édifice de 1446 conservera son aspect d'origine jusqu'en 1568. Après le passage des Huguenots, les parties saccagées ne furent pas toutes reconstruites.

Les Murat de Lestang qui avaient des fonctions à la cour de Versailles ne séjourneront plus au château.

C'est un édifice sans entretien, livré au mauvais temps et aux pillards qui est acheté durant la révolution française par M. Aymar de Jabrun.

Au cours du 19e siècle, Aymar de Jabrun vend la bâtisse à M. Xavier Fournier (artisan sur bois) qui reconstruira les parties en ruine.

Dans le bâtiment Sud, il y aménagera des ateliers au rez-de-chaussée et des appartements dans les étages.

En 1905 il vend à la commune la partie située à l'Est et la tour attenante. Elle y aménagera une école publique au rez-de-chaussée, les logements des instituteurs au 1er étage. Dans la tour: la mairie.

En 1986, cette partie a été entièrement rénovée et reconvertie en salles de réception et en logements de location. Une pièce d'angle abrite un musée où est exposée une remarquable collection d’outils agricoles d'autrefois.

Aujourd'hui, malgré les cicatrices de l'Histoire et les remaniements successifs, l'ensemble à toujours bonne allure, bien que pas encore protégé au titre des monuments historiques[31] le château avec ses deux hautes tours reste un témoin toujours debout de l'Histoire du Haut Rouergue[32].

Le pont de Chipole:

Le pont de Chipole
Le pont de Chipole

C'est le troisième pont construit à cet endroit de la vallée;

En 1329, le seigneur de Pomayrols de l'époque fit construire le premier, il se situait au hameau de Chipole, il fut détruit par une des violentes crues que subit la vallée durant l'hiver 1705.

En 1859 un second et éphémère pont fut à nouveau construit. Bâtit dans la précipitation, inauguré le 16 octobre 1859, il ne supporta pas la première crue venue et s'écroula le 5 janvier 1860.

Le pont actuel date de 1871, sa construction a été financée par l'Etat. En l'an 2000, il a été consolidé et entièrement rénové[33].

[modifier] Archives

battage du blé sur le sol devant le château .
battage du blé sur le sol devant le château .
Vitrail Armes de Pomayrols
Vitrail Armes de Pomayrols
  • Registres paroissiaux et d'état civil depuis :
  • Dépouillements généalogiques :
Une rue du village en 1935.
Une rue du village en 1935.



  • Délibérations municipales depuis :

[modifier] Personnalités liées à la commune

Le chanoine Jean Pierre Bourgade, (1809-1880) aumônier général de la Marine.[34]

[modifier] Notes et références

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes