Discuter:Massacre de Vinkt

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Il faut parler du massacre de Vinkt pour rendre hommage à ses victimes mais aussi parce qu'à travers lui se révèlent bien des éléments révélateurs tant sur le plan militaire qu'historique (la Première guerre mondiale, la guerre franco-allemande), et finalement humain. L'ouvrage sur les Atrocités allemandes de Horne et Kramer montre aussi que le complexe du franc-tireur s'explique par la peur du combat chez les soldats non-aguerris. En même temps, je pense qu'il ne faut pas accabler unilatéralement les troupes allemandes, la sauvagerie de la guerre rendant hélas! sanguinaires et inhumains les soldats de n'importe quel pays. C'est d'ailleurs la belle leçon historique et humaine que livre l'excellent écrivain wallon Xavier Hanotte. L'article est une très bonne initiative (et je remercie son auteur de départ collaborant sous IP) mais je pense qu'il doit encore subir des corrections. Il me semble aussi qu'il serait peut-être intéressant de résumer la fiction/réalité à travers laquelle Xavier Hanotte rend compte à la fois de l'humanité et de l'inhumanité de toute sles parties au conflit. Mais dans une autre page. José Fontaine 2 février 2007 à 22:14 (CET)

Sans vouloir accabler uniquement les soldats allemands, je suis quand même bien forcé de cosntater que c'est un comportement récurrent dans les armées allemandes en 1870, 1914 et 1940. Ce qui porte à réfléchir.
Ce qui ne cessera jamais de m'étonner, c'est l'apparente candeur du troupier allemand, qu'il soit de 1870, de 1914, ou de 1940.
Il se trouve en dehors de ses frontières dans le cadre d'une guerre d'agression (en d'autres termes, il est en train d'envahir ou vient d'envahir un autre pays) et il s'étonne que la population du pays en question ne lui témoigne pas une franche amitié.
Pire, il est tellement convaincu de son "droit divin" à un espace vital (le fameux "Lebensraum") qu'il semble considérer qu'il a le droit de massacrer sans pitié tout civil qui s'oppose à ses menées conquérantes.
Résultat des courses: des massacres répétés de civils en 1870 et 1914. Le pire survient bien entendu en 1940 lorsque les théories nazies de la suprématie raciale des Germains vont venir se greffer sur la mentalité générale qui règne dans l'armée allemande.
Sur le front de l'ouest on assistera alors à des massacres de civils (Vinkt, Belgique) et de prisonniers de guerre dès mai 1940. Ce ne sont pas des accidents. Ces faits relèvent d'une mauvaise habitude. Il semble qu'il y aurait également eu en mai-juin 40 des massacres délibérés de tirailleurs sénégalais et de goumiers marocains (races inférieures s'il en est pour les nazis).
On ne me fera pas croire qu'il s'agit d'un hasard. Par ailleurs, l'excuse du franc tireur commence à devenir un peu éculée en 1940. Cela dit, elle servira encore pour justifier les massacres de Stavelot par des Waffen-SS en décembre 1944.
En outre, il convient de ne pas perdre de vue que le massacre de Vinkt est le fait de troupes appartenant à la Wehrmacht, pas à la SS. Ce qui pose réellement la question de savoir ce qu'on pouvait bien inculquer aux recrues lors de leur instruction.
Et je termine en signalant tout de même qu'une idée faussement répandue est que les crimes de guerre commis par l'Allemagne durant la seconde guerre mondiale ne sont imputables qu'aux seuls SS et autres organisations allemandes de même type. Or, la Wehrmacht a également sa part de responsabilité dans les crimes de guerre commis par le régime nazi. Bref, sans vouloir diaboliser à outrance, il ne faut pas non plus être indulgent à l'excès et tout mettre sur le dos de jeunes recrues désorientées. --Lebob 2 février 2007 à 23:49 (CET)
