Massacre de Vinkt

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Le massacre de Vinkt est un crime de guerre commis par les troupes allemandes lors de la Campagne des 18 jours en Belgique, et plus précisément lors de la Bataille de la Lys (23-28 mai 1940).

Sommaire

[modifier] Les circonstances

Le 25 mai 1940, les troupes de la Wehrmacht attaquèrent Vinkt, un village situé à proximité de Gand en Flandre orientale et encore tenu par les Chasseurs Ardennais.

Au cours du duel d’artillerie qui précéda l’attaque allemande, un premier drame survint lorsqu’un obus tomba en plein milieux d’une colonne de réfugiés, faisant 38 morts.

Le 26, les Allemands avancèrent. Les Chasseurs ardennais, régiment belge d'élite dont le recrutement se faisait essentiellement au sein des appelés d'origine ardennaise, repoussèrent plusieurs attaques allemandes, notamment le 225e Régiment d'Infanterie qui subit des pertes énormes (1500 morts ou blessés alors qu'un régiment compte 4000 soldats). Les soldats allemands avaient en effet adopté la tactique de l'infiltration, ce à quoi les soldats du 1er Régiment de chasseurs ardennais avaient répliqué par la même méthode.

Des soldats allemands furent alors tués ou blessés soit par des tirs flanqués soit par des tirs provenant de derrière leurs positions. Il n'en fallut pas plus pour que renaisse chez ces troupes non aguerries, le complexe du franc-tireur (que la littérature historique allemande reconnaît), hantise des troupes allemandes depuis la guerre franco-allemande de 1870. Alors que leurs opposants étaient des Chasseurs ardennais (deux d'entre eux furent d'ailleurs abattus au mépris des lois de la guerre alors qu'ils étaient déjà capturés et qu'on leur avait retiré leur arme), les allemand crurent que des villageois leurs avaient tiré dessus.

[modifier] Les massacres

Dans le village voisin de Meigem, les Allemands enfermèrent les habitants dans l’église comme otages. Le 27 mai, alors que des dizaines de personnes y étaient encore retenues, un obus tomba sur celle-ci et tua 27 personnes: l’église avait été visée par l’artillerie belge car elle servait également de poste d’observation aux Allemands.

Lorsque le 377e Régiment d’Infanterie allemand entra dans Vinkt, les Allemands commencèrent à piller les maisons et à sortir les habitants, les hommes étant séparés des femmes et enfants. Les hommes furent conduits dans un pré et fusillés, il y eut quatre survivants des 38 victimes.

A un autre endroit, au lieu dit « het Zwarte Huizeke » 12 personnes furent exécutées, à la ferme des Van der Vennet trois hommes furent fusillés, le père et le fils Vermeulent furent enlevés et fusillés au lieu dit « Steenkiste » avec Aloïs Coene, Emiel Galle et Petrus Mestdagh.

Le 28 mai, jour de la capitulation de la Belgique, des habitants furent fait prisonniers et parqués dans un pré. Neuf hommes furent fusillés, ils eurent la tâche horrible de creuser leurs tombes avant l’exécution.

Durant ces journées 27 personnes périrent à cause des bombardements et 86 exécutées.

Après la guerre deux officiers Allemands furent jugés, Kühner et Lohmann, la peine fut de 20 ans. Après 5 ans ils furent remis aux autorités allemandes.

[modifier] Le complexe du franc-tireur

Cette hantise allemande de se faire attaquer par des civils explique notamment les atrocités allemandes d'août 1914 au courant desquelles, rien qu'en Wallonie (notamment à Dinant où tombèrent 674 hommes femmes et enfants), plus de 15 000 maisons furent détruites et plus de 5 000 civils furent passés par les armes, sur toute l'étendue du territoire belge (particulièrement wallon du fait de l'axe de l'invasion).

Des historiens, notamment allemands[1], ont pris note de l'apparition de ce complexe du franc-tireur, notamment au combat de Wielsbeke, mais il n'entraîna en ce lieu que des tirs qu'on appelle amis (des soldats allemands se tirèrent dessus sur la rive est de la Lys

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes et Notes

Sources: http://www.vinkt.be/pages/home.html

  1. Cités par le Colonel BEM, A. Massart, Historique du 13e de Ligne, Centre de documentation historique des forces armées, Bruxelles, 1982
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