Phare Amédée

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Phare Amédée
Phare de l'Îlot Amédée.Phare de l'Îlot Amédée.
Position : 22°28′44″S 166°27′55″E / -22.47889, 166.4652822°28′44″S 166°27′55″E / -22.47889, 166.46528
Localisation : Nouméa, Nouvelle-Calédonie, France
Construction : 1865
Hauteur : 52 m
Élévation : 55 m
Portée : 24,5 milles nautiques (45,374 km)
Feux : 2 éclats blancs, 15 s.
Optique : 0,25 m de distance focale (tournante)
Lanterne : 30 000 cd
Aide sonore : non
Se visite : oui
Habité : non
Automatisé : oui

Le phare Amédée est situé sur l'îlot Amédée, au large de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, dans l'océan Pacifique. Il balise l'entrée du port, par la passe de Boulari, entre le grand récif Aboré et le récif Kwé.

Sommaire

[modifier] Historique

Dès 1859, pour la sécurisation de l'entrée au port, le gouverneur de Nouvelle-Calédonie, souhaite l'établissement d'un phare. La réalisation semblant difficile sur place, la construction d'un édifice métallique en métropole est préconisée par le service des phares et balises. Les plans sont réalisés par le directeur des phares Léonce Reynaud qui imagine notamment une ossature métallique intérieure distincte de l'enveloppe extérieure afin de lutter contre la corrosion que risque d'impliquer le climat tropical de la nouvelle colonie française. Ces plans, considérés comme une prouesse technique à l'époque, sont présentés à l'exposition universelle de Londres en 1862.

L'ouvrage est réalisé aux ateliers Rigolet des Buttes Chaumont à Paris, monté une première fois pour vérification à La Villette entre juillet 1862 et juin 1864, puis démonté pour son embarquement par la mer. La conduite des travaux de construction de ce phare a été supervisée par un jeune ingénieur des constructions navales, âgé de 24 ans, ancien élève de l'École polytechnique, Louis-Émile Bertin (1840-1924) à la demande du comte de Chasseloup-Laubat, ministre de la Marine de Napoléon III. Les travaux de réalisation sur place avec l'aide de militaires et de Mélanésiens dureront dix mois, de janvier à novembre 1865.

Il est inauguré le 15 novembre 1865 (jour de la fête de l'impératrice Eugénie)[1]. Éclairé avec une lampe à huile de colza à l'origine, puis en 1952 par un système à pétrole vaporisé avant d'être électrisé en 1985.

Un phare métallique quasiment identique fut construit entre 1867 et 1868 par les mêmes ateliers et inauguré le 15 décembre 1868, le phare des Roches-Douvres dans les Côtes-d'Armor, détruit en août 1944 par la Wehrmacht et remplacé dans les années 1950 par une tour en pierre de taille de granite rose[2].

[modifier] Phare actuel

C'est une grande tour métallique en fer puddlé peinte en blanc. Sa lanterne, optique tournante de 0,25 m de distance focale avec une portée de 24,5 milles nautiques, est accessible par un escalier à vis de 247 marches.

C'est le seul phare métallique de France depuis la destruction du phare des Roches-Douvres en 1944 et considéré comme le deuxième plus haut phare de ce type au monde, derrière le phare néerlandais Lange Jaap.

L'îlot est en zone naturelle protégée. Le phare se visite et est même un haut lieu touristique dans les environs directs de Nouméa, accessible depuis le chef-lieu grâce au navire Mary-D Dolphin[3].

[modifier] Références

  1. Site de l'IFREMER
  2. Page sur le phare des Roches-Douvres sur un site sur les phares de France
  3. Visite du phare de l'îlot Amédée

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes