Mad Max

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Mad Max est une série de trois road movies de science-fiction australiens réalisés par George Miller. L'univers des films est un pays ayant une société organisée décadente et de grands espaces déserts occupés par des hordes sans foi ni loi. Mad Max est représentatif d'un certain courant du cinéma australien.

Mad Max III se déroule après une guerre nucléaire
Mad Max III se déroule après une guerre nucléaire

Un quatrième film (Mad Max IV: Fury Road) est en préparation ; il était prévu pour 2006, mais le projet semble abandonné (sa fiche a été retirée de l'IMDb).

Sommaire

[modifier] Mad Max, 1979

[modifier] Synopsis

La voiture de Mel Gibson dans le film
La voiture de Mel Gibson dans le film

Dans un futur proche, les grandes nations sont entrées en guerre pour le pétrole ; exaspérées par la situation de crise, les populations se sont révoltées, les nations essaient de maintenir un semblant d'ordre tandis que des bandes de délinquants sillonnent les routes (note : ces éléments ne sont connus que dans Mad Max II).

Max Rockatansky (Mel Gibson) est un policier de la route, un « bronze » (en référence à la couleur de sa plaque de service). À bord de son Interceptor (une Ford Falcon XB sedan australienne, propulsée par un 351 Cleveland, 5,8 litres de cylindrée), il est chargé de faire régner la sécurité et de combattre les bandes de pirates de la route ; il fait équipe avec le motard Jim « Mother Goose » (« Mère l'Oie », surnom traduit par « le Gorille » en français, incarné par Steve Bisley). Sa meilleure arme est son sang-froid, qui lui permet de faire « craquer » ses adversaires lors d'impressionnants face à face routiers.

Lors d'un affrontement vu au début du film, il tue un membre des Nightriders (Aigles de la Route, en français), un fou dangereux du volant et apprend plus tard que le reste de la bande est à sa recherche. Quand son associé Jim le Gorille se retrouve gravement brûlé par les Aigles de la route, il prend peur et décide de quitter son poste de policier intercepteur. Il part alors vers le Nord avec sa femme et son bébé, loin de la violence routière. Mais les Aigles de la route parviennent à le retrouver et tentent de tuer sa femme et son bébé qui finissent à l'hôpital dans un état extrêmement critique. Max, fou de rage, réendosse son uniforme et part à la poursuite des motards dans le seul but de les tuer…

[modifier] Commentaire

Le pays est indéterminé : on sait juste qu'ils parlent anglais et roulent à gauche, et que la police porte le nom de MFP, Main Force Patrol, pas plus explicite[1]. George Miller a donc choisi de placer l'action n'importe où, c'est-à-dire ici et demain ; le cadre général n'est pas connu, il ne sera présenté que dans Mad Max II et le pays identifié à la fin de Mad Max III (cependant, un cadavre de kangourou est brièvement visible dans le deuxième opus), le film apparaît de fait comme une évolution de la situation actuelle des pays développés.

La première image est celle du Halls of justice, ce qui introduit le thème de la justice et d'une société organisée. Mais dès la première scène, on comprend que tout se délabre : les bâtiments sont en ruine, la radio de la police est occupée en permanence par une opératrice donnant des recommandations naïves et des consignes décalées par rapport à la réalité, tandis que la principale occupation des policiers consiste à se rincer l'œil avec la lunette de leur arme de service.

En fait, la violence de la société reflète la violence de l'État, les représentants de l'État sont aussi fous que les criminels, la seule différence est qu'ils ont une plaque de bronze au revers du blouson.

Bien que l'histoire soit très violente, George Miller a l'intelligence de n'en montrer quasiment rien (les deux seules images réellement violentes ne durent que quelques secondes) et de laisser le spectateur deviner ce qui se passe, tout est suggéré. On est bien loin de la violence esthétisée et complaisante (la violence n'est pas belle donc elle n'est pas montrée, mais elle existe donc n'est pas ignorée), et des conventions aseptisées (pas de gentil ni de méchant, pas de héros mais un fou, « Mad » Max).

Le film s'inspire sur plusieurs aspects du film Point limite zéro (Vanishing Point, 1971) de Richard Sarafian. Il n'est aussi pas sans ressemblances avec le livre Route 666 (Damnation Alley, 1966, aussi traduit sous le titre Les Culbuteurs de l'Enfer) de Roger Zelazny, pionnier du post-apocalyptique, par l'environnement post-apocalyptique lui-même et par la personnalité du héros.

George Miller eut beaucoup de problèmes avec son film, jugé trop violent et influent pour les jeunes. Voulant éviter le classement X, la censure accepta de projeter le film en échange de quelques coupes, mais George décréta que, mise à part des plans explicites de quelques secondes, que ce n'est pas le film qui est violent mais le climat général, la brutalité ambiante. Malgré ça, le film fut interdit quelques années en France (il sortira seulement qu'en 1982, soit trois ans après sa sortie en Australie).

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

Mel Gibson en 1990
Mel Gibson en 1990
  • Mel Gibson (VF : Patrick Floersheim) : « Mad » Max Rockatansky
  • Joanne Samuel (VF : Béatrice Delfe) : Jessie Rockatansky, sa femme
  • Brendan Heath : Sprog Rockatansky, leur fils
  • Hugh Keays-Byrne : (VF : Michel Vocoret)Toecutter (le chef de la bande de motards)
  • Steve Bisley (VF : Gérard Dessalles) : Jim « mother » Goose (« le Gorille »), motard de la MFP
  • Tim Burns (VF : Eric Legrand) : Johnny the Boy
  • Roger Ward (VF : Michel Barbey) : Fifi McAffee, le capitaine de la MFP
  • Lisa Aldenhoven : infirmière
  • David Bracks : Mudguts
  • Bertrand Cadart  : Clunk
  • David Cameron : Barry, le mécanicien de la MFP
  • Robina Chaffey : chanteuse du club Sugartown
  • Stephen Clark : Sarse
  • Mathew Constantine : Toddler
  • Jerry Day : Ziggy
  • Reg Evans : chef de gare
  • Vincent Gil : Crawford « Nightrider » Montizano (l'Aigle de la Route)
  • Lulu Pinkus : la copine du Nightrider

[modifier] Mad Max 2, 1981

Mad Max 2: The Road Warrior

[modifier] Synopsis

Max n'a plus de famille, plus d'amis, plus d'attache. Il est maintenant un solitaire qui sillonne les routes de ce pays livré à la violence. Les bandes se font la guerre pour le bien le plus précieux et le plus rare : le pétrole. Sa route croise une communauté qui gère une raffinerie et qui est assaillie par une bande, menée par le seigneur Humungus. Le carburant est stocké dans une citerne mais elle ne peut pas être déplacée sans l'aide d'un camion. À court de carburant, Max décide de les aider en échange de quelques litres.

[modifier] Commentaire

Contrairement au film précédent qui avait un contenu assez politique, on est ici dans un film de type post-apocalyptique plus classique, où la violence est un peu plus explicite. Plus de trace d'un État organisé, on est dans le cadre d'une guerre de clans, une sorte de western mécanisé.

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

  • Mel Gibson (VF : Patrick Floersheim) : « Mad » Max Rockatansky
  • Bruce Spence (VF : Jacques Balutin) : le pilote de l'hélicoptère (Gyro Captain)
  • Mike Preston (VF : Michel Beaune) : Pappagallo
  • Max Phipps : Toadie
  • Vernon Wells : Wez
  • Kjell Nilsson : le seigneur Humungus
  • Emil Minty : l'enfant sauvage
  • Virginia Hey : la femme guerrière
  • William Zappa : Zetta
  • Arkie Whiteley : la copine du pilote
  • Steve J. Spears : le mécanicien
  • Syd Heylen : Curmudgeon
  • Moira Claux : Big Rebecca
  • David Downer : Nathan
  • David Slingsby : l'homme tranquille
  • Harold Baigent (VF : Dominique Paturel) : voix du narrateur

