Mafia polonaise

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La mafia polonaise est une organisation criminelle présente dans plusieurs pays d'Europe, d'Amérique du Nord, d'Amérique du Sud, d'Australie et en Russie. Très discrète et assez renfermée sur elle-même, elle opère de temps en temps avec d'autres groupes mafieux lituaniens, biélorusses, ukrainiens, russes et yougoslaves.

[modifier] Aux États-Unis

Présente dans plusieurs grandes villes des États-Unis comme à New York dans les quartiers de Greenpoint, Williamsburg et d'autres quartiers de Brooklyn. À Chicago dans le quartier de Jackowo, à Philadelphie, à Detroit, à Pittsburgh, à Cleveland, à Buffalo et dans beaucoup d'autres villes avec d'importantes communautés polonaises

Pendant la période de prohibition beaucoup de criminels polonais et d'américains d'origine polonaise ont pris l'opportunité de gagner beaucoup d'argent avec le trafic de cigarettes et d'alcool importées directement de Pologne. À Chicago Joseph Saltis allié à Al Capone et membre du plus grand gang de la ville le Chicago Outfit qui a donné à la ville la réputation d'être la plus dangereuse des États-Unis a été impliqué dans des dizaines de meurtres. Joseph Filkowski, un grand nom du crime organisé et ses amis Joseph Stazek, Paul Jaworski ont été les premiers a avoir volé des véhicules blindés.

Aujourd'hui la mafia polonaise est toujours présente et se composent de plusieurs gangs :

Les Kielbasa Posse : est un groupe mafieux très violent et imprévisible. Ce gang est composé d'immigrés polonais qui vivent à Port Richmond, Kensington, North Philadelphia, Bucks County et dans le New Jersey. Ce gang a chassé les mafieux russes et italiens qui s'y trouvaient et contrôle maintenant le territoire. La fabrication et la vente d'ecstasy est leur principale source de bénéfice et est réalisée à échelle industrielle. Ils se rencontrent plusieurs fois par semaine dans des bars polonais locaux et bien qu'ils aient la réputation d'être durs et effrayants, ils ne cherchent pas de problème aux autres citoyens à condition que ces derniers ne s'occupent pas de leurs business.

Le Greenpoint Crew : en mars 2006 le United States Attorney's Office à New York a publié un communiqué de presse couvrant l'acte d'accusation de 21 membres d'une organisation criminelle polonaise de Greenpoint, Brooklyn. Mené par Ostap Kapelioujnyj et par Krzysztof Spryasak, le gang a été accusé de trafic d'armes à feu de contrebande, de vol d'armes, de trafic de drogue, d'extorsion, de vol de voitures, de fraude à la carte de crédit et de recel, la plupart du temps à New York mais aussi en Pologne et dans quelques pays d'Europe de l'Est. Le gang utilisait souvent la violence pour arriver à leurs fins, la caméra de vidéo-surveillance a été utilisée pour prouver au procès de Spryasak et Kapelioujnyj leur violence en montrant les deux hommes menaçant un commerçant avec une arme après avoir déjà volé deux ordinateurs, un appareil photographique et un iPod.


[modifier] En Italie

Vingt-cinq personnes ont été arrêtées en Italie et en Pologne dans la plus grosse opération contre une filière de travail illégal en Europe. Le sort qui était réservé, à Foggia, dans le sud de l'Italie, à une centaine de ressortissants polonais, victimes de trafiquants est inimaginable. Jusqu'au jour de leur libération par la police, ces « immigrés-esclaves» ont connu l'enfer : travailler entre 10 et 15 heures tous les jours, pour 2€/heure, dans des exploitations agricoles, surveillés par des gardiens armés. Subir menaces, coups et viols. Le tout, dans des conditions de vie inhumaines, qui ont conduit certains travailleurs au suicide. « Ces Polonais recevaient pour toute nourriture du pain et de l'eau. Ils étaient entassés dans des maisons abandonnées, sans fenêtres, parfois sans portes, ou dans des tentes de fortune», raconte Luca Pernicia, journaliste au Corriere del Mezzogiorno, « les matelas étaient jetés à même le sol, les vêtements mis dans des coins, il n'y avait aucun confort, aucun mobilier, pas de chauffage.» Cynisme ultime,les immigrés ont dû payer de leur poche leur «voyage» en camion vers cette région des Pouilles où l'on cultive vignes et plantations de tomates : entre 150 et 200 €. C'est le prix que demandaient les trafiquants, en promettant en échange un logement et un travail en Italie, au travers de petites annonces publiées dans la presse polonaise. Poursuivis pour «trafic d'êtres humains et réduction en esclavage», 15 Polonais ont été arrêtés à Foggia, ainsi qu'un Italien, propriétaire d'une entreprise agricole. Dans le même temps, la police polonaise lançait un vaste coup de filet sur son territoire. L'opération met fin à un trafic organisé depuis « au moins « le début de l'année 2005. On se demandera, alors, comment l'alerte n'a pas été lancée plus tôt : « Pendant la saison des récoltes, les étrangers sont très nombreux dans la région de Foggia. Ils vivent, pour la plupart, dans des maisons abandonnées et isolées. Les habitants se sont habitués à leur présence, ils n'imaginent pas les violences subies», commente Luca Pernicia. De son côté, Andrea Accardi, chef de mission pour Médecins Sans Frontières-Italie, juge que « le sort des clandestins, dans le Sud, est souvent dramatique ; mais il est passé sous silence.»


[modifier] Référencement

http://www.usdoj.gov/usao/nye/pr/2006/2006mar8.html

http://www.ladepeche.fr/article/2006/07/20/67186-Esclaves-les-filieres-de-la-honte.html