Nicotine

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Nicotine
Structure de la nicotine
Général
Formule brute C10H14N2
DCI {{{DCI}}}
Nom IUPAC (S)-3-(1-méthyl-
2-pyrrolidinyl)pyridine
Numéro CAS 54-11-5
Numéro EINECS {{{EINECS}}}
Code ATC
Apparence
SMILES c2ncccc2C1CCCN1C
Propriétés physiques
Température
de fusion
-79 °C
Température
de vaporisation
247 °C
Densité 1,01
Caractère psychotrope
Catégorie Stimulant
Mode(s) de
consommation
  • Inhalation : fumée ou prisée
  • Ingestion
Autres noms

Voir Tabac

Unités du SI & CNTP,
sauf indication contraire.

La nicotine (de Jean Nicot) est un alcaloïde contenu en grande concentration dans les feuilles de tabac (5 % du poids de la plante). La nicotine a été découverte en 1809 par Louis-Nicolas Vauquelin, professeur de chimie à l’Ecole de médecine de Paris[1].

La nicotine est un agoniste des canaux ioniques récepteurs à l'acétyl choline, les récepteurs dit nicotiniques pour cette raison pour les différencier des récepteurs à l'acetyl choline muscariniques. La nicotine active ces canaux entraînant la cascade d'activité qui provoque les effets observés de la nicotine sur la perception.

Sommaire

[modifier] Chimie

Formule chimique : C10H14N2

Eclaté: Image:Nicotine.svg

La nicotine est soluble dans l'eau et peut être extraite en laissant les feuilles de tabac dans de l'eau pendant 12 heures.

[modifier] Effets sur le corps

Comme la plupart des composés qui agissent sur le cerveau, la nicotine peut se révéler un poison neural. À faible concentration elle conduit à une stimulation du système nerveux. Elle créerait une dépendance (notamment à la cigarette) en stimulant les voies dopaminergiques, ce qui provoquerait au final une stimulation des récepteurs de la dopamine, mais les recherches doivent préciser ce point [2].

La nicotine est un stimulant qui a, par ailleurs, un potentiel addictogène (capacité à entraîner la dépendance). En moyenne, la nicotine atteint le cerveau en sept secondes quand elle est inhalée sous forme de cigarette.

À petite dose, la nicotine a un effet stimulant. Elle provoque une augmentation de la pression sanguine et du rythme cardiaque, provoque une libération d'adrénaline (hormone stimulante) et réduit l'appétit. À haute dose, elle provoque des nausées et vomissements puis la mort par paralysie respiratoire (surdose). La DL50 pour un rat est de 50 mg/kg, pour une souris de 3 mg/kg, pour un humain de 50 mg en moyenne (0,5-1mg/kg). Une autre source[3] indique une dose létale pour l'être humain de 60 mg. La mort survient par paralysie respiratoire.

La nicotine induit une dépendance physique et son arrêt brutal entraîne des symptômes de sevrage tel que irritabilité, maux de tête et anxiété pouvant conduire dans des cas extrêmes à une dépression. Ces symptômes peuvent durer plusieurs années après la dernière mise en relation avec la nicotine bien que leur maximum se situe aux alentours de 2 à 3 jours.

[modifier] Références

  1. information trouvée dans une petite histoire du tabac sur le site tabac.gouv.fr
  2. La responsabilité unique de la nicotine dans la dépendance est remise en cause. cf. Pour la science, Avril 2006, pp. 46-52
  3. Guide pratique des intoxications, E. Fornier, éditions Heures de France, 1977

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes