Maurice Chevance

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Maurice Chevance-Bertin
Parlementaire français
Naissance 6 mars 1910
Décès 17 juin 1996
Mandat Député 1945-1946
Début du mandat
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription Guinée
Groupe parlementaire UDSR
IVème République

Maurice Chevance , dit Chevance-Bertin, né le 6 mars 1910 à Nanteuil-le-Haudouin (Oise) et décédé le 17 juin 1996 à Paris, est un homme politique et résistant français.

Il travaille comme employé de magasin avant de s'engager en 1929 comme soldat de 2e classe dans l'Infanterie Coloniale. Il sert en Algérie, puis réussit en 1932 le concours de l'Ecole des officiers de Saint-Maixent et est nommé lieutenant. Il est affecté successivement en Algérie, en Tunisie et au Tchad. Il participe à la campagne de France comme commandant d'une compagnie de tirailleurs sénégalais du 8e RTS. Démobilisé, il fonde à Marseille une agence militaire et coloniale, destinée à prendre en charge les bagages des militaires et des civils en transit. Cette petite société lui permet de rester en contact avec les milieux militaires et coloniaux et de faire de la propagande anti-allemande. Elle devient rapidement une officine de la résistance.

Il va devenir rapidement un des plus proches compagnons d'Henri Frenay le fondateur de "Combat" à Lyon. Arrêté, il est emprisonné puis libéré. Le 1er avril 1944, il part en mission à Londres pour établir la liaison entre le COMIDAC et l'Etat-major des FFI. A son retour en France en août 1944, il prend le commandement des FFI pour le Sud-Ouest et le Centre. Il organise l'action de 30 000 hommes et libère la ville de Rochefort.

A la libération, Henri Frenay le pousse à entrer en politique. Il est désigné pour occuper un des six sièges réservés au mouvement "Combat" à l'Assemblée consultative provisoire. Il siège aux Commissions de la défense nationale de la France d'outremer et à celle des prisonniers et déportés et des pensions. Il met à profit la discussion du budget des services civils pour exposer ses idées sur la création d'une communauté impériale française. La contribution de l'empire à la défense de la Patrie lui semble justifier cette initiative qui ne pourra vivre qu'avec une forte propagande et que si elle s'incarne dans une assemblée unique.

Aux élections pour la première Assemblée nationale Constituante de novembre 1945, il est élu député de Guinée. Membre de la Commission de la défense nationale, il intervient dans la discussion du budget de 1946 et met en garde les socialistes contre une politique de réduction des dépenses militaires, arguant que l'armée coloniale exerce, en plus de sa mission militaire, des tâches économiques et sociales. Il dépose avec succès un amendement permettant d'instituer le scrutin de liste majoritaire pour l'élection des députés de l'Union française. Inscrit au groupe de la Résistance démocratique et socialiste, il vote les nationalisations de l'électricité et du gaz, des assurances mais ne prend pas part au vote sur celle du crédit. Il s'oppose au projet de Constitution qui sera rejeté par le référendum du 5 mai 1946.

Il renonce à se représenter aux élections pour la seconde Assemblée nationale Constituante mais continue à s'intéresser à la politique d'outremer, dirigeant Climats, un hebdomadaire de l'Union des pays associés et réorganisant l'armée vietnamienne de Bao-Daï. En 1958, il fait campagne en faveur des idées constitutionnelles du général de Gaulle.

Après la mort d'Henry Frenay, important soutien de René Hardy dans l'affaire de Calluire, il publie ses mémoire où il accuse de trahison René Hardy.

[modifier] Récompenses

  • Commandeur de la Légion d'honneur
  • La Croix de guerre avec palmes
  • Compagnon de la Libération
  • Médaille de la Résistance avec rosette

La biographie de Maurice Chevance sur le site de l'Ordre de la Libération