Utilisateur:Muganga guillaume/bac à sable

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sous-catégorie
Évangélisme
Et articles connexes
Le credo symbole, ΙΧΘΥΣ (Ichthus)

Contexte

Christianisme
Protestantisme
Piétisme

Distinctions doctrinales

Inerrance biblique
Trinité
Nouvelle naissance
Plan de Salut
Élan missionnaire
Cf. Théologie évangélique

Dénominations

Baptisme
Adventisme
Méthodisme
Pentecôtisme
Cf. Églises évangéliques

Dimensions du
christianisme évangélique

Évolution et expansion
Dimension ecclésiologique
Dimension sociologique
Dimension historique
Fondamentalisme
Dialogue interreligieux

Sommaire

[modifier] Évangélisme

L’évangélisme, ou protestantisme évangélique, est le courant dominant du protestantisme conservateur. Il arrive fréquemment que l'on s'y réfère par d'autres noms, comme christianisme évangélique, ou évangélicalisme lorsqu'il s'agit des églises néo-protestantes nées au XIXe siècle aux États-Unis.

Le terme « évangélique », au départ simple adjectif découlant du terme « Évangile » (voyez la page d'homonymie), a été périodiquement appliqué à des groupes chrétiens, essentiellement protestants, afin d'idenifier ces groupes comme se voulant « évangéliques » (evangelisch) en les différenciant d'autres qui, du point de vue de ces premiers, le seraient un peu moins.

À partir de la fin du XVIIIe, ce terme (evangelical) commença à être utilisé dans le monde anglo-saxon pour désigner des groupements, internes au protestantisme cette fois, qui se distinguaient principalement tour à tour par leur piété, leur attachement à un réveil religieux ou à l'orthodoxie. C'est ce sens anglo-saxon qui s'est imposé en francophonie dans la seconde moité du XXe siècle (en France, vers la fin des années 1960). Le terme « évangélisme » désigne précisément cette tendance.

L'évangélisme aujourd'hui désigne un courant hétérogène au sein du protestantisme qui se distingue des premiers courants de la Réforme protestante (luthéranisme, presbytérianisme, anglicanisme), par une volonté de pousser plus loin la réforme (Réformation ou Réforme radicale) pour être conforme aux évangiles, sans pour autant renier les apports de la Réforme mais en revenant sur certaines évolutions.

D'un point de vue socio-historique, il apparaît que l'évangélisme peut être défini par deux critères principaux : le revivalisme (qui englobe les conceptions sur l'importance de la conversion individuelle en tant qu'appropriation personnelle du salut) et la prétention à l'orthodoxie (autorité de la Bible et de sa pleine inspiration et défense subséquente des « vérités chrétiennes »).[1]

[modifier] Désambiguïsation

Ce sens anglo-saxon est le plus souvent évoqué dans les expressions comme « christianisme évangélique[2] » ou « (les) évangéliques ». Pourtant, la prétention à être évangélique déborde le cadre des communautés spécifiquement dénommées comme telles, de sorte que, plus largement, « évangélique » peut, et à certains égards devrait, être compris comme une manière de dire et de vivre la foi qui traverse des dénominations diverses[3]. À ce titre, on considérera par souci de clarté que la distinction est à opérer entre « Églises de professants » d'un côté (qui sont des Églises évangéliques au sens strict), et, au-delà des cercles strictement évangéliques, une tendance évangélique plus large dans le protestantisme (avec des églises individuelles ou des Églises établies étant, de ce fait, de tendance évangélique).

Beaucoup d'amalgames sont cependant dus à la polysémie du terme et à la confusion engendrée par son utilisation dans des circonstances qui ne se recoupent jamais totalement. Aussi, il est important de noter ce dont « évangélique » n'est pas un synonyme. L'évangélisme est à ne pas confondre avec

  • le conservatisme protestant, qui est une tendance s'attachant à l'importance d'une compréhension plus traditionnelle des points focaux du christianisme (principalement sur le Christ et sa personne). Il n'en reste pas moins que le conservatisme sur des questions doctrinales, en même temps que le progressisme sur des questions rituelles ou de théologie pratique par exemple, a souvent influencé l'évolution du mouvement évangélique en Europe, et plus tardivement (années 1920 et 1930) aux États-Unis ;
  • le fondamentalisme protestant, qui est un courant théologique particulier du protestantisme évangélique, ici marqué en particulier par le littéralisme biblique et la protestation, mais que l'on retrouve dans d'autres confessions chrétiennes ainsi que dans d'autres religions ;
  • l'évangélisation.

La série d'articles sur l'évangélisme concerne au premier chef les Églises de professants, « noyau évangélique, séparé des Églises établies »[4]. On ne saurait pourtant passer sous silence les rattachements immanquables qui existent entre les Églises de professants et les autres églises de tendance évangélique mais n'étant pas dénommées comme telles, tout particulièrement au sein des Églises établies. On traitera donc aussi de ces dernières, sans donc manquer de parler de la plus large tendance évangélique.


