Madame de Bargeton

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Madame de Bargeton (nom complet : Marie-Louise Anaïs de Bargeton) est un personnage de La Comédie Humaine d'Honoré de Balzac qui apparaît principalement dans les deux romans majeurs de l'écrivain: Illusions perdues et Splendeurs et misères des courtisanes . Surtout présente dans le premier, elle ne constitue qu'une silhouette dans le second.

Elle joue un rôle déterminant dans le destin de Lucien de Rubempré dans Illusions perdues où elle côtoie tous les protagonistes principaux de la Comédie humaine.Elle est très représentative de la provinciale « montée » à Paris , qui cherche à singer le beau monde. Elle n'y parvient qu'à moitié . Ce n'est que grâce à la protection de sa parente, la marquise d'Espard qu'elle échappe au ridicule de ses vêtements, de son étroitesse d'esprit et de ses ambitions mal orientées.

Née Nègrepelisse en 1785, elle épouse en 1805 de Bargeton , dont le titre de noblesse est très inférieur au sien, contre l'avis de son père et de la famille Nègrepelisse où l'on a une haute idée de son rang. Mais Bargeton a une immense fortune... Eduquée selon des méthodes très modernes, Madame de Bargeton a appris à aimer les arts et lettres. Qualités qu'elle pervertit en voulant jouer les muses à Angoulême.

[modifier] Chronologie de Madame de Bargeton

  • en 1821, dans Les Deux poètes, première partie de Illusions perdues , elle a trente six ans. C'est une femme mûre, qui a créé dans le haut quartier de sa ville, un cercle qu'elle veut intellectuel et poétique mais qui la rend ridicule aux yeux de la bonne société d'Angoulême. Lorsqu'apparaît Lucien Chardon, elle est séduite à la fois par la beauté du très jeune garçon, mais aussi par un talent de poète qu'elle lui attribue d'autorité, obligeant son entourage à assister à des lectures. La bonne société est choquée que ce Lucien Chardon , roturier, soit traité comme un égal. Tout particulièrement le baron du Châtelet qui, jusque là ,faisait sa cour à Madame de Bargeton.Lucien est issu de la noblesse par sa mère , une DE Rubempré, mais il fait tache dans la noble société angoumoise, car sa mère a épousé un roturier, pharmacien de son état (Chardon).Après une longue série de rencontres poético-amoureuses, Anaïs et Lucien décident de fuir à Paris. Ils seront suivis par le baron du Châtelet qui n'aura de cesse de miner la réputation de Lucien
  • en 1822 ,dans Un grand homme de province à Paris , Madame de Bargeton abandonne bien vite Lucien sur les conseils de sa parente la marquise d'Espard. La « petite reine de province » s'aperçoit que sa tenue ( et celle de Lucien) est ridicule. Mais elle apprend vite à avoir un genre et elle s'appuie désormais sur la compagnie du baron du Châtelet.
  • en 1823 , devenue veuve, elle se remarie avec du châtelet devenu baron Sixte du Châtelet grâce à la marquise d'Espard.De son côté, Lucien , essaye d'écrire son roman tout en recevant les encouragements de gens valeureux ( le cénacle) . Mais il se frotte aussi au monde de la presse qui l'aborbe bientôt. Ses camarades journlistes entreprennent de le venger de sa mésaventure avec Anaïs en produisant un article qui rend compte d'une soirée à l'opéra où Madame de Bargeton est surnommée l'os de seiche .
  • En 1824 dans Splendeurs et misères des courtisanes Madame Camusot annonce à Anaïs qu'elle va pouvoir se réjouir : Lucien s'est suicidé.Anaïs n'a en effet aucun état d'âme.

Madame de Bargeton apparaît aussi dans Les Employés ou la Femme supérieure , invitée à une repas chez les Rabourdin.