Noisiel

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Noisiel
Carte de localisation de Noisiel
Pays France France
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
Arrondissement Torcy
Canton Noisiel
(chef-lieu)
Code Insee 77337
Code postal 77186
Maire
Mandat en cours
Daniel Vachez
2008-2014
Intercommunalité Syndicat d'agglomération nouvelle du Val-Maubuée
Latitude
Longitude
48° 51′ 17″ Nord
         2° 37′ 44″ Est
/ 48.854722, 2.628889
Altitude 38 m (mini) – 109 m (maxi)
Superficie 4,36 km²
Population sans
doubles comptes
15 502 hab.
(1999)
Densité 3 556 hab./km²

Noisiel est une commune française, située dans le département de Seine-et-Marne et la région Île-de-France.

Ses habitants sont appelés les Noisiéliens.

Elle fait partie de la banlieue est parisienne et de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée.

En 1993, elle est devenue brièvement le chef-lieu d'un nouvel arrondissement, constitué de cantons appartenant précédemment aux arrondissements de Meaux et de Melun, mais a été remplacée en 1994 par sa voisine Torcy.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Localisation

La commune est située à 20 km à l'est du centre de Paris. Elle est desservie par une station de la ligne A du RER qui relie Châtelet-Les Halles en une moyenne de 26 minutes.

[modifier] Lieux-dits, hameaux et écarts

[modifier] Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont : Lognes, Torcy, Champs-sur-Marne, pour les principales.

Mais il y a aussi Émerainville (au dela du Bois de la Grange), et, sur l'autre rive de la Marne : Chelles (au dessus du parc) et Vaires-sur-Marne (au nord de la mairie).

[modifier] Relief

L'ancien village fut construit sur les flancs du plateau au bord de la rive gauche de la Marne. La ville nouvelle s'est elle développée au sommet du plateau boisé.

[modifier] Géologie

[modifier] Hydrographie

[modifier] Climat

[modifier] Données générales

[modifier] Toponymie

Noisiel vient du latin nucetum, qui désigne un lieu planté de noyers.

La première mention de Noisiel est faite dans un texte en 841 sous le toponyme de Nucedo[1]. Elle deviendra Nusiellum au XII ème siècle puis Noisiellum au XVème.

[modifier] Histoire

[modifier] Moyen Âge

Un moulin est présent sur la Marne à Noisiel dès le XIe siècle[2].

On trouve au XVème siècle sur le territoire de la commune, un port fluvial axé sur le commerce et l’acheminement du bois vers Paris.

[modifier] Histoire de la cité ouvrière Menier

Le moulin Saulnier, dans la chocolaterie Menier
Le moulin Saulnier, dans la chocolaterie Menier

Dès 1825, Jean-Antoine Brutus Menier, fondateur de la dynastie d'industriels du même nom, décide de déplacer son usine de produits pharmaceutiques, alors située en plein quartier du Marais à Paris, sur les bords de la Marne, à Noisiel, sur le site de l’ancien moulin. C’est en 1836 qu’il est le premier à créer la tablette de chocolat. En 1867, son fils, Emile-Justin Menier, décide de recentrer son usine sur la production de chocolat. C’est aussi le moment de l’essor de la production et des effectifs de l’entreprise qui passent de 50 ouvriers en 1856 à 325 en 1867. Cette croissance est suivie d’une réorganisation totale du processus de fabrication au sein de l’usine. De nouveaux bâtiments sont construits, notamment par l’architecte Jules Saulnier, tout le long de la Marne, entraînant la disparition, après son rachat de l’ancien village. C’est donc entre 1860 et 1874 que l’usine prend son aspect actuel, symbolisée par le moulin central.

Suite à son accession à la mairie en 1871 et à ses nombreuses acquisitions foncières, Emile-Justin Menier est entièrement maître des destinées communales. En 1874, à proximité de l’usine, il lance la construction de 66 maisons et d’un groupe scolaire. Pour cela, la famille Menier visite des modèles de cités en Angleterre et prend aussi exemple sur les cités de Mulhouse.

Chaque pavillon en bordure de rue est composé de deux logements indépendants de 64 m² chacun, comprenant deux chambres, une cuisine et un séjour, ainsi qu’un jardin de 300 m² attenant, destiné au potager, pour compléter les revenus de la famille. L’eau courante n’arrive pas jusque dans le logement mais des bornes fontaines sont installées dans les rues tous les 45 mètres. Des pavillons en cœur de parcelle regroupent quant à eux 4 logements et autant de jardins-potagers. Seules les maisons d’angles, plus cossues, plus grandes et réservées aux employés et ingénieurs, disposent de cabinets de toilette. Les logements sont loués exclusivement au personnel de l’usine qui ne peut en devenir propriétaire. En quittant son emploi, l’employé doit laisser son habitation. Le montant du loyer est l’équivalent de deux à six journées de travail, selon le grade de l’employé. 85 maisons sont ajoutées jusqu’en 1911. Au total, ce sont 311 logements qui sont construits couvrant un espace de 20 hectares.

La grande priorité est donnée à l’hygiène et à la santé. La disposition des pavillons en quinconce permet une meilleure circulation de l’air et de la lumière. Des bains-douches sont installés à proximité de l’usine de même que des lavoirs, un cabinet médical pour deux médecins et un pharmacien. Un très grand nombre d’équipements, propriétés de l’usine, complète ce dispositif : des magasins d’approvisionnement (propriété des Menier jusqu’en 1912), un réfectoire pour les ouvriers célibataires, deux cafés-hôtels-restaurants, un groupe scolaire pour filles et garçons, une maison de retraite et la mairie.

Par le plan même de sa cité, la famille Menier montre ses engagements politiques et idéologiques. L’école, symbole de l’élévation de la condition ouvrière, est ainsi située au centre de la principale place de la cité, tandis que l’église – dont l’industriel a pourtant financé la construction – est laissée à l’extérieur de la ville nouvelle. Néanmoins, c’est avant tout l’usine qui reste le centre de la cité et autour de laquelle tout est organisé. La figure du patron est centrale comme le montre l’inauguration en 1898 de la statue d’Emile-Justin Menier, devant les écoles. En 1963, l’usine, en liquidation, cède les logements, alors en mauvais état, à un promoteur qui les revend à l’unité.

Les bâtiments de la chocolaterie, dont le très beau et coloré moulin (première construction au monde à structure métallique apparente), appartiennent aujourd'hui à Nestlé, qui en a fait le siège de sa division France. La Ferme du Buisson, qui était la ferme de la famille Menier et des usines, est aujourd'hui un centre culturel national[3].

[modifier] Seconde Guerre mondiale

Deux abris anti-aériens ont été récemment remis à jour place Émile-Menier à l'occasion de travaux d'aménagement de la place. Situés de chaque côté de la statue centrale, ces abris sont constitués de deux couloirs longs de 100 mètres chacun. La municipalité a décidé de les conserver en l'état en attendant une éventuelle mise en valeur[4].

[modifier] Héraldique

blason

Taillé au premier d'azur à une lettre n d'or entrelacée d'une feuille de noyer de sinople posée en barre au second d'argent à une cabosse ouverte, une cabosse entière et une fleur de cacaoyer posées en orle, le tout au naturel.

[modifier] Administration

[modifier] Municipalité

Liste des derniers maires
Période Identité Parti Qualité
2008 2014 Daniel Vachez PS Vice-président du Syndicat d'agglomération nouvelle du Val-Maubuée
1980 2008 Daniel Vachez PS Vice-président du Syndicat d'agglomération nouvelle du Val-Maubuée


[modifier] Canton

[modifier] Intercommunalité

[modifier] Budget et fiscalité

Voir sur le site du Gouvernement : [1]

[modifier] Urbanisme

Le quartier de la ferme du buisson est composé d'immeubles collectifs qui rappellent des pyramides.

[modifier] Jumelage et coopération

[modifier] Démographie

[modifier] Évolution démographique

Évolution démographique
(Source : Cassini[5])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
112 143 136 130 101 119 113 141 165
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
190 216 278 210 655 970 1 000 953 1 243
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 254 1 248 1 173 1 053 1 029 1 170 1 131 1 004 1 186
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
1 185 1 274 4398 - 16 544 15 593 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Pyramide des âges

[modifier] Économie

La commune possède 29,67 entreprises et commerces de service pour 1000 habitants[6].