[modifier] Une « religion du choix »

À développer

[modifier] Églises évangéliques – Approche ecclésiologique

Icône de détail Article détaillé : Organisation des Églises évangéliques.

L'ensemble des Églises évangéliques toutes confondues représente aujourd'hui autour de 500 millions de personnes dans le monde, les plaçant au deuxième rang parmi les religions issues du christianisme, après le catholicisme. Le monde évangélique d'aujourd'hui est une véritable mosaïque. Il y règne une immense diversité, allant de gens extrêmement ouverts sur le plan théologique et œcuménique, à d'autres extrêmement fermés sur ces plans-là, mais entre les deux, il y a place pour la variété. Et variété il y a aussi dans l'organisation : épiscopaliennes (sous l'autorité d'un seul, l'évêque), presbytériennes (autorité du conseil des anciens) ou congrégationaliste (autorité de l'ensemble des membres de l'assemblée).

Bien qu'il y ait certains points que presque chaque dénomination évangélique partage avec d'autres (églises de professants, points principaux de la profession de foi,…), ces églises se caractérisent donc par une très grande diversité, tant dans l'organisation que dans les dogmes de foi, que dans le rapport à la Bible, aux questions sociales ou à l'œcuménisme.

[modifier] Approche historique

Icône de détail Article détaillé : Histoire du mouvement évangélique.

En Europe, la naissance des églises évangéliques se situe à partir du XVIIIe siècle et est issue des églises protestantes traditionnelles (anglicane, réformée, luthérienne). On ne peut pas attribuer leur naissance à un seul évènement en particulier, mais la Réforme radicale, les guerres de gueux, la prise de parti de Luther en faveur de la noblesse allemande y ont leur part.

On peut citer les noms importants de penseurs anglo-américains John Wesley, Charles Spurgeon, Smith Wigglesworth qui sont considérés comme des fondateurs de la foi évangélique.

à compléter et à lier aux articles correspondants

[modifier] Approche théologique

Icône de détail Article détaillé : Théologie évangélique.

Étant donné que le christianisme évangélique n’est pas constitué en Église et n’a pas de hiérarchie statuant sur la doctrine[1], on ne peut lui reconnaître de profession de foi qui serait officiellement représentative. Néanmoins, on observe parmi les divers courants et dénominations évangéliques une unité quasi infaillible sur les points suivants. Il faut saisir que, dans la visée évangélique ou de la foi évangélique, ceux-ci sont constitués avec une volonté déclarée d’être fidèle aux écrits bibliques; ces points de profession de foi sont très souvent soutenus par des passages bibliques et en général par une interprétation transversale de ce que la Bible déclare sur un de ces points de profession de foi :

à compléter et à lier aux articles correspondants

[modifier] Approche sociologique

à compléter et à lier aux articles correspondants

[modifier] Approche philosophique

à compléter et à lier aux articles correspondants

[modifier] Une mouvance chrétienne plurielle

Icône de détail Article détaillé : Dénominations évangéliques.

l'article détaillé ferait une synthèse des deux articles sur les dénominations. Si vraiment deux approches "dénominationnels" peuvent se défendre, il faudrait dans ce cas faire deux articles, par exemple écclésiologie des dénominations et histoire des dénominations, ou tout autre découpage ! La diversité de ces mouvements est à attribuer à une caractéristique même d’un des piliers du protestantisme, la Sola Scriptura (« l’Écriture seule »), établissant la Bible comme l’autorité suprême en matière de foi (à l’exclusion de la Tradition, en rupture avec le catholicisme romain) et l’ultime fondement de celle-ci, associé à un choix délibéré pour le libre examen : le croyant est appelé à lire la Bible pour lui-même et forger son avis sur base de sa propre critique et des éclairages des spécialistes. C’est donc à partir d’interprétations divergentes de certains points particuliers des écrits bibliques (du canon protestant), ou alors d’emphase sur certains points non doctrinaux[5] qui peuvent être ou ne pas être disputés, que des écoles différentes se sont constituées en Églises, appelées dénominations.

à compléter et à lier aux articles correspondants

[modifier] Unis dans les diversités

Le monde évangélique aujourd'hui est une véritable mosaïque. Il y règne une immense diversité, allant de gens extrêmement ouverts sur le plan théologique et œcuménique, à d'autres extrêmement fermés sur ces plans-là, mais entre les deux, il y a place pour la variété. Et variété il y a aussi dans l'organisation : épiscopaliennes (sous l'autorité d'un seul, l'évêque), presbytériennes (autorité du conseil des anciens) ou congrégationaliste (autorité de l'ensemble des membres de l'assemblée). Il y a une grande diversité d'Églises, mais cette diversité n'a rien à voir avec la diversité qui peut exister entre l'Église Catholique et l'Église Orthodoxe. Ces Églises ont des traditions différentes mais se sentent en communion les unes avec les autres : leurs pasteurs sont formés dans les mêmes institutions, leurs enfants vont dans les mêmes camps de jeunes, sur le terrain elles travaillent ensemble. Il y a circulation des personnes, des théologiens et des idées entre ces Églises. Finalement, il n'y a pas plus de différences entre les différentes Églises évangéliques qu'il n'y en a entre les différentes sensibilités spirituelles à l'intérieur de l'Église Catholique. Aucune ne revendique être la seule Église du Christ, seulement d'être une partie du Corps du Christ.