[modifier] Mad Max 3 : Au-delà du dôme du tonnerre, 1985

Mad Max Beyond Thunderdome

[modifier] Synopsis

Une guerre nucléaire a achevé la société mourante, les hommes s'organisent sous la forme de tribus qui luttent pour leur survie. Alors qu'il sillonne le désert dans son chariot tracté par des chameaux, Max se fait agresser et voler ses biens. En poursuivant ses voleurs, il arrive dans une ville, Bartertown, littéralement « la ville du troc » (Trocpolis). Cette ville, dédiée au commerce, est régie par Aunty Entity (Entité, Tina Turner), qui organise un début de civilisation en remplaçant le vol par le troc. Dans cette ville, les conflits et querelles interpersonnels sont réglés par un duel à mort dans une arène, le Dôme du Tonnerre (Thunderdome), afin d'éviter des vengeances, luttes de clans et vendetta qui mèneraient à l'effondrement de cet embryon de société. La société est soumise à des règles simples rédigées par Aunty Entity sous la forme de slogans : « two men enter, one man leave » (« deux hommes entrent, un homme sort », pour les duels à mort dans le Dôme du tonnerre) ou encore « bash the deal, face the wheel » (« viole l'accord, affronte la roue », la condamnation étant choisie au hasard par une parodie de loterie).

La ville est alimentée par du méthane créé à partir du lisier de porcs, élevés sous la ville. L'élevage et l'usine à méthane sont dirigés par Master Blaster (« Maître Bombe »), un couple formé par un colosse débile (Blaster) et un nain intelligent (Master) juché sur ses épaules. Lorsqu'il a un conflit avec Aunty Entity, Master décrète un embargo et coupe l'alimentation en énergie de Bartertown.

Max découvre, en arrivant dans cette ville, que la renaissance de la civilisation s'accompagne de celle des intrigues politiques. Y a-t-il un avenir au-delà du Dôme du Tonnerre, c'est-à-dire au-delà de Bartertown ? Mais aussi, doit-on recréer une société similaire à celle qui a failli ?

[modifier] Commentaire

Après avoir exploré le western, George Miller revisite le péplum. Le film paraît plutôt aseptisé par rapport aux deux premiers opus, mais cela correspond aussi à la renaissance d'un monde civilisé. Au-delà du Dôme du Tonnerre, on trouve une communauté isolée d'enfants, qui pourrait être inspirée par Sa Majesté des mouches de William Golding, et qui incarne un espoir de fonder un monde neuf sans le passif qui aurait été transmis par les adultes.

Le film comporte plusieurs références au premier de la série, comme le joueur de saxophone (la femme de Max jouait du saxophone), ou bien l'évocation du métier de Max avant la guerre nucléaire ; il se conclut par la chanson de Tina Turner, We Don't Need Another Hero (« nous n'avons pas besoin d'un nouveau héros »), qui fait écho à la phrase du capitaine de la police « Fif » McAfee dans le premier film : We're gonna giv'em back their heroes (« on va leur rendre leurs héros »).

Le film comporte quelques références à la culture française :

  • un des gardiens de Bartertown chante l'air du torréador du Carmen de Bizet ;
  • le disque écouté par les enfants lors de la fuite de Bartertown est un cours de français.

George Miller situe pour la première fois le lieu de l'action, l'Australie, puisque l'on aperçoit les ruines de l'Opéra de Sydney.

À la fin du film on voit Max s'éloigner dans le « grand rien ». Mais que devient-il ensuite?

  • 2Pac s'est inspiré du film pour son clip California Love.

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

Tina Turner en 1985
Tina Turner en 1985
  • Mel Gibson (VF : Jacques Frantz) : « Mad » Max Rockatansky
  • Tina Turner : Entité (Aunty Entity)
  • Bruce Spence : Jedediah, le pilote
  • Adam Cockburn : Jedediah Jr.
  • Frank Thring : le collectionneur
  • Angelo Rossitto : Master (le nain)
  • Paul Larsson : Blaster (le colosse)
  • Angry Anderson : Ironbar
  • Robert Grubb : le tueur de cochons
  • George Spartels : Blackfinger
  • Edwin Hodgeman : Dr. Dealgood
  • Bob Hornery : le marchand d'eau
  • Andrew Oh : Ton Ton Tattoo
  • Helen Buday : Savannah Nix
  • Mark Spain : Mr. Skyfish

[modifier] Voir aussi

[modifier] Références

  1. certains ouvrages, comme le Larousse Nos films de toujours, désigne l'Australie

[modifier] Liens externes



Série science-fiction
Cet article fait partie de la série
Littérature de science-fiction

Thèmes et genres - Auteurs - Prix littéraires
Bandes dessinées - Fandom

Science-fiction
La SF à l'écran

A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P
Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z - autre