Níkos Gátsos

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Níkos Gátsos (en grec Νίκος Γκάτσος, né le 8 décembre 1911 à Káto Aséa (Chania Phrangovryssis) en Arcadie et mort le 12 mai 1992) est un poète et écrivain grec.

[modifier] Biographie

Après avoir suivi son enseignement primaire en Arcadie, il suit ses études suppérieures à Tripoli où il s’ouvre à la littérature et à l’auto-enseignement du français et de l’anglais. Étudiant en lettres par la suite à Athènes à l’École de Philosophie de l’Université, il y approfondit ses connaissances de Kostís Palamás, de Dionýsios Solomós, de la poésie et des chants populaires tout en faisant connaissance des nouvelles orientations de la poésie européenne. Il est reçu dans les cercles littéraires de la capitale, commençant à publier de petits poèmes de facture classique et s’essayant à la critique littéraire (p.ex. pour Kostís Bastiás, Myrtidiotissa ou Thrásos Kastanákis).

En 1943, en pleine guerre et sous la triple occupation, il publie les 308 exemplaires (20 pages) d’Amorgós (Αμοργός), étape marquante de la poésie hellénique contemporaine. Ce fut son seul livre, expression du surréalisme en Grèce. Ce long poème aurait été écrit en une nuit, en écriture automatique[citation nécessaire]. Il se trouve ainsi parmi les surréalistes grecs : Nikítas Rántos, Odysséas Elýtis, Andréas Embiríkos, Níkos Engonópoulos. L’œuvre sera très débattue puis rapidement reconnue, admirée, rééditée[réf. nécessaire].

Gatsos publiera encore trois œuvres : Eleyío (Ελεγείο en 1946), O Hippótis kai o Thánatos (Ο Ιππότης και ο Θάνατος, « le Chevalier et la Mort ») (en 1947) et Tragoúdi tou palioú kairoú (Τραγούδι του παλιού καιρού, « Chant du temps ancien ») dédié à Georges Séféris (en 1963). Il écrira nombre d’études et commentaires sur la poésie. La Grèce libérée, il travaille comme traducteur à l’Anglo-Greek Review, et à la Fondation nationale de radiophonie.

Mais surtout il commence à écrire des textes de chansons sur la musique de Mános Chatzidákis, (et les chansons du film America, America d’Elia Kazan) inaugurant une période fécondede la chanson grecque, avec des interprétations telles que Athanasía (Αθανασία), Tis yis to chrysáphi (Της γής το χρυσάφι), Rebétiko (Ρεμπέτικο), Archipélagos (Αρχιπέλαγος), Píres to megálo drómo (Πήρες το μεγάλο δρόμο), Laïkí agorá (Λαϊκή Αγορά), I mikrí Ralloú (Η μικρή Ραλλού), Mia glóssa mia patrída (Μια γλώσσα μια πατρίδα), An thymithís t’oniró mou (Αν θυμηθείς τ’ ονειρό μου), Pornografía (Πορνογραφία), I níchta (Η νύχτα), Antikatoptrismí (Αντικατοπτρισμοί), Ta katá Márkon (Τα κατά Μάρκον) ou Chártino to fengaráki (Χάρτινο το φεγγαράκι).

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