Le taux de chômage sur Noisiel était de 9,50% en 2006 (8,8 % pour l'ensemble du pays)[7].

[modifier] Culture et patrimoine

[modifier] Culture

La ferme du Buisson est un centre d'arts et de culture, scène nationale rattachée au ministère de la culture. De nombreux spectacles y sont présentés toute l'année. Le centre regroupe deux salles de cinéma et trois salles de spectacles et de théâtre ainsi qu'un centre d'art contemporain et une bibliothèque. Un restaurant fait également parti de l'ensemble.

L'auditorium Jean-Cocteau propose une programmation municipale et associative de spectacles et concerts.

[modifier] Gastronomie

[modifier] Patrimoine civil

[modifier] La cité des Menier

La ferme du buisson, dont les bâtiments sont ceux de l'ancienne ferme achetée par les Menier en 1879, présente une belle architecture du XIXe siècle.

Ouvert seulement lors des Journées européennes du patrimoine, l'ancienne usine Menier, aujourd'hui siège social de Nestlé France, le site regroupe trois bâtiments classés au patrimoine des monuments historiques, dont le Moulin Saulnier, premier bâtiment à structure métallique apparente.

Un autre bâtiment à structure métallique construit par l'ingénieur Gustave Eiffel se trouve sur le site.

[modifier] La ville nouvelle

Noisiel, dans le cadre du développement de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée, va devenir dès les années 70 le champ d'expérimentations de nombreux architectes célèbres qui vont lui offrir de nombreux bâtiments publics modernes et originaux.

Le château d'eau des Quatre-Pavés, surnommé tour de Babel, construit au milieu d'un rond-point, est l'une des premières œuvres du célèbre architecte Christian de Portzamparc. Construit entre 1971 et 1979, d'une contenance de 2000 mètres cubes et d'une hauteur de 35,4 mètres, il a la particularité de suivre un plan décagonal et d'être recouvert de croisillons végétalisés.

Les deux grands châteaux d'eau jumeaux des Totems, bâtis par Maurice Garnier en 1975 servent de repère urbain. L'un d'eux est orné d'un portrait d'enfant en mosaïque.

La "tour verte", dans le quartier des deux parcs, est un immeuble d'habitation d'une vingtaine d'étages qui a la particularité d'être rond. Bâtie en 1977, elle est la réplique de la tour bleue de Cergy-Pontoise, autre ville nouvelle[8].

La banque de France a été réalisée en 1985 par les architectes Guy Lagneau et Henri Coulomb. Les bâtiments se situent en partie sur le territoire de la commune voisine de Lognes.

En 1986, Jean Nouvel bâtit le complexe omnisports du Luzard (Cosom).

[modifier] Patrimoine religieux

L'église Saint-Médard, de style roman et d'une capacité d'environ 200 fidèles, se situe non loin de la cité Menier. Les offices religieux y sont toujours célébrés.

Le centre Saint-Paul situé en face de la gare du RER, fait aussi office d'église mais également de centre dédié au catéchisme et à d'autres activités religieuses.

[modifier] Patrimoine environnemental

La commune de Noisiel possède 214 hectares d’espaces verts, soit 49,2 % de sa superficie[9].

D'une superficie de 90 hectares, le parc de Noisiel est un lieu de promenade privilégié. Ses grandes prairies et ses petits bois s'étendent le long de la Marne. En suivant la rivière, on pourra apercevoir l'ancienne usine Menier datant du XIXe siècle. Autrefois, le parc abritait un château que l'on atteignait en suivant l'allée des Bois. Cette dernière est toujours là, c'est une grande avenue piétonne plantée de tilleuls qui va du parc au bois de la Grange.

Depuis le côté de l'usine ou du parc, il est possible de rejoindre Nogent-sur-Marne en longeant La Marne jusqu'au bout. Les berges sont aménagées pour le vélo (compter 1h30) ou la randonnée, pour une promenade très bucolique.

