Discuter:Maria Chapdelaine

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"Ces signes d'altérité ne doivent pas manquer d'amuser Hémon lui-même" : je n'ai pas vu qu'on parlait de "signes d'altérité" dans ce qui précède...

"lorsqu'il est renversé par un train en Ontario où il se rendait pour les moissons" : Ce n'est pas en Ontario qu'il allait mais dans l'Ouest en passant par l'Ontario bien entendu.

"le roman présente une dimension satirique et critique" : Ah oui? Je voudrais bien qu'on m'explique...

"qui pourtant ne déclarent jamais que Lizie Blackstone, par exemple, est un roman britannique" : D'abord, ce n'est pas une roman , mais une nouvelle et tout le monde a écrit que Louis Hémon a eu une carrière britannique avant de venir au Québec, qu'il a écrit trois romans, etc.

"Comme la mort l'emporte au moment où il quitte le Québec, et avant même de publier en volume son roman, paru en feuilleton à Paris, en 1913, Hémon ignore le grand intérêt que suscite son roman." Quelqu'un pourrait m'expliquer cette phrase? C'est sûr, quand on est mort, qu'il est difficile de savoir... Autre erreur : le roman a été écrit en 1913, mais est paru en feuilleton en 1914. Son roman ne suscite pas d'intérêt avant 1921.

"le maurrassien Henri Massis faire l'apologie du roman" : en quoi cela nous intéresse-t-il? Hémon, mort, ne pouvait quand même pas empêcher les Maurassiens d'aimer son roman et de le détourner à leur avantage! On a tellement malmené sa mémoire déjà... pourquoi encore et encore tomber dans le panneau?

Discussion sur la version précédente:

Le roman ne fut pas si bien accueilli que cela : son succès canadien, il l'obtint après sa publication en 1921 en France et encore... Il se trouva des curés pour le dénoncer, en chaire. On lui reprochait entre autres de présenter une image défavorable du curé (il parle comme un charretier) et de l'agriculture au Lac-Saint-Jean (le climat est pitoyable et la nature est cruelle). Les gens de Péribonka furent scandalisés. Ils renversèrent le monument dédié à Hémon. Par ailleurs, dire qu'il fut bien accueilli parce qu'il était d'un auteur français ne tient pas la route ; rappelons-nous qu'au Québec, en ces années, dominait le courant régionaliste, promu par Mgr Camille Roy, qui voulait créer une littérature spécifiquement canadienne. Maria Chapdelaine servait tout à fait ce projet.

L'essentiel de l'action du roman ne se déroule pas à Péribonka, mais à quelque douze milles plus au nord.

"Aujourd'hui, il peut être lu comme un roman parodique. En habile pasticheur de la littérature terroiriste du Québec" : on ne peut pas affirmer cela. Rien ne dit que Louis Hémon ait eu une certaine connaissance des romans québécois antérieurs (il est resté à peine 8 mois à Montréal avant de se perdre dans la sauvagerie du Lac-Saint-Jean!). Comment pourrait-il pasticher ce qu'il ne connaît pas? Même remarque pour l'intention parodique : Hémon aimait beaucoup les gens simples, comme l'attestent tous ses romans et certaines lettres écrites à sa mère et à sa soeur. Il n'avait surtout pas l'intention de se moquer de ces gens qu'il admirait. Il comprenait le combat héroïque qu'il menait contre une nature cruelle. Il avait choisi de vivre avec eux, ce qui ne signifie pas, bien entendu, qu'il partageait leurs valeurs et leur sentiment religieux.

Dire que les autres romans de Hémon sont des récits de voyage ou d'aventure, cela ne tient pas la route non plus. Ce sont des récits réalistes. Hémon n'a pas tant voyagé que cela. Il s'est fixé à Londres pendant huit ans et a écrit ses romans londonniens sur place. Pour les Français, son public lecteur, ces romans londoniens ne devaient pas être exotiques, contrairement à Maria qui l'était sans doute.

"Enfin, l'ouverture du roman sur un Ite missa est (« La messe est dite ») et l'insistance sur les mœurs religieuses et la misère des colons ne manque pas non plus d'audace pour un vagabond tel qu'Hémon, bien connu pour son opportunisme et sa fréquentation de milieux libertaires." : Hémon était un rebelle, un individualiste, mais pas du tout un opportuniste ou encore quelqu'un qui fréquentait les milieux libertaires. Il a écrit un roman qui met en scène un opportuniste : Monsieur Ripois et la némésis. Ici on confond donc allégrement personnage et auteur, fiction et réalité. Hémon n'écrivait pas des romans autobiographiques. Il décrivait ce qu'il voyait, entendait. Il allait sur place pour faire enquête en quelque sorte. Comment aurait-il pu passer sous silence la pratique religieuse de l'époque? Il la décrit sans la condamner. Il comprend le besoin de sacré chez ces paysans perdus au bout du monde habité. Par ailleurs, le sacré voisine le profane chez ces paysans, comme en témoignent la vénération qu'il porte au ramancheur ou encore la crainte que leur inspirent les sortilèges amérindiens.

"François Paradis ou l'allégorie d'un peuple « né pour un petit pain »" : François Paradis a refusé le rôle dévolu au "petit" Canadien. C'est un coureur des bois, un marginal, un rebelle. S'il y a un personnage qui symbolise le Canadien français "né pour un petit pain", c'est Eutrope Gagnon. Quant à François Paradis, en rupture avec la société, il ressemble davantage à Hémon.

"font apparaître un univers barbare sans salut hors du bois et de la terre" : le salut n'est certainement pas dans les bois. La forêt a tué François Paradis. La forêt, c'est le domaine des Indiens, c'est le nature sauvage qu'il faut domestiquer, c'est l'ennemi qu'il faut abattre.

"bref un univers d'« éternel retour du même » où tout principe d'espérance ou d'avenir est réduit à néant." Comment peut-on affirmer cela? Si on se place en contexte, celui du Québec de l'époque, l'avenir s'inscrivait dans l'occupation du territoire québécois. "Les voix de Maria", les voix du Québec, ce sont des voix liées au maintien de la tradition, bien sûr, mais cette tradition devait assurer l'avenir. L'union de Maria et d'Eutrope contribue à la survivance du peuple canadien-français de l'époque et non à son extinction, ce qu'aurait présagée une alliance avec Lorenzo ou même François. Bien entendu, si on se place en dehors du contexte, on peut critiquer cette vision et décréter l'absence d'avenir.

"Le roman est à comparer à la Promise du Lac, écrite par un autre compatriote de Hémon, Philippe Porée-Kurrer, soixante-dix ans plus tard." : Porée-Korer a écrit une suite au roman. Alors, la comparaison...

- Remarquable documentation, vous auriez dû réécrire l'article complètement.


Effectivement, cet article doit être réécrit. Prière de prendre connaisance de cet article http://fr.wikipedia.org/wiki/WP:pas. Prière aussi de signer vos noms quand vous modifiez un article et/ou ajouter une commentaires. --Panchovilla 6 janvier 2007 à 23:26 (CET)


J'ai modifié le début de cet article car il me semblait regrettable de présenter ce roman sous l'angle de polémiques laissant une impression d'aigreur au lieu de mettre en lumière son intérêt : je suis du même avis que les précédents contributeurs. Tannou.