Opération Avalanche

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Opération Avalanche
Informations générales
Date 3 - 16 septembre 1943
Lieu Salerne, Calabre, Tarente en Italie
Issue Victoire alliée
Belligérants
Royaume-Uni
États-Unis
Canada
Raj britanniqueRaj britannique
Italie
Allemagne
République de Salo
Commandants
Harold Alexander
Bernard Montgomery
Mark Wayne Clark
Albert Kesselring
Heinrich von Vietinghoff
Forces en présence
190 000 hommes 100 000 hommes
Pertes
2 009 tués
7 050 blessés
3 501 disparus
3 500 tués, blessés ou disparus
Seconde Guerre mondiale
Campagne d'Italie
Débarquement de Sicile · Opération Avalanche · Bataille du mont Cassin · Opération Shingle

Front d'Europe de l'ouest


Front d'Europe de l'est


Théâtres africain et du Moyen-Orient


Bataille de l'Atlantique


Campagnes du Pacifique


Guerre sino-japonaise

L'opération Avalanche est une des opérations principales de débarquement des troupes alliées dans la péninsule italienne pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce débarquement a lieu à proximité de Salerne pendant que deux opérations de diversion ont lieu en Calabre (Opération Baytown) et à Tarente (Opération Slapstick).

Sommaire

[modifier] Contexte

Pressés par Staline d'ouvrir un front en Europe occidentale pour soulager le front russe, les Alliés sont tenus de débarquer quelque part en Europe. Pour les Anglais, l'urgence est la Grèce car Churchill craint une future Grèce communiste en cas d'avancée soviétique sur le front de l'est et à terme un contrôle russe sur la méditerranée orientale. Mais ce choix est refusé par les États-Unis, pour qui l'Italie est le meilleur choix car ils la considèrent comme le maillon faible de l'Axe et qu'elle se trouve à proximité des bases alliés en Afrique du Nord.

Après la prise de la Sicile lors de l'Opération Husky durant l'été 1943, le commandement allié cherche le meilleur endroit pour débarquer dans la péninsule. L'Histoire récente leur avait montré qu'un assaut direct de troupes de débarquement pour prendre un port était voué à l'échec (Dieppe, 1942), d'où l'impossibilité de prendre Tarente. Débarquer plus au nord, près de Rome, est impossible pour diverses raisons tactiques, Naples pose le même problème que Tarente. Il ne reste donc que Salerne avec ses plages de sable en pentes douces.
Pour le commandement allemand en Italie dirigé par le FeldMarchal Albert Kesselring, il ne fait aucun doute que l'endroit le plus propice à un débarquement anglo-américain est Salerne pour les mêmes raisons.

Le débarquement de Salerne a pour objectif la prise du port de Naples.

[modifier] La situation en Italie

L'Italie cherche à négocier avec les Alliés une reddition tout en faisant croire aux Allemands qu'elle poursuit la guerre. Les Alliés surpris ne s'attendent pas à une défection de l'Italie, et mettent du temps avant de se décider. Ils demandent alors une reddition sans condition à l'Italie.

Côté allemand, la défection de l'Italie est prise en compte et Rommel met au point un plan d'invasion et de désarmement de l'armée italienne, tout en faisant croire aux Italiens que les Allemands ne pensent pas que les Italiens pourraient sortir de la guerre.

Mais peu de temps avant le débarquement allié, la radio italienne annonce la capitulation sans condition de l'Italie.

Le plan de Rommel est mis en place et dans l'ensemble, la plupart des unités italiennes sont désarmées.

La campagne d'Italie se fait donc presque sans les Italiens, même si on trouve par la suite des divisions co-belligérantes (divisions italiennes qui aident les alliées) ou les unités de la nouvelle république fasciste de Mussolini mise en place par l'Allemagne. Ces deux entités n'ont que des missions d'arrière-plan.

[modifier] Forces engagées

Alliés
  • 5th US Army (9 divisions au total) composée de
    • 6th US Army Corps (dont les Rangers, 82nd Airborn Division, 56th infantry division)
    • 10th Army Corps (UK) (dont les Commandos, 46th infantry division, 36th infantry division, 1st British Airborn division)

soit un total de 85 000 hommes.

Force de l'Axe
  • 10e Armee (6 divisions au total dont 4 de panzers) dont
    • la Herman Göring Division,
    • 16e Panzer division
    • 29e Panzergrenader division

soit un total de 50 000 hommes.

À plusieurs reprises des unités se débandent, aussi bien dans les rangs britanniques qu'américains. Les 46 et 56th infantry division sont des unités inexpérimentées et novices, et le front n'a tenu que par les rangers et les commandos britanniques qui payèrent un lourd tribut[1].

Le succès de l'opération Avalanche ne serait dû qu'à la Task Force 80 (TF80) de la 8e Flotte US, et la Western Naval Task Force, du vice-amiral Henry K. Hewitt comprenant notamment 2 cuirassés, qui bombarde la 16e Panzerdivision, menaçant les forces américaines, avec des obus de fort calibre de l'artillerie lourde de marine.

Dans l'impossibilité de lutter contre la marine alliée, les Allemands sont contraints de se replier.

Dans la nuit précédent le repli allemand, la Luftwaffe, active durant toute l'opération, endommage par deux bombes planantes FX l'un des deux cuirassés américains.

[modifier] Notes et références

  1. notamment par la mort du chef des commandos britanniques, le capitaine Duc de Wellington