Otto Dietrich

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Le docteur Otto Dietrich (Essen, 31 août 1897 - Düsseldorf, 22 novembre 1952) était le chef du service de presse (Reichspressechef) du parti nazi et un proche de Hitler.

Simple soldat lors de la Première Guerre mondiale, il reçut la croix de fer (1re classe). Il étudia ensuite dans les universités de Munich, Francfort-sur-le-Main et Fribourg-en-Brisgau, où il obtint un doctorat en sciences politiques en 1921.

Il adhéra à l'idéologie nazie, et devint un membre du NSDAP presqu'immédiatement après sa création en 1919. Le 1er août 1931 il fut nommé chef du service de presse du parti nazi, et joignit la SS l'année suivante. En 1941 il s'était issé au grade d'Obergruppenführer, et fit partie des dix-huit Reichsleiters du parti nazi.

Sa fonction de chef du service de presse du parti nazi empiétait sur celle du ministère de la propagande de Goebbels, et de nombreuses anecdotes ont été rapportées au sujet de leur rivalité. Leur mésentente était de notoriété publique, et chacun se sentait régulièrement obligé de réparer les erreurs de l'autre.

Dietrich garda la confiance du Führer pendant tout le Troisième Reich, jusqu'à ce que Hitler le destitue suite à un différend vers la fin de la guerre. En fait, avec le secret dû à la guerre, Dietrich ne connaissait pas toujours les intentions réelles de Hitler, dont il ne faisait pas partie du "premier cercle".

En l'absence de Goebbels (pour cause de suicide familial), Dietrich aurait bien mieux représenté la propagande nazie au procès de Nuremberg que Hans Fritzsche, bureaucrate subalterne du ministère de la propagande. On ignore pourquoi pourquoi il n'y fut pas cité à comparaître, alors qu'il était pourtant prisonnier des Alliés au moment de sa préparation[1]. Dietrich ne comparut donc que dans les seconds procès, lors du procès des ministères, et fut condamné à 7 ans de prison pour crimes contre l'humanité et appartenance à une organisation criminelle, la SS. En captivité il écrivit un livre ("Hitler comme je l'ai connu") très critique sur la personnalité de Hitler et dénonçant les crimes commis au nom du nazisme.

[modifier] Références

  1. François Delpla : Nuremberg face à l'histoire, p. 68. L'Archipel, 2006.

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