Pacific Vapeur Club

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Pacific 231 G 558 : "La Princesse" du Pacific Vapeur Club
Pacific 231 G 558 : "La Princesse" du Pacific Vapeur Club

Le Pacific Vapeur Club est une association régie par la loi de 1901 composée de passionnés de la vapeur et du chemin de fer d'autrefois. Le club comprend des anciens de la SNCF mais aussi des passionnés dont le métier est étranger au monde du chemin de fer. Elle est basée à Sotteville-lès-Rouen.

Sommaire

[modifier] Historique du club

En janvier 1983, le Pacific Vapeur Club est créé, avec pour objectif de remettre une Pacific en état de marche. Le 8 juin 1983 elle est classée en tant que mobilier parmi les Monuments historiques avec son tender 22 C 367. Elle est tout de suite surnommée "La Princesse" par ses admirateurs.

Avec l'autorisation de l'Amicale des Chefs de Traction du réseau de l'Ouest, propriétaire, sa restauration commence en 1984. Huit mille heures de travail seront nécessaires.

Elle est "timbrée" par l'APAVE Normandie le 28 novembre 1985 et agréée par la SNCF le 30 mai 1986. Elle assure son train inaugural de Sotteville-lès-Rouen à Paris-Saint-Lazare le dimanche 29 juin 1986.

[modifier] Fonctionnement du club

Le bénévolat est le mode de fonctionnement exclusif du club. Aussi bien en ce qui concerne la gestion de l'association, l'organisation des sorties que les missions de conservation, d'entretien ou de conduite de l'ensemble du matériel.

Ainsi, lors des travaux de la visite qui a lieu tous les quinze ans de la "Princesse", les équipes du Pacific Vapeur Club en 2002-2003 ont réalisé, en douze séjours aux ateliers CFTA de Gray, 1 380 heures de travail, induisant ainsi une économie considérable pour l'association. Sur la même période plus d'une douzaine de membres de l'association ont été présents chaque mardi pour assurer l'entretien du reste de la rame afin d'accueillir les voyageurs dans les meilleures conditions possibles.

[modifier] Démonstrations

La capacité totale de la rame est ainsi de 448 places assises. Elle permet au Pacific Vapeur Club de mettre en marche chaque année un certain nombre de trains avec son propre matériel.

L'association organise elle même des trains au départ de Sotteville-lès-Rouen et d'autres gares, selon la formule "Une journée Train Rétro".

Elle peut également, sur demande, mettre en marche des trains spéciaux pour d'autres Associations, des entreprises, des Comités d'Entreprises, des Collectivités, etc.

[modifier] Historique de la Pacific 231 G 558

De toutes les machines à vapeur de la SNCF préservées, on dénombre neuf machines de type "Pacific" avec la configuration d'essieux suivante : 2-3-1 soit 2 essieux porteurs à l'avant, 3 essieux moteurs et un essieu porteur à l'arrière.

Dans ce lot de prestigieuses machines de vitesse, qui assuraient dans les années "vingt" aux années "soixante" la traction des trains express et rapides, la 231 G 558 est l'une des rares à être en état de marche.

Construite en 1922 à Nantes par la société Batignolles-Chatillon, elle fait partie d'une série de 283 unités numérotées sur le réseau de l'État : 231 501 à 783.

En 1936, pour faire face aux problèmes de traction que posait l'arrivée de voitures à voyageurs entièrement métalliques, plus lourdes, le réseau de l'Etat modifie 31 de ses Pacifics notamment au niveau de la distribution. Ces machines sont alors munies d'une distribution à soupapes sur les cylindres Haute Pression (HP) et Basse Pression BP), selon les principes appliqués aux locomotives de la Cie de Paris-Orléans (PO) par André Chapelon et mis en oeuvre par la société Lenz-Dabeg. Elles sont alors répertoriées sous le type D.D (Double Dabeg) qui deviendra le type G à la création de la SNCF le 1er janvier 1938.

Affectée à différents dépôts, (Thouars, Caen, Le Havre et Nantes-Blottereau) elle assure dans ses résidences successives des services de vitesse sur Paris-Bordeaux par Chartres, Niort et Saintes, Paris-Cherbourg, Paris-Le Havre, et enfin Nantes-Le Croisic où elle tracte son dernier train le 29 septembre 1968 avant d'être garée à Angers. Rallumée en 1969, elle est acheminée à Dieppe où elle sert pendant quelques mois de chaudière fixe pour le réchauffage du fuel lourd des cars-ferries.

La SNCF tente en vain de la vendre en 1971. À l'initiative d'un chef de traction du dépôt de Sotteville-lès-Rouen, elle y revient en 1972 et après de longues tractations, elle est cédée au Franc symbolique à l'Amicale des Chefs de Traction du Réseau de l'Ouest de la SNCF le 4 novembre 1977. Elle est ensuite présentée froide dans différentes manifestations.

[modifier] Le matériel

[modifier] La locomotive

  • Poids en ordre de marche : 104 tonnes
  • Longueur : 13,665 m
  • Vitesse en service à la SNCF : 130 km/h
  • Vitesse : actuellement limitée à 100 km/h
  • Consommation de charbon  : 1,5 à 2 tonnes au 100 km
  • Consommation d'eau : 10 à 15 m3 au 100 km
  • Puissance : 2500 CV

[modifier] Le tender

  • Poids en ordre de marche : 60 tonnes
  • Longueur : 8,65 m
  • Capacité en charbon : 12 tonnes
  • Capacité en eau : 22 m3

[modifier] Le matériel remorqué

Le Pacific Vapeur Club se donnait aussi pour objet d'adjoindre à la 231 G 558 une rame de véhicules destinés à former un train "rétro" qu'elle pourrait remorquer dès sa remise en état.

La "collection" de véhicules commencée en 1984 comporte maintenant :

  • un fourgon à bagages ÉTAT construit en 1930 ;
  • un wagon "Bureau de poste ambulant" construit en 1929 et transformé en voiture-exposition ;
  • cinq voitures de deuxième classe (type OCEM) des années trente.
  • une voiture de première classe (type OCEM)
  • un véhicule mixte B4D Sud-Est (à 4 compartiments et un demi-fourgon transformé en voiture Bar).

[modifier] Sources

  • Membre du club

[modifier] Lien externe