Lycée militaire de Saint-Cyr

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Situé dans la commune de Saint-Cyr-l'École (Yvelines), le lycée militaire de Saint-Cyr est l'un des six lycées militaires (désormais dénommé lycées de la défense), du ministère de la Défense français.

Le but premier du lycée est l'aide à l'éducation des jeunes pour les familles au service de l'État, ce n'est que pour les classes préparatoires aux grandes écoles qu'il effectue sa mission de formation des jeunes élèves-officiers. Ces élèves sont préparés aux concours pour les grandes écoles militaires de la même manière que leurs camarades du civil, cependant la formation sportive est obligatoire à raison de quatre heures par semaine et l'encadrement est militaire, seules différences avec les autres classes préparatoires.

[modifier] Histoire

1684 : en Grand Conseil, Louis XIV décide la fondation « d'une maison et communauté où un nombre considérable de jeunes filles, issues de familles nobles et particulièrement des pères morts dans le service (…) soient entretenues gratuitement (…) et reçoivent toutes les instructions qui peuvent convenir à leur naissance et à leur sexe ».

1686 : installation de la Maison royale d'éducation de Saint-Louis à Saint-Cyr. Madame de Brinon, nommée supérieure, dirige l'institution...

1689 : le 20 janvier, le Roi assiste à la première d'Esther de Racine, pièce écrite spécialement pour être interprètée par les demoiselles de Saint-Cyr..

1715 : à la mort du Roi, Madame de Maintenon se retire définitivement à Saint-Cyr. Elle est aujourd'hui enterrée dans la chapelle et on raconte que son fantôme se promène encore dans les couloirs..

1792 : Comme tous les établissements religieux, la Maison royale de Saint-Louis est supprimée par l'Assemblée législative le 16 août. Le 1^er octobre, elle est transformée en hôpital militaire appelé, ainsi que la commune, Val Libre.

1800 : Le Premier Consul Bonaparte redonne à Saint-Cyr sa vocation d'origine y en établissant une division du Prytanée français. Il s'agit d'y instruire et élever gratuitement les fils de militaires morts sur le champ de bataille. Les élèves y préparent l'admission à l'École spéciale impériale militaire de Fontainebleau.

1808 : Le Prytanée est transfèré à La Flèche et l'École spéciale militaire le remplace à Saint-Cyr. « J'avais déjà vu des hôpitaux, j'avais déjà vu des prisons ; mais hélas ! je n'avais pas vu Saint-Cyr » (un aspirant de l'époque)...

1940 : la ville est occupée par la Wehrmacht et les bâtiments de l'école abritent une garnison allemande.

1944 : le 25 juillet, les bâtiments sont détruits par des bombardements alliés. Seule émerge la chapelle.

1945 : L'École militaire interarmes revit en pleine lande bretonne, à Coëtquidan. Le site de Saint-Cyr sert de jardin aux habitants qui viennent s'y promener le dimanche. Jean Cocteau y tourne quelques scènes de son film Orphée...

1966 : le Collège militaire de Saint-Cyr ouvre ses portes. Les classes de la 6^e à la 3^e seront supprimées de 1981 à 1984 et l'établissement prendra alors le nom de Lycée militaire de Saint-Cyr.

1982 : les élèves de 5^e manifestent en défilant nus dans les couloirs de l'internat, réclamant à cor et à cris l'admission de filles dans l'école en brandissant leurs sous-vètements au bout de manches à balais.

1984 : leur souhait est enfin exaucé, 18 jeunes filles intègrent le Lycée militaire au côté de 700 garçons.

1986 : le 21 juin, célébration du tricentenaire des bâtiments. Début du spectacle retraçant l'historique de la Maison royale de Saint-Louis . Dans la chaleur étouffante de cette fin de journée d'été et dans l'enthousiasme général, les feux d'artifice supposés évoquer les fastes de la cour du Roi Soleil déclenchent un début d'incendie dans les bosquets de la cour Louis XIV. Madame de Maintenon (interprétée par Aude Challan-Belval) doit patienter jusqu'à l'arrivée des pompiers...

2000 : nouvelle percée pour les femmes. 23 demoiselles investissent le groupement des classes préparatoires. Sachant que le Coldo a déjà connu au moins une femme Commandant de compagnie, il n'y a plus que le Bureau du chef de corps à demeurer hérmétiquement masculin. Pour longtemps ?

2002 : le 8 mai, à l'occasion des cérémonies du bicentenaire de l'École spéciale militaire, la contre-allée longeant le Coldo prend le nom d'« avenue de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr ». Le lycée y tient le n° 240. Un buste du Général de Gaulle, ancien élève et ancien professeur, est inauguré le même jour devant l'entrée de l'école.