Michel Caignet

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Michel Caignet (Miguel Caignet), né en 1954, est un traducteur et journaliste français.

Militant néo-nazi, il fut membre du groupuscule FANE. En tant que responsable de la FANE, il s'engageait "à lutter sans réserve [...] aux côtés de ses camarades européens pour la sauvegarde et la renaissance de la race blanche et pour l’instauration du socialisme national".

La FANE dissoute, deux organisations prirent le relais : Michel Caignet devint le premier trésorier du FNE (Faisceaux nationalistes européens), dont Mark Fredriksen était le premier président. Il fut également président du Centre de culture européenne.

Il participa à la réunion clandestine de l’internationale noire, le "Premier conseil fasciste", qui se tint à Paris le 26 janvier 1980. Il organisa également le 22 juin 1980 une cérémonie du solstice en uniforme nazi, au château de Fougères (Poule-les-Echarmeaux), propriété du comte Philippe de Sailly-Candeau.

Il sera victime en 1981 d'une agression de la part de militants sionistes et son visage sera partiellement défiguré au vitriol. Seul un agresseur en fuite fut formellement identifié par la justice, mis en accusation et un mandat d'arrêt fut lancé contre lui.

En 1984, il fera héberger Michael Kühnen, leader du Aktionfront Nationaler Sozialisten Nationaler Aktivisten, fuyant l'Allemagne suite à sa condamnation pour propagande nazie.

Dans les années 1980, Michel Caignet publia le mensuel homosexuel Gaie France, destiné, selon les termes de son responsable, à "un public cultivé amateur de jeunes personnes". En réaction se constitua un Comité homosexuel et lesbien anti-fasciste (CHLAF) afin d'alerter le mouvement LGBT sur liens idéologiques de la revue. Suite aux démarches du Projet Ornicar et à l’intervention de la CNCDH, Gaie France Magazine a été interdit à la vente aux mineurs, par arrêté ministériel du 27 mai 92, pour "incitation à la pédophilie". Caignet en poursuivit la publication sous un autre titre : Gaie France nouvelle série,qui cessa sa parution en 1993.

Le Monde et Libération ont révélé son rôle au sein du Comité de célébration du centenaire d’Adolf Hitler en 1989.

Michel Caignet fut condamné pour "incitation de mineurs de plus de 15 ans à la débauche" dans une affaire de trafic de films pornographiques pédophiles (réseau Toro Bravo) qu'il diffusait par ses revues.[1]

Traducteur, il travailla avec Robert Faurisson et les ultra-gauche de La Vieille Taupe (Serge Thion, Pierre Guillaume) à la traduction des "classiques" allemands du négationnisme. Il traduisit ainsi Le Mensonge d’Auschwitz, texte négationniste de l’ex-SS Thies Christophersen (condamné en 1976 au Danemark pour propagande nazie), et le publia en février 76.

[modifier] Notes

  1. Source