Les diversités qui se répercutent en termes sociaux, culturels, politiques, ethniques et linguistiques autant que dénominationnels ne posent aux évangéliques, paradoxalmement peut-être, aucun problème d'ordre doctrinal. C'est une conséquence directe d'un autre pilier du protestantisme, celui de la Sola Fide (« la foi seule ») selon lequel, pour le dire simplement, peu importe la dénomination d'une personne, c'est sa foi seule et non ses actions qui sont vues par Dieu comme critère pour son salut ou non. Les évangéliques sont, il semble, les moins frileux à admettre que les membres de leur Église ou de leur dénomination ne seront pas tous sauvés lors du Jour du Jugement[7]. Aussi préfèrent-ils, sans distinction de dénominations (et quand bien même le catholicisme romain n'est vu par eux que comme une autre dénomination), parler de l'Église (tout court) aussi appelée Église universelle à la suite du Symbole des apôtres (« Je crois en . . . la Sainte Église universelle . . . »), qui est à comprendre comme l'ensemble des "vrais" croyants en Christ, sauvés par leur foi.

Depuis un quart de siècle, on observe dans les groupes protestants à caractère évangélique une tendance au rapprochement entre les différentes dénominations. Une politique volontariste pour l’ouverture à tous, la minimisation des différences et la fuite du "dénominationalisme", en plus du fait du manque de distinction du christianisme évangélique en général, l’amène déjà depuis longtemps aussi à une tendance à l’uniformisation sur base de ce qui les unit tous : l’attachement à l’Écriture biblique en tant que fondement de leur foi.

La fuite de l’étiquette et de la catégorisation trop rapide les pousse à développer des comportements ecclésiastiques interdénominationnels. Ainsi, les chrétiens d’obédience évangélique auront une forte tendance à se nommer simplement « chrétiens », à avoir des pratiques ou activités similaires en dehors du simple culte hebdomadaire institué, et à développer un langage dont les fondements bibliques (afin d’éviter les particularismes et la labellisation) amène souvent certains à le qualifier de« patois de Canaan ». En guise d'exemples : dans ce « patois », se convertir est plus valablement remplacé par l’expression « rencontrer Jésus » ou « accepter Christ », pratiquer sa foi sera plutôt appelé « vivre en Christ », l’engagement à la repentance est volontiers désignée par l’expression « mourir au péché »…

Cette tendance occasionne souvent une difficulté de communiquer de façon compréhensible l’Évangile de manière directe aux non-convertis au christianisme évangélique (que le jargon évangélique anglo-américain appelle les unchurched ; comprenez ceux qui ne font pas (encore) partie de l'Église (universelle, sans considération de dénominations)). L’avantage qu’il faut y attribuer, pourtant, est que cette tendance force les évangélisateurs (c’est-à-dire, idéalement dans le christianisme évangélique, tous les croyants) à chercher une façon de communiquer l’Évangile de façon plus compréhensible dans le monde développé actuel, et par des moyens plus en phase avec le cadre sociologique de l’endroit d’évangélisation. C’est, il faut le dire, probablement l’un des éléments d’explication du succès de la foi chrétienne évangélique aujourd’hui.

[modifier] Notes et références

  1. Cf. Modèle:NomSL, 2002, « Protestantisme », dans Encyclopædia Universalis. Paris : Encyclopædia Universalis, vol. 18, p. 1045, col. I.
  2. Il est nécessaire de mentionner que certaines églises évangéliques préfèrent se distancer de leur identité protestante. C'est le cas des évangéliques qui se qualifient eux-mêmes de « non dénominationnels », ou de certaines églises pentecôtistes.
  3. Il reste que dans ce cas, la variété devient tellement grande que le terme lui-même risque d'en perdre de sa signification. D'où la vision, plus commode, de l’évangélisme comme un phénomène social religieux particulier d'un côté, ce dont nous traitons ici, et de l'autre côté du fait d'être évangélique comme un caractère théologique variablement observé dans des églises protestantes, voire même catholiques. On peut consulter à cet égard l'avis du sociologue français Modèle:NomSL qui privilégie la conception plus restreinte.
  4. Modèle:NomSL selon Religioscope, « À propos de l'évangélisme et des églises évangéliques en France – Entretien avac Sébastien Fath », en ligne le 03 mars 2002.