Mathématicien

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Un mathématicien est un chercheur en mathématiques, ce qui recouvre donc une large palette de compétences et de pratiques très différentes, avec néanmoins en commun un même fond de vocabulaire, et une même exigence de rigueur.

Le terme générique mathématicien peut se décliner pour des domaines plus restreints, comme algébriste, analyste, arithméticien, géomètre, probabiliste, statisticien, logicien etc. Pour mériter d'être qualifié de mathématicien, il faut quand même être reconnu d'avoir contribué significativement au développement de la science mathématique. Les personnes appliquant les résultats mathématiques ne sont pas considérés comme mathématiciens.

Cependant, dans un sens plus élargi, on peut parler de mathématicien pour les enseignants en mathématiques, voire pour les étudiants en mathématiques.

Sommaire

[modifier] Emplois

Les mathématiciens sont employés par des entreprises privées, pour des compétences diverses, ou comme professeurs: à l'université. Ils travaillent aussi pour des institutions variées, des organismes de recherche, des agences gouvernementales, ou militaires. Du fait de la diversité des mathématiques, beaucoup de personnes se considérant elles-mêmes mathématiciens travaillent dans d'autres sujets, comme la physique ou l'informatique.

Les mathématiciens se spécialisent dans différentes branches des mathématiques, mais on distingue généralement les mathématiques pures des mathématiques appliquées.

[modifier] Travail

Le travail d'un mathématicien est la résolution des problèmes ouverts, et la vérification des conjectures. Dans le contexte, le terme problème est à différencier des problèmes que posent les professeurs aux élèves. Les problèmes peuvent se poser lors de modélisations en physique, en économie, en informatique, ... ou tout simplement occurent-ils lors de tentatives de généralisations de découvertes antérieures.

Les mathématiciens diffèrent des autres scientifiques. Dans les autres sciences, les théories donnent des approximations acceptables de la réalité.

[modifier] Récompenses

Il n'y a aucun prix Nobel pour les mathématiciens. Le prix ayant le plus grand prestige en mathématiques est la médaille Fields. Mais sont aussi à mentionner le prix Abel, le prix Nevanlinna, le prix Wolf, ...

[modifier] Données démographiques

Il existe un annuaire mondial de mathématiciens, publié par l'Union Mathématique Internationale sous forme papier jusqu'à il y a quelques années, et qui est maintenant accessible sur le site de l'Union Mathématique Internationale www.mathunion.org.

Comme il se doit, pour la confection de cet annuaire, l'Union Mathématique Internationale a fourni une définition du mathématicien:

On appelle mathématicien actif toute personne qui a publié dans les 4 dernières années au moins 2 articles référencés dans les 3 grandes bases de données bibliographiques, à savoir ZentralBlatt für Mathematik, Mathematical Reviews et Referatnyi Zhurnal.

Cette définition, peut-être un peu restrictive, a l'avantage d'être opératoire, et de permettre un compte précis des mathématiciens en activité.

En France, une autre définition considère comme mathématicien toute personne employée au titre des mathématiques par l'université ou un organisme de recherche; en ce sens, il existe entre 3500 et 4000 mathématiciens en France, dont la très grande majorité (environ 3200) sont à l'université, et dont la majorité sont actifs au sens précédent.

Selon Alain Connes, David Hilbert et Henri Poincaré sont les derniers mathématiciens à avoir une maîtrise complète de la recherche de leur époque[1]. Selon leurs dires, il y aurait entre 15 000 et 20 000 mathématiciens.

Bien que la majorité des mathématiciens soient des hommes, la profession s'est féminisée, en particulier depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette féminisation, moins forte en mathématiques pures qu'en mathématiques appliquées, marque cependant le pas depuis plusieurs années, en particulier en haut de l'échelle: parmi les 75 mathématiciens admis à l'Institut Universitaire de France depuis sa fondation, on ne compte aucune femme.

[modifier] Notes et références

  1. Alain Connes, triangles de pensée, Editions Odile Jacob, p.127.

[modifier] Voir aussi

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