Objet primaire

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L'Objet primaire est, dans le vocabulaire de Donald Winnicott, une image de la perception du monde par le nouveau-né. On peut le décrire comme un élément de la symbolisation primaire.

Selon lui, au stade élémentaire du développement psychique, l'unité de perception est un ensemble individu-environnement non dissocié, donc l'objet primaire englobe tout ce qui peut être perçu et s'oppose au néant.

[modifier] Origine

L'objet primaire serait l'état initial de l'objet (en référence à la Théorie de la relation d'objet). Plus généralement en psychanalyse, l'objet primaire rejoint la notion de mère, mais qu'il ne faut alors pas confondre avec la personne physique (bien qu'elle tienne en général un rôle majeur dans cet objet primaire).

Mélanie Klein parlera plutôt du sein (bon ou mauvais) ce qui servira de base à cette notion d'objet primaire.

Michael Fordham, proche de Winnicott, a décrit quant à lui le soi primaire.

[modifier] Évolution

(l'organisation de ce qui suit n'a pas de valeur chronologique reconnue)

L'objet primaire, à l'origine satisfaisant, aura nécessairement des lacunes, ce qui pousse le nourrisson à percevoir qu'il en est dépendant (et donc à commencer a s'en distinguer).

En organisant ce qu'il ressent en fonction de sont environnement, le nourrisson s'identifie à cet objet primaire.

La distinction de son action propre, et de son influence (réelle ou imaginaire) sur cet objet (bon ou mauvais) donne au nourrisson un sentiment d'omnipotence ou d'angoisse.

La validation de son action par l'objet primaire satisfaisant lui permet de valider la perception de son existence, avec une tendance à s'y assimiler.
L'invalidation de son action par l'objet primaire non satisfaisant lui permet d'accepter l'existence de l'autre, avec une tendance à la perte de sa propre identité (ou identification du soi).

C'est de l'alternance équilibré de ces émotions (au contact de ce que Winnicott appelle une mère suffisamment bonne) que peut naître la perception de la distinction entre le soi et le non-soi.

[modifier] Situation pathologique

Les situations pathologique déduites de cette expression donne pour un objet primaire trop mauvais une angoisse de perdition, et la perte de la perception du soi (Winnicott parle de l'agonie du nourrisson) et pour d'un objet primaire trop satisfaisant le risque de préserver l'illusion de ce sentiment d'omnipotence, au détriment de l'acceptation du non soi (souvent de l'existence autonome de l'autre).

Ces situations extrêmes sont théorique, et la situation pathologique ou non reconnu dans ce schéma est un besoin du contrôle de l'autre (besoin de puissance pour se sentir exister) soumis a la peur de la perdition (ou soumission est synonyme de perte de soi). (schéma parfois associé à la perversion).

[modifier] Liens

Dans les théories de Winnicott, c'est aussi de cette relation que naissent le vrais et le faux self.

La mère qui accepte ces instants de perception de contrôle cet objet primaire, permet à l'enfant de se sentir exister, et de se construire une personnalité propre (un vrais self).
La mère qui limite cette perception (sur la base d'un vrais self bien construit), contraint l'enfant a une attitude d'adaptation, donc a se construire une identité de réaction (un faux sefl). Tout aussi importante cette position permet à l'enfant d'établir les limites et d e savoir accepter l'existante de l'autre. C'est pourquoi il parle de mère suffisamment bonne (sous entendu ni trop ni trop peu).

Donald Winnicott insiste sur l'importance de la construction du vrais sefl, sans quoi l'individu reste liée à l'angoisse de perdition (que l'on peut lier à la position paranoïde-schizoïde).

[modifier] Note

Cet article tiens de la réinterprétation (pour tenter une présentation simple à partir d'une notion centrale). Il reste donc subjectif et réducteur par rapport aux textes originaux de Winnicott, dont Psychose et soins maternels, La première année de la vie, La théorie de la relation parent-nourrisson, ou encore Le passage de la dépendance à l'indépendance dans le développement de l'individu.