Politique du siège vide (URSS)

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Après l'échec du blocus de Berlin en 1948, l'Union soviétique dirigée par Staline s'est avisée que son camp ne détenait pas la majorité des voix à l'Organisation des Nations unies, ni à l'Assemblée Générale, ni au Conseil de sécurité. Entre autres enjeux, se posait la question de la représentation de la Chine, laquelle était alors assurée par les nationalistes du Kuomintang retranchés sur l'île de Taiwan.

L'URSS a donc tenté de faire pression en bloquant le fonctionnement de cette nouvelle institution internationale. S'appuyant sur la Charte de l'ONU, les soviétiques entendaient le « droit de veto » supposait que leur vote actif était nécessaire à la prise de toute résolution. Et par là que s'ils ne participaient pas aux réunions, le Conseil de sécurité était dans l'incapacité d'agir.

Cependant, parmi les autres membres de l'ONU, un relatif consensus s'est fait pour considérer que le droit de veto supposait que l'un des cinq membres permanents pouvait s'opposer à une résolution, mais que son abstention ou son absence lors du vote ne contraignait pas les votants. C'est ainsi que put se décider l'intervention de l'Organisation, en application du chapitre 7 de la Charte, dans la guerre civile entre les deux Corée.