Melchior de Polignac

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Melchior de PolignacPortrait par Rosalba Carriera (v. 1732).
Melchior de Polignac
Portrait par Rosalba Carriera (v. 1732).

Melchior de Polignac, né à Lavoûte-sur-Loire, près du Puy-en-Velay, le 11 octobre 1661 et mort à Paris le 20 novembre 1741, est un prélat, diplomate et poète français néo-latin.

Il est le fils du vicomte Louis-Armand III de Polignac, Gouverneur du Puy, et de sa deuxième femme, Jacqueline Grimoard de Beauvoir du Roure.

Ambassadeur en Pologne en 1693, où il était chargé de faire élire le prince de Conti roi de Pologne, négociateur des Traités d'Utrecht (1713), nommé cardinal la même année, archevêque d’Auch en 1726, ambassadeur à Rome de 1724 à 1732, séjour pendant lequel il fait effectuer des fouilles archéologiques.
Il est élu en 1704 membre de l'Académie française au siège de Bossuet. Il y devient l'un des principaux acteurs de l'exclusion de l'abbé de Saint-Pierre. Il est également élu membre de l'Académie des sciences en 1711 et de l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres en 1717.

Il est notamment l'auteur d'un poème latin de plus de dix mille vers, Anti-Lucretius (1745), traduit en français en 1749 par Jean-Pierre de Bougainville, secrétaire perpétuel de l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres. C'est une critique des idées religieuses de Pierre Bayle et de ses disciples, qui joua un certain rôle dans la lutte philosophique. Polignac a rédigé ce texte dans les années 1694, après son retour de Pologne, ce qui lui valut une période d'exil dans son abbaye normande de Bonport.

Voltaire a dit de lui dans son Siècle de Louis XIV qu'il était « aussi bon poète latin qu’on peut l’être dans une langue morte ; très éloquent dans la sienne ; l’un de ceux qui ont prouvé qu’il est plus aisé de faire des vers latins que des vers français. Malheureusement pour lui, en combattant Lucrèce il combat Newton. » (Catalogue de la plupart des écrivains français qui ont paru dans le Siècle de Louis XIV, pour servir à l’histoire littéraire de ce temps, 1751).

[modifier] Ses collections

  • De son vivant, en 1738, un inventaire de ses biens fut dressé, parmi ses tableaux on relève une suite des huit Arts libéraux de Nicolas Fouché.
  • Frédéric II de Prusse achète à sa mort ses collections d'objets d'art et de médailles.

[modifier] Liens externes


Précédé par
Jacques-Bénigne Bossuet
Fauteuil 37 de l’Académie française
1704-1741
Suivi par
Joseph Giry de Saint Cyr