Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans

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Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans est un collectif français créé en 2006, en réponse au rapport rédigé par l'Inserm sur les troubles des conduites du jeune enfant, et aux projets de prévention de la délinquance alors mis en avant par le gouvernement.

Une pétition mise en ligne le 29 janvier 2006[1] a recueilli, deux ans plus tard, 194.333 signatures [2]. Plusieurs colloques sont organisés ainsi que la publication de différents ouvrages

Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans a été lancé par une dizaine de praticiens, dont Pierre Delion, pédopsychiatre au CHU de Lille, Bernard Golse, pédopsychiatre à l’hôpital Necker, à Paris, Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, Christine Bellas-Cabane, présidente du Syndicat national des médecins de protection maternelle et infantile (PMI), Sylviane Giampino, présidente de l’Association nationale des psychologues, et François Bourdillon, président de la Société française de santé publique.

Sommaire

[modifier] Les termes du débat

Fin 2005, l’Inserm publiait une expertise sur le « trouble des conduites chez l’enfant et l’adolescent ». Le rapport préconisait "le repérage des perturbations du comportement dès la crèche et l’école maternelle" pour éviter la survenue de comportements délinquants à l’adolescence.

Pour réagir à ce qu'ils considèrent comme une "corrélation abusive entre des difficultés psychiques de l’enfant et une évolution vers la délinquance", l’appel « Pas de 0 de conduite pour les enfants de trois ans » était lancé par un groupe de praticiens : "Plutôt que de tenter le dressage ou le rabotage des comportements, il convient de reconnaitre la souffrance psychique de certains enfants à travers leur subjectivité naissante et de leur permettre de bénéficier d’une palette thérapeutique la plus variée"[3].

L’expertise de l’Inserm avait suscité de nombreuses inquiétudes car ses orientations ont été reprises dans un rapport rédigé par le député Jacques-Alain Bénisti (UMP) et remis au ministre de l’intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, puis dans l’avant-projet de loi sur la prévention de la délinquance.

En 2006, le gouvernement annonce le retrait de l’article sur le dépistage précoce du projet de loi prévention de la délinquance et renonce à l’idée d’un carnet de comportement dès la maternelle.

Face à l’ampleur du mouvement, le ministre de la santé charge l’Inserm d’organiser un colloque. Intitulé « Trouble des conduites : de la clinique à la recherche » (14 novembre 2006 à Paris), il débouchera en décembre sur l'annonce de la refonte des méthodes d’expertises de l'Inserm dans le domaine de la santé psychique.

[modifier] Notes et références

  1. Texte de la pétition
  2. Signataires de la pétition.
  3. Texte de la pétition

[modifier] Sources

[modifier] Liens externes