Phèdre (écrivain)

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Phèdre (en latin Caius Iulius Phaedrus) est né en 15 av. J.-C. et mort en 50 ap. J.-C. C'est un fabuliste latin.

[modifier] Biographie

Les seuls renseignements dont on dispose à son sujet proviennent de ses fables.

Né en Thrace, d'ascendance grecque, Phèdre est emmené très jeune comme esclave à Rome, où il est affranchi par Auguste. Il se consacre alors à la fable, dont il fait un genre littéraire, et publie aussitôt son premier recueil. Employé au palais, il est témoin des problèmes de succession que connaît l'empire sous Tibère, Caligula et Néron ; soupçonné d'avoir glissé des allusions politiques dans certaines de ses fables - notamment à l'encontre du favori de Tibère qui se serait senti visé -, il est condamné à jouer des symbales de 8 heures du matin à minuit ,de l'an 27 à l'an 31. Sa tâche terminée, il retourne à Rome après la mort de Tibère et se consacre pleinement à la publication de ses 4 autres recueils de fables avant de mourir au début du règne de Néron.Il a écrit une Histoire du Roman de Renart.

[modifier] Œuvre

Phèdre a donc rédigé un recueil intitulé Phaedri Augusti Liberti Fabulae AEsopiae (Les Fables ésopiques de Phèdre, affranchi d'Auguste). Il compte cinq livres qui contiennent 135 fables versifiées. Chaque livre est précédé d'un prologue et suivi d'un épilogue à l'exception du livre I qui ne comporte pas d'épilogue.

Phèdre a fait preuve d'une relative inventivité, car seules 47 pièces sont directement empruntées à son prédécesseur Ésope. Qui plus est, Phèdre a opté pour le vers, là où Esope avait choisi la prose. L'auteur latin met en scène des histoires d'animaux, des personnages humains, mais aussi Esope lui-même. Les autres pièces de vers proviennent de sources diverses et de créations originales. Certaines semblent même être tirées de faits divers réels.

En dépit des qualités formelles de ses fables, Phèdre n'a pas atteint la gloire littéraire à laquelle il aspirait. Il n'est même pas reconnu par ses contemporains, qui l'ignorent au sens littéral du mot, et il s'en plaint d'ailleurs dans le prologue du Livre III. Il tombe dans l'anonymat des fabulistes au Moyen Âge, même s'il est abondamment pillé, et son nom ne sort de l'oubli qu'avec la découverte d'un manuscrit ancien par l'humaniste français Pithou en 1596.

Il inspira Jean de La Fontaine dans la composition de bon nombre de ses fables.

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