Mouvement d'indépendance du Turkestan oriental

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Le drapeau de la République du Turkestan oriental. Elle fut reportedly établie à Kachgar, Chine en 1933.
Le drapeau de la République du Turkestan oriental. Elle fut reportedly établie à Kachgar, Chine en 1933.

Le Mouvement d'indépendance du Turkestan oriental est un terme qui se réfère de façon générale aux défenseurs d’un Xinjiang indépendant, aussi appelé Turkestan oriental. Actuellement, cet ancien pays indépendant est une région autonome de la Chine.

Sommaire

[modifier] Histoire

Avant le XXe siècle, les villes du Turkestan oriental avait une identité nationale unifiée. L'identité de cette région aurait été surtout liée au niveau des villes et villages formant une sorte d’"oasis". Les contacts transfrontaliers avec la Russie, le Tibet, l'Inde et la Chine ont joués un rôle significatif dans le moulage de l'identité et les pratiques culturelles de chaque "oasis" .[1]

Sous la dynastie Qing des Mandchous et la République de Chine, une identité principalement Ouïghour, mais aussi Turque, donc multiethnique, a commencé à se former. Une rébellion contre la loi chinoise a mené à l'établissement de la République du Turkestan oriental islamique turque pour une durée limitée (1933-1934). Avec l’aide de forces Soviétiques et Huis (un groupe ethnique musulman de Chine), la République de Chine a rétabli le contrôle sur la région.

Pendant la guerre civile chinoise, le Turkestan oriental s’est rebellé de nouveau et établit une république indépendante appelée République du Turkestan oriental (1944-1949). Après avoir gagné la guerre civile chinoise en 1949, l’Armée populaire de Libération a envahi le Turkestan oriental, mettant un terme à son indépendance.

Après la libération du "Turkestan occidental" (Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turkménistan et Ouzbékistan) de l'Union Soviétique en 1989, des appels à la libération du Turkestan oriental de la Chine, a commencé à apparaître à nouveau de nombreuses personnes dans la population d’ethnie turque.

[modifier] Les raisons du sentiments indépendantistes

Les Ouïghours sont forcés d’assimiler un mode de vie chinois et la culture chinoise. Au Turkestan oriental, l'instruction à l’école est en Chinois et non en Ouïghour. Le gouvernement chinois donne des incitations économiques pour que les Chinois Han pour s’installe au Turkestan oriental. En 1949, 75% des habitant du Turkestan oriental était Ouïghour. En 2003, ce pourcentage a tombé à 45%.

Les Ouïghours subissent une persécution et une discrimination religieuse orchestrées par les autorités chinoises. Les Ouïghours qui choisissent de pratiquer leur foi ne peuvent utiliser qu’une version approuvée par l’état du Coran ; les hommes qui travaillent dans le secteur de l'état ne peuvent pas porter de barbe et les femmes ne peuvent pas porter de foulard. L'état chinois contrôle la direction de toutes les mosquées. Les enfants de moins de 18 ans ne sont pas autorisés à assister à un office religieux dans une église ou une mosquée. Les figures religieuses ne peuvent pas tenir de hautes positions de l'état ou être professeurs d'école.

Un grand nombre de Ouïghours ont été arrêtés par le gouvernement comme dissidents politiques et un grand nombre a été exécuté.

[modifier] Les groupes

En général, la grande variété de groupes qui cherchent l'indépendance pour le Xinjiang peut être distinguée par le type de gouvernement qu’ils recommandent et le rôle ils croient qu'un Xinjiang indépendant doit jouer dans les affaires internationales. Les groupes qui utilisent le terme « Turkestan oriental » a tendance à avoir une orientation vers Asie de l'ouest, la Civilisation islamique, et la Russie. Ces groupes peuvent être distingués entre ceux qui désire laïcité, et s’identifient avec la lutte séculière de Kemal Atatürk en Turquie, et ceux qui veulent une théocratie Islamique et s’identifient avec l’Arabie Saoudite. En général, le dernier sous-groupe diminue l'importance ou nie l'existence d'une ethnicité séparé Ouïghour et se réclame d’un plus grand Touran ou d’une identité Islamique.[2]

[modifier] Ouïghours

Ceux qui utilisent le terme Ouïghouristan a tendance à envisager un état pour les Ouïghours. Ces groupes qui adoptent cette terminologie ont eue tendance à s'allier avec l’ Union Soviétique dans le passé. Depuis certains des dirigeants de ces groupes sont restés en Russie, au Kazakhstan, au Kirghizistan, ou ont émigré en Europe et en Amérique du Nord. Il est à noter que ces identités ne sont pas exclusives. Quelques groupes soutiennent plus qu'une telle orientation. C'est commun de soutenir une Islamique et orientation de Turkic pour Xinjiang, par exemple, les fondateurs du Turkic la République Islamique de Turkestan oriental (aussi connu comme le République du Turkestan oriental).

Depuis 1995, le poste de la Organisation des nations et des peuples non-représentés a été Erkin Alptekin, le fils du dirigeant Ouïghour Isa Yusuf Alptekin.


[modifier] Evénements récents

Le 10 mars 2008, le gouverneur de la province chinoise du Xinjiang (ou Turkestan oriental), peuplée de turcophones musulmans, a annoncé avoir déjoué, lors d'une opération de police menée le 27 janvier contre un groupe séparatiste Ouïgour à Ouroumtsi, une tentative d'attentat islamiste contre les Jeux Olympiques. Selon Wang Lequan, ce projet d'attentat aurait été commandité par le Mouvement islamique du Turkestan oriental, ancienne organisation terroriste basée en Afghanistan et au Pakistan. Le quotidien français Le Figaro précise que "La Chine n'a montré aucune preuve à charge" de cette affaire au cours de laquelle deux militants du groupe séparatiste furent tués et 15 arrêtés[3].

Les 23 et 24 mars, des manifestations des indépendantistes Ouïgours se sont déroulées dans la ville de Hetian, aussi appelé Khotan,[4] rassemblant 1000 personnes dont 600 ont été emprisonnées[5]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Justin Jon Rudelson, "Oasis Identities" (1997), p 39, ISBN 0-231-10786-2
  2. Les Ouïgours hors du Turkestan oriental: de l'exil à la formation d'une diaspora Cemoti, Frédérique-Jeanne BESSON
  3. Pékin aurait déjoué un attentat contre les JO
  4. Après les Tibétains, les Ouïghours
  5. Chine: Manifestation de séparatistes musulmans

[modifier] Liens externes

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