Paul Copin-Albancelli

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Paul Copin-Albancelli, dont le véritable nom était Paul-Joseph Copin, né en 1851 et mort en 1939, est un journaliste, militant nationaliste et auteur conspirationniste français.

Ancien boulangiste et franc-maçon, Copin-Albancelli use de son expérience pour se faire l’un des plus violents dénonciateurs de la franc-maçonnerie qu’il associe, comme plusieurs antidreyfusards de l’époque, à des complots juifs. Au tournant du XXe siècle, il fonde les journaux antimaçonniques et antisémites À bas les tyrans (avec André Baron/Louis Dasté), et La Bastille. Il dirige la ligue de défense nationale contre la franc-maçonnerie, qui fusionne en 1906 avec deux ligues crées par Émile Driant. La nouvelle entité prendra alors le nom de Ligue française anti-maçonnique[1] qu'il animera également. Il s'occupera aussi de la société d'édition "La Renaissance française".

Copin-Albancelli fut également l’un des premiers militants nationalistes et royalistes de l'Action française. Il collabora à la Revue d’Action française qui devient L'Action française sous la direction de Charles Maurras. Parallèlement à ces activités, Copin-Albancelli collaborait également à la Revue Internationale des Sociétés Secrètes de Mgr Ernest Jouin, célèbre contempteur de la franc-maçonnerie et dénonciateur de supposées conspirations liées à des forces occultes, il était aussi membre du Mouvement de défense des traditions nationales (ou Entente nationale), regroupant plusieurs royalistes de l'AF ou indépendants.

Craignant la ruine de l’Occident chrétien au profit d’un « Nouvel Ordre Mondial » (dont les ficelles seraient tirées par les juifs et les franc-maçons), Copin-Albancelli dénoncera jusqu’à sa mort les divers complots judéo-maçonniques qui interfèrent, selon, lui dans la politique mondiale. Croyant que diverses organisations secrètes tentent de constituer un « pouvoir mondialiste », Copin-Albancelli exploite un mythe qu’on retrouve à la même époque dans le Protocole des sages de Sion. Ce faux fut largement utilisé pour tenter de prouver le type de conspiration dont Copin-Albancelli se fit l'infatigable dénonciateur.

[modifier] Publications

  • Le Boulangisme du peuple, Paris, L. Sauvaitre, 1891.
  • La Franc-Maçonnerie et la question religieuse, Paris, Perrin, 1892 ; 1905.
  • La Question franc-maçonnique devant les électeurs, Paris, L. Sauvaitre, 1893.
  • Comment je suis entré dans la Franc-Maçonnerie et comment j'en suis sorti, Paris, Perrin et Cie, 1895 ; 1905 ; 1908.
  • La dictature-maçonnique. Conférence prononcée le 16 décembre 1899, Paris, Bureaux de l'Action française, 1899 ; [1900] ; Paris, F. Dupont, [1901].
  • (avec Léon de Montesquiou, le Dr Le Fur, le Dr Rondeau, Marc Sangnier, Henri de Larègle et Gustave de Lamarzelle), Nos Traditions nationales, comment les défendre ? Conférences. Avec le compte rendu de la 1re réunion de l'Entente nationale tenue à la salle de la Société de géographie le 8 juillet 1904, avec une lette de Paul Bourget, Bourges, Éditions de l'Entente nationale, [1904].
  • (avec M. Millerand, Roger Lambelin, l'amiral de La Jaille et le Dr Le Fur), L'Armée et la Franc-maçonnerie, Bourges, Éditions de L'Entente nationalie, [1905].
  • Le Drame maçonnique. Le Pouvoir occulte contre la France, Lyon et Paris, E. Vitte et La Renaissance française, 1908.
  • La Question des boys-scouts ou éclaireurs en France, Paris, La Renaissance française, 1913.
  • "Préface" à Benjamin Fabre, Un initié des sociétés secrètes supérieures "Franciscus, eques a capite galeato" (1753-1814), Paris, La Renaissance française, 1913.
  • Les Éclaireurs de France, Paris, R. Tancrède, [1914].
  • Une correspondance adressée à M. Clémenceau par Copin-Albancelli : I. Possibilité de l'union entre les Français. Premières lettres à M. Clémenceau. La question religieuse durant la guerre ; II. Quatrième lettre à M. Clémenceau. La franc-maçonnerie, la démocratie et la République, Paris, La Renaissance française, [1916].
  • La Guerre occulte. Les Sociétés secrètes contre des nations, Paris, Perrin et Cie, 1925.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Les sociétés secrètes catholiques
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