[modifier] Aux alentours

[modifier] Équipements ou services

[modifier] Transports urbains

Ligne A - Direction Chessy-Marne la vallée - arrêt Noisiel - Ascenseur disponible

Bus 220 - Bry-sur-marne

[modifier] Éducation

La ville possède cinq écoles élémentaires, un collège et deux lycées :

  • Collège du Luzard (aux confins de Champs-sur-Marne, 550 élèves)
  • Lycée Gérard de Nerval (près de la Gare RER, 600 élèves)
  • Lycée René Cassin, (derrière le lycée Gérard de Nerval, lycée technique, 700 élèves)

La commune a ouvert début 2008 une maison de l'enfance et de la famille regroupant une crèche familiale, une halte-garderie ainsi qu'une association parentale[10].

Le conservatoire du Val-Maubuée (école nationale de musique, danse et art dramatique) propose de nombreuses pratiques artistiques.

Noisiel possédait en 2006 20,41% de diplômés du supérieur[11].

[modifier] Sports

La ville de Noisiel compte quatre gymnases (Cosec de l'allée des bois, centre omnisport du Luzard, salle polyvalente de la Ferme-du-Buisson et halle des sports du Luzard), trois stades (Totems, Remise-aux-Fraises et la Malvoisine) ainsi que des courts de tennis (Ferme-du-Buisson), un boulodrome (la Chocolaterie) et une piste de rollers (cours du Buisson).

[modifier] Santé

[modifier] Police

La commune de Noisiel possède un commissariat de Police dont le taux d'efficacité est de 28,31% (pourcentage des faits élucidés par rapport aux faits constatés)[12].

Le 6 juin 2005, le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy est venu visiter le commissariat de Noisiel en affirmant : « Je suis ici parce que c’est la circonscription de police la plus difficile de Seine-et-Marne »[13].

[modifier] Vie locale

[modifier] Cultes

  • Catholique : église Saint-Médard et église catholique du Val-Maubuée (centre Saint-Paul)[14].
  • Protestant : église réformée de France.
  • Église vietnamienne.
  • Communauté israélite de Marne-la-Vallée.

[modifier] Marché

Dans le quartier du Luzard, près de la gare RER, un grand marché se tient les mercredis et vendredis après-midi de 15h00 à 19h00 et le dimanche matin : on y trouve vêtements, objets, alimentation.

Tous les vendredis matin a lieu un marché sur la place Émile-Meunier dans le vieux Noisiel.

[modifier] Environnement

La commune possède un dispositif de collecte séparée des déchets. Des conteneurs d'apport volontaires du verre et du papier ont par ailleurs été installés dans les quartiers. Une déchèterie du syndicat mixte pour l'enlèvement et le traitement des résidus ménagers (Sietrem) est également à disposition des habitants.

Noisiel est ville fleurie Image:Ville fleurie.svgImage:Ville fleurie.svgImage:Ville fleurie.svg par le Conseil National des villes et villages fleuris de France[15].

[modifier] Personnalités liées à la commune

La dynastie des Menier, fabriquants de produits chocolatés, a fortement imprégné l'histoire de la ville. Les noms de rue du centre ancien ne sont quasiment que ceux de membres de cette famille.

[modifier] Galerie d'images

[modifier] Notes et références

  1. Laissez-vous conter Noisiel - Au fil de la ville
  2. Ville de Noisiel : Histoire
  3. Site de la ferme du buisson
  4. Source Le Plus, mensuel de la vie locale de Noisiel, décembre 2007.
  5. Données Cassini
  6. Source : INSEE (2004).
  7. Taux de chômage au sens du BIT, par zone d'emploi. Source : INSEE (2006).
  8. Ville de Noisiel : découvrir la ville nouvelle.
  9. Ville de Noisiel : Noisiel en bref
  10. Source Le Plus, mensuel de la vie locale de Noisiel, février 2008.
  11. Source : INSEE (2006).
  12. Source : Ministère de l'Intérieur (2006).
  13. Le Parisien, édition du 15 février 2006.
  14. Sources : guide pratique de Noisiel 2007-2008
  15. Site des villes et villages fleuris

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Noisiel, La chocolaterie Menier, Seine-et-Marne, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Coll. « Images du Patrimoine », 1994, 74 p.
  • Construire la ville. L'urbanisme en Seine-et-Marne au XXe siècle, Archives départementales de Seine-et-Marne, coll. "Mémoire et Documents", 2007 [1]

[modifier] Liens externes