Ottavio Piccolomini

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Ottavio Piccolomini (1599-1656)
Ottavio Piccolomini (1599-1656)

Ottavio Piccolomini d'Aragona, duc d'Amalfi (né à Florence le 11 novembre 1599, et mort à Vienne le 11 août 1656) fut, pendant la Guerre de Trente Ans, un général de Wallenstein et commandant de sa garde du corps personnelle. Il était Chevalier de l'Ordre de Malte.

Les Piccolomini sont une famille d'ancienne noblesse italienne. Originaires de Rome, ils se fixèrent à Sienne et se firent maîtres du duché d'Amalfi. Le plus illustre d'entre eux fut Enea Silvio qui devint pape sous le nom de Pie II.

Ottavio Piccolomini était le fils d'un général de la noblesse toscane, Silvio Piccolomini et de son épouse Violanta Gerini. Entré très jeune dans le métier des armes, il servit tout d'abord dans l'armée espagnole à Milan puis à partir de 1616 dans un régiment envoyé en renfort en Allemagne à l'Empereur Ferdinand II par son beau-frère Cosme II de Médicis. Lors de la révolte bohémienne, il prit part à la bataille de la Montagne Blanche dans l'armée impériale commandée par Bucquoy.

En 1625, il combattit aux Pays-Bas. Il fut officier dans le régiment de cuirassiers du comte de Pappenheim et, en 1627, fut nommé commandant de la garde personnelle de Wallenstein. Il prit part aux combats pendant la guerre de succession de Mantoue puis combattit à Lützen le 16 novembre 1632, bataille au cours de laquelle il se distingua particulièrement et fut plusieurs fois sérieusement blessé, trois de ses chevaux ayant été tués sous lui.

Alors qu'il se trouvait dans une situation critique en tant que chef des armées dans les Pays-Bas espagnols, fut publié à Anvers le dernier roman picaresque espagnol, intitulé La vida y hechos de Estebanillo González, hombre de buen humor (1646). Bien que se présentant comme l'autobiographie d'un bouffon, il s'agit selon toute vraisemblance d'un roman, écrit par un certain Gabriel de la Vega, également auteur de poèmes épiques célébrant des victoires espagnoles pendant les guerres de Flandres. Selon les derniers éditeurs du roman, Cid et Carreira, cette oeuvre a pu être commanditée par Piccolomini comme un outil de propagande : souhaitant redorer son image, et en attendant de retrouver le succès sur les champs de bataille, il aurait fait prendre sa défénse à son bouffon, un être habitué par sa fonction à n'épargner personne. Quoi qu'il en soit, le roman mérite l'attention de tout lecteur curieux, notamment pour les images saisissantes de la guerre de Trente Ans qu'elle propose.