Mathématiques de la Grèce antique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Les mathématiques de la Grèce antique incluent les mathématiques développées en langue grecque, dans la région autour de la mer Méditerranée, entre autres durant les époques classique et hellénistique, c'est-à-dire environ du VIe siècle av. J.-C. au Ve siècle Les mathématiques hellénistiques incluent toutes celles écrites en grec, donc englobe les mathématiques égyptiennes et babyloniennes de l'époque.

Les mathématiques de la Grèce antique sont de grande importance dans l'histoire des mathématiques, puisque c'est là qu'apparaissent les fondements de la géométrie et des preuves formelles. Elles ont aussi contribué aux domaines de la théorie des nombres, de l'analyse, des mathématiques appliquées et se sont approchées de la notion d'intégrale.

Sommaire

[modifier] Le système numérique

En Grèce, le nombre est en fait né de la cité. En effet, dans son organisation, mais aussi dans la poésie ou encore l'architecture, le nombre est le révélateur d'une nouvelle prise sur le réel qui va de pair avec l'élaboration de la cité.

Le système grec est décimal. Dans la cité s'élabore au VIIe siècle une numération de type acrophonique, c’est-à-dire que les signes sont empruntés à la première lettre du nom du nombre. Par exemple, déka, 10, s'écrit d. La numération comporte une double série de signes : des signes simples, qui, sauf pour l'unité, sont la première lettre du nom du nombre correspondant, et des signes composés pour les multiples de 5.

[modifier] Calculateurs

Machine d'Anticythère
Machine d'Anticythère

Le 9 juin 2006, des scientifiques ont identifié la machine d’Anticythère vieille de plus de 2000 ans comme étant le plus ancien calculateur analogique. On pense que c'est un mécanisme permettant de calculer la position de certains astres, tels que le Soleil et la Lune et d'en prédire les éclipses. (Le mécanisme est basé sur les cycles de progression de l'arithmétique babylonienne. Au deuxième siècle avant J.C., Hipparque a développé une théorie pour expliquer les irrégularités du mouvement lunaire à cause de son orbite elliptique). Il est daté d'avant les alentours de 87 av. J.-C. et c'est le plus vieux mécanisme à engrenages connus.

Cicéron évoque deux machines semblables. La première, construite par Archimède, se retrouva à Rome grâce au général Marcus Claudius Marcellus. Le militaire romain la ramena après le siège de Syracuse en 212 avant JC, où le scientifique grec trouva la mort. Marcellus éprouvait un grand respect pour Archimède (peut-être dû aux machines défensives utilisées pour la défense de Syracuse) et ne ramena que cet objet du siège. Sa famille conserva le mécanisme après sa mort et Cicéron l'examina 150 ans plus tard. Il le décrit comme capable de reproduire les mouvements du Soleil, de la Lune et de cinq planètes :

« hanc sphaeram Gallus cum moveret, fiebat ut soli luna totidem conversionibus in aere illo quot diebus in ipso caelo succederet, ex quo et in [caelo] sphaera solis fieret eadem illa defectio, et incideret luna tum in eam metam quae esset umbra terrae, cum sol e regione » Cicero, De Re Publica I 22.

Si Cicéron ne se trompe pas, cela voudrait dire que cette technologie existait dès le IIIe siècle avant JC.

Cicéron mentionne également un objet analogue construit par son ami Posidonios (Cicero, De Natura Deorum II.88[1])

Les deux mécanismes évoqués se trouvaient à Rome, cinquante ans après la date du naufrage de l'épave d'Anticythère. On sait donc qu'il existait au moins trois engins de ce type. Par ailleurs, il semble que la machine d'Anticythère s'avère trop sophistiquée pour ne constituer qu'une œuvre unique

[modifier] Mathématiciens

Parmi les mathématiciens les plus connus, on compte Euclide, Pythagore, Archimède, Zénon et Ptolémée. Toutefois, l'école pythagoricienne à elle seule compte de nombreux autres mathématiciens dont les travaux sont connus sous le nom de Pythagore.

[modifier] Notes et références

  1. Extrait traduit in Long et Sedley, Les Philosophes hellénistiques, trad. Pierre Pellegrin et Jacques Brunschwig, Paris, Flammarion, coll. GF, 2001 : tome II Les Stoïciens, 54 L

[modifier] Voir aussi

Articles plus généraux

[modifier] Liens externes