Nicolas Roumiantzoff

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Nicolas Roumiantzoff
Naissance : 9 mai 1906
Yanovka, Russie
Décès : 15 avril 1988 82 ans)
Paris, France
Origine : Russie Russie - France France
Arme : Légion étrangère
Grade : général
Service : 1926 - 1962
Conflits : Seconde Guerre mondiale
Algérie - Indochine
Commandement : 4e Régiment de chasseurs d'Afrique
Groupement mobile n°3 (Tunisie) et n°7 (Saarburg)
Distinctions : Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945
Croix de Guerre des TOE
Il totalise 22 citations

Nicolas Roumiantzoff (né le 9 mai 1906 à Yanovka en Russie et décédé le 15 avril 1988 au Val-de-Grâce à Paris en France) était un officier de l'armée de Terre française et notamment de la Légion étrangère de 1926 à 1962.

Fils d'un général de cavalerie de l'armée russe, il est né dans une famille aristocratique. Contraint de quitter la Russie à la révolution de 1917, il trouve refuge auprès de sa grand-mère en Bretagne (France).

[modifier] Entre-deux guerres

Nicolas entre à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1924 à titre étranger. Il en sort sous-lieutenant (promotion du Rif) en 1926. Il est alors affecté à la Légion étrangère et sert au 1er régiment étranger de cavalerie, en Tunisie tout d'abord (1927-1929) puis au Maroc (1929-1935).

Lieutenant en 1928, il reçoit, en 1932, le commandement du 3e escadron des cavaliers Tcherkesses en Syrie (1932-1935).

Ré-affecté au 1er REC en 1936, au Maroc puis en Tunisie, il obtient la nationalité française en 1939.

[modifier] Seconde Guerre mondiale

En avril 1940, il participe, avec son escadron à cheval, à la campagne de France, au sein du Groupement de reconnaissance divisionnaire n° 97 (GRD 97).

Blessé le 24 mai 1940, il est fait prisonnier. Il s'évade puis, après l'armistice, est de nouveau affecté au 1er REC, au Maroc.

Incarcéré à Ceuta pour avoir essayé de rejoindre la France libre, il s'évade puis rejoint les "Français libres" à Londres.

Promu capitaine, il est affecté à l 'état-major du général de Gaulle. En 1942, il débarque à Beyrouth et devient commandant en second du Groupement de reconnaissance de corps d'armée (GRCA), unité qui deviendra plus tard le 1er Régiment de marche de Spahis marocains.

Il est de nouveau blessé en août 1942 en Libye. Il se distingue ensuite au combat de l’Himeimat lors de la bataille d'El Alamein.

Chef d'escadrons en 1943, il s'illustre en Tunisie au combat de l’Oued Gragour, où il bloque l'offensive de Rommel.

Intégré avec son unité à la "force L" du général Leclerc

Le 2 juin 1943, il est décoré de la Croix de la Libération par le général de Gaulle.

Il rejoint la 2e Division Blindée en et fait mouvement vers l'Angleterre avec son unité, le Régiment de marche des Spahis marocains, en mai 1944.

Promo lieutenant-colonel en juin de la même année, il débarque en Normandie le 1eraoût, avec la 3e armée américaine.

Il est le premier, avec son groupement léger, à atteindre la place de l'Étoile, à Paris, le 25 août 1944.

Poursuivant les combats en France, il devient chef d'état-major de la 10e Division d'Infanterie fin septembre 1944.

[modifier] Indochine et Afrique du Nord

À l'issue de la guerre, il est affecté au cabinet militaire du ministère de la Défense, puis, après un bref séjour à Beyrouth, rejoint l’Indochine en 1948 en qualité de commandant du secteur de Quang-Tri.

En janvier 1949, il est blessé une troisième fois. En octobre de la même année, il prend le commandement du secteur est du Cambodge.

En 1950, Nicolas Roumiantzoff prend le commandement du 4e Régiment de Chasseurs d'Afrique (4e RCA), dans le sud tunisien.

En 1953, il est promu colonel et sert de nouveau en Indochine, où il commande le groupement mobile n°3.

En 1955, il commande le groupement mobile n°7 à Saarburg (Allemagne) avant de rejoindre l'Algérie pour y être affecté au commandement du secteur d'Aflou.

De retour en métropole, le colonel Roumiantkoff est affecté à l’état-major de la 8e Région militaire et prend, en 1961, le commandement de la subdivision de Chambéry.

Titulaire de 22 citations dont 11 à l’ordre de l’armée, il est promu général de brigade en janvier 1962. Puis, à sa demande, il est affecté en 2e section (position de retraite) à partir de juillet de la même année.

Retiré à Paris, Nicolas Roumiantzoff est décédé à l’hôpital du Val-de-Grâce, le 15 avril 1988. Ses obsèques ont eu lieu en l’église Saint-Louis des Invalides. Il est inhumé à Saint-Pierre-de-Rivière dans l’Ariège.

Sources : Képi blanc et Division histoire et patrimoine de la Légion étrangère