Mel Gibson
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Mel Gibson | |
Mel Gibson lors de la première d'Air America en 1990
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Nom | Mel Columcille Gerard Gibson |
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Naissance | 3 janvier 1956 Peekskill, État de New York (États-Unis) |
Nationalité | Américain |
Profession(s) | Acteur, réalisateur, producteur et scénariste |
Films notables | Max Rockatansky dans Mad Max Martin Riggs dans L'Arme fatale William Wallace dans Braveheart La Passion du Christ Apocalypto |
Conjoint(e) | Robyn Moore (1980-présent) |
Enfant(s) | 7 enfants |
Fiche IMDb |
Mel Gibson né le 3 janvier 1956 à Peekskill dans l'état de New York au États-Unis) est un acteur, réalisateur, producteur et scénariste australo-américain. Il est connu pour ses rôles dans la trilogie Mad Max et la tétralogie L'Arme fatale.
Sommaire |
[modifier] Enfance
Mel Gibson est né à Peekskill le 3 janvier 1956, New York. Il est le sixième des sept enfants d'Hutton Gibson et de Anne Reilly Gibson. La famille Gibson s'installe en Australie en 1968 alors que Mel n'a que douze ans. Le père venait de gagner son procès pour accident du travail contre son employeur et avait reçu $145,000 à titre de compensation. L'émigration en Australie était un signe de protestation contre la guerre du Vietnam à un moment où l'aîné des Gibson risquait d'être appelé pour y effectuer son service militaire. C'était aussi pour Hutton Gibson, un catholique fervent, le moyen de protester contre la décadence morale qu'il voyait dans l'évolution des mœurs de la société américaine.
[modifier] Carrière cinématographique
En 1977, Mel Gibson est diplômé de l'institut national des arts dramatiques de Sydney. Il commence alors sa carrière d'acteurs dans quelques séries télévisées. Son premier succès cinématographique a lieu en 1979 quand il interprète le rôle phare du film Mad Max du réalisateur George Miller. Film indépendant à petit budget, il rencontre un succès inattendu, rapportant une centaine de millions de dollars. Mel Gibson est alors propulsé au rang de star du cinéma. Deux autres films suivront, centrés autour du personnage de Mad Max .
En 1984, Mel Gibson reprend le rôle de Fletcher Christian dans le film le Bounty, où il donne la réplique à Anthony Hopkins. En 1987, La comédie policière L'Arme fatale (Lethal Weapon), où il forme un tandem de flics avec Danny Glover, est un énorme succès internationale qui le rend encore plus populaire. Après des films d'aventures, policiers ou des comédies, il s'oriente vers le classique en reprenant le rôle d’Hamlet dans le film de Franco Zeffirelli, où il a pour partenaire des acteurs aussi renommés que Ian Holm et Alan Bates. Gibson se lance aussi dans la production et la réalisation. En 1995, il gagne l'oscar du meilleur film et du meilleur réalisateur pour le film Braveheart dans lequel il interprète William Wallace, un indépendantiste écossais.
En 2004, il écrit, produit et réalise La Passion du Christ film consacré aux douze dernières heures de Jésus Christ. Le film est tourné en araméen, en hébreu et en latin. Les critiques du film sont très partagées, déplorant les scènes sanglantes. D'autres y voient des relents d'antisémitisme que certains confirment en se basant sur les déclarations anti-sémites du père de Mel Gibson affirmant que l'holocauste était une fiction. Le film est néanmoins un très grand succès commercial aux États-Unis, notamment auprès des chrétiens évangéliques et des catholiques. Le film fut nommé aux oscars et reçut le prix du public pour la meilleure œuvre dramatique.
Le dernier film de Gibson est Apocalypto (sorti fin 2006). L'action se situe juste avant la conquête espagnole de l'Amérique du Sud. Le thème central est le déclin de l'empire maya.
[modifier] Vie familiale et religieuse
Mel Gibson s'est marié à Robyn Moore le 7 juin 1980, dans la ville de Forestville, en Nouvelle-Galles-du-Sud. Le couple a sept enfants (une fille et six garçons). Sa fille, Hannah Gibson, s'est mariée au musicien Kenny Wayne Shepherd le 16 septembre 2006. Mel Gibson est un traditionnaliste de religion catholique alors que sa femme est anglicane. Très pratiquant, attaché à la messe en latin, Mel Gibson a publiquement dénoncé les recherches sur les cellules souches à partir d'embryons humains, le débranchement des appareils qui maintenaient Terri Schiavo en vie. Il est cependant favorable à la peine de mort selon la conception traditionaliste qui ne la conçoit que pour des circonstances exceptionnelles. Bien que n'en faisant pas de publicité particulière, Mel Gibson participe à de nombreuses actions philanthropiques ou d'œuvres de charité comme Healing the Children.
Lors de la réalisation d'Apocalypto, Mel Gibson fit le don de plusieurs milliers de dollars pour construire des maisons aux habitants de la région de Yucatan à la suite d'importantes inondations.
Mel Gibson finance la construction d'une église pouvant accueillir 400 personnes par un don de US$37 millions dans les collines de Malibu. Par ailleurs, Gibson possède la compagnie qui effectuera ces travaux.
Des messes respectant le rite tridentin y sont données chaque matin.
[modifier] Opinions politiques
Mel Gibson ne s'est jamais publiquement identifié aux conservateurs républicains américains en dépit d'affirmations contraires dans des journaux comme le Washington Times ou le site WorldNetDaily. Il devait produire le film de Michael Moore, Fahrenheit 9/11, mais avait finalement cédé ses droits à Miramax Films. Moore avait alors affirmé que les républicains avaient intimidé Mel Gibson. En 1995, dans une interview à Playboy magazine, Gibson s'en était pris au président Bill Clinton en qui il voyait un opportuniste de bas niveau. Opposé à la guerre en Irak, Mel Gibson a indiqué en 2006 que dans certains événements ou personnages de son film Apocalypto, il y avait un peu du président « George W. Bush et de ses gars ».
[modifier] Controverses
[modifier] Prétendue homophobie
Certains groupes homosexuels dénoncent l'homophobie de Mel Gibson. Ils se basent sur une interview en 1992 de l'acteur au journal El País où, à leur encontre, il disait « They take it up the ass » en montrant son majeur. Il a toujours très vigoureusement récusé toute accusation d'homosexualité à son encontre (« Do I sound like a homosexual? Do I talk like them? Do I move like them? I think not. »). Néanmoins, à plusieurs reprises, il a tenté de démontrer qu'il n'était pas homophobe en participant notamment à des événements publics en faveur des réalisateurs gays et lesbiennes.
[modifier] Anglophobie
Gibson fut accusé d'être anglophobe suite à son film Braveheart et des libertés qu'il s'était permis avec l'Histoire. Le même argument fut repris pour son film Le Patriote où l'action des troupes britanniques au moment de la guerre d'indépendance américaine était assimilée à celle des nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Il en est de même pour le film Gallipoli. Selon Wensley Clarkson, auteur d'une biographie non autorisée de Mel Gibson, ce dernier est issu d'une famille historiquement anti-britannique, démontré selon lui par ses racines irlandaises.
[modifier] Drogue et alcool
Selon Wensley Clarkson, auteur d'une biographie non autorisée de Mel Gibson, l'acteur connaîtrait des problèmes avec l'alcool depuis l'adolescence. En 1984, il était déjà arrêté pour conduite en état d'ivresse à Toronto. En 2004, dans une interview à Diane Sawyer, Gibson reconnut avoir abusé de drogues dans le passé au même titre que l'alcool. Le 28 juillet 2006, il est arrêté en état d'ivresse et tient des propos antisémites [1]. Le 17 août 2006, il plaide coupable et est condamné à trois ans de probation. Il annonce alors s'être inscrit à un programme de désintoxication.
[modifier] Propos antisémites en état d'ivresse
Son film La Passion du Christ lui a valu d'être soupçonné d'antisémitisme. Il a été arrêté plus d'une fois pour conduite en état d'ivresse, dont une, le 28 juillet 2006, où il a tenu des propos antisémites [2]. Une enquête est en cours pour savoir si l'acteur a bénéficié de l'aide de certains policiers pour étouffer ses dérapages. Il a présenté ses sincères excuses, le 1er août 2006, à la communauté juive, excuses qui furent bien acceptées par l'organisation Anti-Defamation League[3].
[modifier] Filmographie
[modifier] Acteur
[modifier] Années 1970
- 1976 : The Sullivans, de Pino Amenta et Graeme Arthur (Télé série)
- 1977 : Jamais je ne t'ai promis un jardin de roses (I Never Promised you a Rose Garden), de Anthony Page (non crédité)
- 1977 : Summer City, de Christopher Fraser
- 1979 : Mad Max, de George Miller
- 1979 : Tim, de Michael Pate
[modifier] Années 1980
- 1980 : Réaction en chaîne (The Chain Reaction), de Michael Pate (non crédité)
- 1981 : Punishment, de Julian Pringle (série TV)
- 1981 : Gallipoli, de Peter Weir
- 1981 : Mad Max 2 (Mad Max 2 : The Road Warrior), de George Miller
- 1982 : Attack Force Z, de Tim Burstall et Jing Ao Hsing
- 1982 : L'Année de tous les dangers (The Year of Living Dangerously), de Peter Weir
- 1984 : Le Bounty (The Bounty), de Roger Donaldson
- 1984 : La Rivière (The River), de Mark Rydell
- 1984 : Mrs Soffel, de Gillian Armstrong
- 1985 : Mad Max au-delà du Dôme du Tonnerre (Mad Max Beyond Thunderdome), de George Miller et George Ogilvie
- 1987 : L'Arme fatale (Lethal Weapon), de Richard Donner
- 1988 : Tequila Sunrise, de Robert Towne
- 1989 : L'Arme fatale 2 (Lethal Weapon 2), de Richard Donner
[modifier] Années 1990
- 1990 : Comme un oiseau sur la branche (Bird on a Wire), de John Badham
- 1990 : Air America, de Roger Spottiswoode
- 1990 : Hamlet, de Franco Zeffirelli
- 1992 : L'Arme fatale 3 (Lethal Weapon 3), de Richard Donner
- 1992 : Earth and the American Dream, de Bill Couturié (narrateur, voix)
- 1992 : Forever young, de Steve Miner
- 1993 : L'Homme sans visage (The Man without a Face), de Mel Gibson
- 1993 : The Chili Con Carne Club, de Jonathan Kahn (court-métrage de 21 minutes)
- 1994 : Maverick, de Richard Donner
- 1995 : Braveheart, de Mel Gibson
- 1995 : Pocahontas, une légende indienne (Pocahontas), de Mike Gabriel et Eric Goldberg (voix VO)
- 1996 : La Rançon (Ransom), de Ron Howard
- 1997 : La Fête des pères (Fathers' Day), de Ivan Reitman (punk aux nombreux piercings ; non crédité)
- 1997 : Complots (Conspiracy Theory), de Richard Donner
- 1997 : Le Mystère des fées - Une histoire vraie de Charles Sturridge (non crédité)
- 1998 : L'Arme fatale 4 (Lethal Weapon 4), de Richard Donner
- 1999 : Payback, de Brian Helgeland
[modifier] Années 2000
- 2000 : The Million Dollar Hotel, de Wim Wenders
- 2000 : Chicken Run, de Peter Lord et Nick Park (voix VO)
- 2000 : The Patriot, le chemin de la liberté (The Patriot), de Roland Emmerich
- 2000 : Ce que veulent les femmes (What Women Want), de Nancy Meyers
- 2002 : Nous étions soldats (We Were Soldiers), de Randall Wallace
- 2002 : Signes (Signs), de M. Night Shyamalan
- 2003 : The Singing Detective, de Keith Gordon
- 2004 : Paparazzi, de Paul Abascal (non crédité)
- 2006 : Under and Alone, de Antoine Fuqua
- 2007 : Sam and George, de Richard Donner
- 2009 : Edge of Darkness (Lethal Weapon 5), de Martin Campbell
[modifier] Producteur
- 1992 : Forever Young, de Steve Miner (producteur exécutif) (non crédité)
- 1995 : Braveheart, de Mel Gibson
- 2000 : The Three Stooges, de James Frawley (TV) (producteur exécutif)
- 2001 : Invincible, de Jefery Levy (TV) (producteur exécutif)
- 2003 : Family curse, de Dan Angel et Billy Brown (TV) (producteur exécutif)
- 2003 : The Singing Detective, de Keith Gordon
- 2004 : La Passion du Christ (The Passion of the Christ), de Mel Gibson
- 2004 : Evel Knievel, de John Badham (TV) (producteur exécutif)
- 2004 : Paparazzi, de Paul Abascal
- 2004 : Complete Savages, de Paul Abascal et Mel Gibson (TV) (producteur exécutif)
- 2004 : Clubhouse, de Steve Gomer, Gavin O'Connor et Oz Scott (TV) (producteur exécutif)
- 2006 : Warrior, de Gavin O'Connor
- 2006 : Under and alone, d’Antoine Fuqua
- 2007 : Sam and George, de Richard Donner
[modifier] Réalisateur
- 1993 : L'Homme sans visage (The Man without a face)
- 1995 : Braveheart
- 2004 : La Passion du Christ (The Passion of the Christ), également scénariste
- 2004 : Les Sauvages, co-réalisé avec Paul Abascal (TV)
- 2006 : Apocalypto
[modifier] Nominations et récompenses
- Australian Film Institute Award du meilleur acteur en 1979 pour Tim
- Australian Film Institute Award du meilleur acteur en 1981 pour Gallipoli
- Oscar du meilleur film en 1995 pour Braveheart
- Oscar du meilleur réalisateur en 1995 pour Braveheart
- Golden Globe du meilleur réalisateur en 1996 pour Braveheart
[modifier] Anecdotes
- Bien qu'ayant passé une grande partie de sa vie en Australie, il n'en possède tout de fois pas la nationalité australienne. En revanche, il possède à la fois la nationalité américaine et la nationalité irlandaise, étant donné que sa mère était irlandaise.
- Sa grand-mère paternelle, Eva Mylott, était une chanteuse d'opéra australienne. Ceci explique en partie pourquoi son père a voulu partir en Australie, sa terre d'origine.
[modifier] Notes et références de l’article
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Corinne Doucet, Mel Gibson : Passion sur grand écran. Boulogne-Billancourt : Horizon illimité, 2004, 285 p., 24 cm. ; ISBN 2-84787-082-2
[modifier] Liens externes
- (fr+en) Mel Gibson sur l’Internet Movie Database