Nicolas Louis de Lacaille

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

L’abbé Nicolas Louis de Lacaille (Rumigny dans les Ardennes, 15 mars 171321 mars 1762), est l'un des principaux astronomes français du XVIIIe siècle.

[modifier] Biographie

Il effectue ses humanités au collège jésuite de Mantes puis, à partir de 1729, sa rhétorique au collège de Lisieux, à Paris. Après trois ans de théologie au Collège de Navarre, il devient maître ès arts puis bachelier en théologie.

En 1736, il devient l'élève de l'astronome Cassini ; il effectue ses premières observations astronomiques en mai 1737. En mai 1738, avec Maraldi, il effectue une longue campagne de relevés de la côte atlantique, entre Nantes et Bayonne. En juillet 1739, il participe avec Cassini de Thury à la mesure de la méridienne dans les Pyrénées, à partir de Perpignan.

Professeur de mathématiques au Collège Mazarin en novembre 1739, il entre à l'Académie des sciences le 8 mai 1741 comme adjoint et devient associé en 1745.

Il effectue une longue mission dans l'hémisphère austral, d'octobre 1750 à juin 1754, où il est envoyé pour mesurer l'arc du méridien. Il y fait peu d'observations dans le domaine de l'histoire naturelle mais rapporte une collection considérable, notamment d'oiseaux, utilisée en particulier par Mathurin Jacques Brisson (1723-1806).

Après avoir construit un observatoire astronomique au Cap (Afrique du Sud), il effectue en revanche un nombre impressionnant d'observations astronomiques. À la fin du séjour austral, de janvier 1753 à février 1754, il séjourne à l'île de France puis à l'île Bourbon, période au cours de laquelle il effectue un relevé géodésique de l'Île de France.

Il nomme 14 des 88 constellations et en renomme une qui est la Mouche (Musca, Mus). Elle est proche de la Croix du Sud (Crux, Cru).

Les 14 constellations qu'il nomma sont :

De retour en France, il participe à la vérification de la base établie par Jean Picard près d'un siècle auparavant pour mesurer la longueur du méridien terrestre en 1756.

Il est membre des académies de Berlin, Stockholm, Bologne et Göttingen ; il devient membre de la Royal Society le 17 janvier 1760.

Plusieurs corps célestes sont été nommés en son honneur :

En outre, en l'honneur de sa contribution à l'étude du ciel de l'hémisphère sud, un télescope de 60 cm construit à l'île de La Réunion sera nommé le télescope LaCaille.

[modifier] Source

  • Jean-Baptiste Joseph Delambre, Histoire de l'astronomie au Dix-Huitième siècle, Paris, Bachelier, 1827.
  • Journal historique du voyage fait au Cap de Bonne-Espérance par feu M. l'abbé de La Caille..., Paris, Guillyn, 1763. Pour cet ouvrage, il reçut l'aide de l'abbé Carlier, qui écrivit également un Discours sur sa vie.

[modifier] Orientation bibliographique

  • Boistel, Guy, 2006, « Le voyage de l'abbé Nicolas-Louis de Lacaille, apprenti naturaliste ethnographe, au cap de Bonne-Espérance, 1750-1754 », in Sophie Linon-Chipon & Daniela Vaj, Relations savantes. Voyages et discours scientifiques, Paris, Presses de l'Université Paris-Sorbonne, pp. 121-141.