Gobseck

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Gobseck

Illustration de Gobseck

Auteur Honoré de Balzac
Genre Étude de mœurs
Pays d’origine France France
Lieu de parution Paris
Éditeur Mame-Delaunay
Date de parution 1830
Collection La Comédie humaine
Série Scènes de la vie privée
Précédé par Béatrix
Suivi par La Femme de trente ans
Illustration : E. Toudouze

Gobseck est un roman d’Honoré de Balzac publié en 1830. Il fait partie des Scènes de la vie privée de la Comédie humaine.

Paru en ébauche dans la Mode dès mars 1830 sous le titre : l’Usurier, puis en août 1830 dans le journal le Voleur, le texte paraît en volume cette même année chez Mame-Delaunay avec un nouveau titre les Dangers de l’inconduite, qui deviendra en 1835 Papa Gobseck aux éditions de Madame Charles-Béchet. Le titre définitif, Gobseck, apparait en 1842 dans l’édition Furne de la Comédie Humaine.

[modifier] Thème

La scène débute dans le salon de Madame de Grandlieu, en conversation avec un ami de la famille, l’avoué Maître Derville. Elle lui confie que sa fille Camille est amoureuse du jeune Ernest de Restaud, fils de Mme de Restaud, née Goriot. Mme de Grandlieu désapprouve cet amour : la mère d’Ernest est dépensière, enlisée dans une relation illégitime avec Maxime de Trailles, pour lequel elle gaspille sa fortune. Derville intervient en faveur de Camille : il démontre qu’Ernest s’est vu attribuer depuis peu l’intégralité de l’héritage familial. Ce récit, qui constitue une mise en abîme d’un type humain du monde balzacien, met en lumière les personnages de Gobseck, usurier, et de Maître Derville, avocat en début de carrière. Ces deux personnages, qui jouent un rôle essentiel dans ce roman-ci, reparaissent dans l’ensemble de la Comédie humaine, soit sous forme d’évocation : Gobseck, soit en personne : Maître Derville, que l’on retrouve dans le Colonel Chabert, Splendeurs et misères des courtisanes et dans de nombreux autres volumes de la Comédie humaine. Il fait partie, dans les personnages de la Comédie humaine, des Gens de robe honnêtes.

L’organisation de cette œuvre est trompeuse : si la trame de l’histoire est bel et bien celle du mariage de Camille, Balzac s’attache avant tout à dépeindre, en véritable « visionnaire passionné » (Baudelaire, L’Art poétique), la vie d’un type méconnu : celui de l’usurier.

[modifier] Bibliographie

s:

Gobseck est disponible sur Wikisource.

  • (en) Adrian Cherry, « Balzac’s Gobseck: A Character Study of a Usurer », USF Language Quarterly, 1967, n° 5 (1-2), p. 5-14.
  • R.J. B. Clark, « Gobseck : Structure, images et signification d’une nouvelle de Balzac », Symposium, 1977, n° 31, p. 290-301.
  • (en) Owen Heathcote, « From Cannibal to Carnival: Orality and Violence in Balzac’s Gobseck », The Modern Language Review, Jan 1996, n° 91 (1), p. 53-64.
  • (en) Diana Knight, « From Gobseck’s Chamber to Derville’s Chambers: Retention in Balzac’s Gobseck », Nineteenth-Century French Studies, Spring-Summer 2005, n° 33 (3-4), p. 243-57.
  • (en) Éric Le Calvez, « Gobseck and Grandet: Semes, Themes, Intertext », Romance Studies, Spring 1994, n° 23, p. 43-60.
  • (en) Allan H. Pasco, « Descriptive Narration in Balzac’s Gobseck », Virginia Quarterly Review, 1980, n° 56, p. 99-108.
  • (en) Allan H. Pasco, « Nouveau ou ancien roman: Open Structures and Balzac’s Gobseck », Texas Studies in Literature and Language, 1978, n° 20, p. 15-35.
  • Jean-Luc Seylaz, « Réflexions sur Gobseck », Études de Lettres, 1968, n° 1, p. 295-310.
  • (de) Achim Schröder, « Geld und Gesellschaft in Balzacs Erzählung Gobseck », Germanisch-Romanische Monatsschrift, 1999, n° 49 (2), p. 161-90.