Je ne veux certainement pas excuser les Allemands, cher Robert, mais expliquer. L'ouvrage de Horne et Kramer qui présente l'intérêt d'avoir été écrit par deux Irlandais, l'un plutôt francophone et l'autre plutôt germanophone est intéressant à cet égard. Ils n'excusent certes rien mais expliquent. Et notamment ceci en s'inspirant de Lucien Fèbvre qui a écrit sur les grandes peurs de la Révolution (en 1789-1790), c'est que la peur surgit et puis engendre la peur (des soldats allemands massacrent et incendient, des troupes nouvelles succèdent à ces incendiaires et voyant ce qui s'est passé se convainquent encore plus du bien-fondé des massacres...). De fait, il y avait des francs-tireurs en 1870. J'avoue que je ne sais plus ce que dit le droit de la guerre à ce propos car les habitants d'un pays envahi ont le droit de se défendre par tous les moyens. Mais l'expérience de 1870 a réellement pesé sur les Allemands. Vers 1905, il est paru en Allemagne un roman qui mettait en scène une insurrection ouvrière contre un passage de l'armée allemande à Charleroi. D'autres éléments jouent en 1914. Les Allemands pour faire réussir leur plan d'invasion comptaient sur la rapidité. Albert Ier n'accepte pas leur demande de leur laisser le passage libre. En plus l'armée belge résiste efficacement. Alors que l'on compte sur la rapidité, 40.000 Allemands devant passer par Liège se retrouvent le 5 août en arrière de leurs positions de départ. Il faut amener 100.000 hommes devant Liège sans compter l'artillerie. Les Allemands perdent du temps (peut-être même la guerre). Ils le savent. Dans leur perception, la résistance belge sert surtout la France et ils la jugent à cause de cela illégitime (au moins inconsciemment). Ils ont le complexe du franc-tireur. Horne et Kramer pensent qu'il n'y a jamais eu de francs-tireurs (ou rares), mais ils appellent à la manière anglaise (langue anglaise), le comportement allemand une fausse croyance sincère. Ils tuent des enfants, des jeunes femmes, des prêtres, c'est dans la ville de mon enfance et ma jeunesse qu'ils vont être les plus sanguinaires. Je ne peux pas leur donner raison, c'est évident. Ils ont pu percevoir à Dinant que la population a fraternisé avec l'armée française qui, dans un premier temps les rejeta de la ville où la population chanta des dizaines de fois la Marseillaise avec les Français. Enfin, l'armée allemande est une armée impériale qui, par idéologie conservatrice et aristocratique, se méfie des mouvements populaires. Je pense que les dirigeants allemands politiques ont douté de la réalité des francs-tireurs. Maurice Bologne qui fut mon ami m'a même raconté une visite de Kautsky (député SPD) à Liège venu enquêter en voirture militaire allemande (car il exerçait son droit de regard de parlementaire). Xavier Hanotte met en scène un sous-off allemand qui empêche que soit exécuté le (fictif) 3e chasseur ardennais et qui assiste impuissant au massacre. J'ai lu bien des récits de soldats de la campagne des 18 jours (pcq mon père en était et que j'écris sur lui un récit: il est mort en 1966 mais je le retrouve), les plus patriotes disent leur volointé de combattre mais aussi leur dégoût de la guerre: les soldats qui meurent en criant "maman". C'est dans des travaux historiques en flamand de Wielsbeke, que j'ai lu cela. C'est la guerre qui est atroce. Et voilà que j'ai encore été trop long. Bonne nuit! José Fontaine 3 février 2007 à 00:37 (CET) PS: Lorsque mon père a été fait prisonnier il commandait un groupe de combat (10 hommes), mais l'officier allemand lui a dit (en français je pense): Cochon, vous avez fait couler trop de sang allemand inutilement. C'est inacceptable que des envahisseurs se sentent en quelque sorte dans leur droit de condamner des gens qui leur résistent.José Fontaine 3 février 2007 à 00:37 (CET)

Bonjour, Je suis heureux de voir que cet article intéresse du monde, j'en suis à l'origine quand bien maladroitement j'ai imaginé faire un résumé du site du massacre de Vinkt et que j'ai recopié ma traduction ici, à l'époque je n'étais pas encore inscrit. Heureusement un ami s'est chargé de la mise en page suivant les règles de Wikipedia, sans quoi il aurait été effacé. Mon souhait était de faire remarquer que les ss n'étaient pas les seuls à avoir commit des crimes et que ceux-ci ont également eu lieu en Europe occidentale dès le début de la guerre. Ce massacre est également trop peu connu et hommage devait être rendu aux martyrs. Cordialement, Phil