Ligne Saint-Gervais - Vallorcine

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Ligne Saint-Gervais-Vallorcine
Une rame Z 800 franchit le viaduc Sainte-Marie à l'été 2001.
Une rame Z 800 franchit le viaduc Sainte-Marie à l'été 2001.
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Longueur : 36,906 km
Mise en service : 1901-1908
Écartement : métrique
Nombre de voies : 1 voie
Pente maximale : 90 ‰
Propriétaire : RFF
Exploitant : SNCF
Électrification : 800 V continu par 3e rail
Signalisation : block manuel (système ÉCLAIR)
Types de trafic : Mont-Blanc Express
Lignes affluentes : Chemin de fer Martigny-Châtelard,
La Roche-sur-Foron - Saint-Gervais
Principales gares : Saint-Gervais-Le Fayet, Chamonix, Vallorcine

La ligne Saint-Gervais - Vallorcine est une ligne de chemin de fer à voie unique, à écartement métrique, de 36,5 km reliant la gare de Saint-Gervais - Le Fayet à Vallorcine et à la frontière suisse (le Châtelard) via Chamonix. Ouverte au début du XXe siècle par le PLM, cette ligne, bien qu'à voie métrique, fait partie du réseau principal et est exploitée par la SNCF jusqu'à la frontière suisse (le Châtelard), où elle se poursuit par le chemin de fer Martigny-Châtelard.

Sommaire

[modifier] Contact avec les autres réseaux

[modifier] Caractéristiques techniques

  • Écartement des rails : 1 000 mm.
  • Profil en long : montée depuis la gare de Saint-Gervais-Le Fayet (altitude : 580,95 m) jusqu'au tunnel du col des Montets (altitude : 1 365 m) puis descente jusqu'à la frontière (altitude : 1 100 m). La rampe maximale, entre Servoz et les Houches, atteint 9 % sur 2 000 m, ce qui est un record pour un chemin de fer à simple adhérence, sans crémaillère. Toutefois dans les zones les plus pentues (4 % et plus), la voie était jadis munie d'un rail central servant, par serrage entre des mâchoires, au freinage en descente et à l'immobilisation des trains en cas de panne électrique ; il fut déposé vers 1980.
  • Électrification par un troisième rail latéral en courant continu 850 V (580 V à l'origine).
  • Principaux ouvrages d'art :
    • 3 viaducs, dont le viaduc Sainte-Marie aux Houches au-dessus de l'Arve,
    • plusieurs galeries pare-avalanche,
    • tunnel du col des Montets, 1 883 m de long.
  • Exploitation : un poste de commandement, appelé PC ÉCLAIR (exploitation centralisée des lignes assistée par informatique et radio), installé en 1991 en gare de Saint-Gervais, permet une exploitation centralisée de la ligne avec l'aide de la radio et de l'informatique.

[modifier] Matériel roulant

Une rame Z 600 (à droite), et une rame Z 800 (à gauche), en gare des Houches à l'été 2001.
Une rame Z 600 (à droite), et une rame Z 800 (à gauche), en gare des Houches à l'été 2001.
Rame Z 800 à l'arrêt du Buet.
Rame Z 800 à l'arrêt du Buet.

Le matériel d'origine, de la série Z 200, à caisse en bois, a été en service de l'ouverture jusqu'au début des années 1980. En 1958, la série Z 600 a commencé à prendre la relève. Ce matériel est actuellement en phase d'amortissement : les motrices restantes assurent des trains de travaux et quelques rares services voyageurs. La nouvelle génération de matériel est représentée par des rames couplables en unité multiple, des séries Z 800 (1997) et Z 850 (2005-2008).

État actuel du parc de matériel :

  • six rames automotrices Z 850 produites par Stadler, livrées de 2005 à 2008. Elles peuvent circuler à 70 km/h et peuvent capter leur courant en France (frotteur 3e rail) et en Suisse (pantographe). Cependant, elles sont dépourvues de système à crémaillère et sont donc limitées à Salvan en Suisse ;
  • trois rames automotrices Z 800 de 105 places, livrées en 1997 par ADTranz et Vevey Technologies, dans le cadre d'une commande commune avec le Martigny-Châtelard qui en possède deux. Les cinq rames sont exploitées en pool par les deux compagnies. Ce matériel d'une puissance de 1 000 kW, composé de deux motrices, peut circuler à 70 km/h ; il est équipé du système à crémaillère et de pantographes (en plus des frotteurs sur le 3e rail), de manière à assurer sans rupture de charge les liaisons directes avec Martigny ;
  • trois automotrices Z 600. Elles continuent d'être utilisées en période d'affluence, et pour assurer des trains de travaux ;
  • chasse-neige :
    • Z 691 (électrique). Il n'est plus actuellement homologué pour circuler en ligne,
    • Beilhack CN 4 (diesel).
  • wagons de service : plats universels (U 20201 à U 20203), plat (U 20603) et à trémies à ballast (U 20204 et U 20205).

[modifier] Activité

Cette ligne transporte environ 400 000 voyageurs par an, avec une très grande variabilité : de 500 personnes par jour en période creuse jusqu'à 10 000 en période estivale et 2 500 en saison de sports d'hiver. La clientèle est très diversifiée, depuis les voyageurs internationaux en correspondance des TGV jusqu'aux transports de proximité, scolaires notamment. C'est en même temps une ligne touristique et un service public.

Des services directs de Saint-Gervais à Martigny circulent sous l'appellation « Mont-Blanc Express ».

Depuis 2005, l'accès au train est gratuit entre Servoz et Vallorcine pour les touristes disposant d'une carte de résident de la commune de Chamonix, ainsi que pour les habitants de la vallée.

[modifier] Historique

  • 1886 attribution de la concession de la ligne Cluses - Chamonix au PLM (première concession d'une ligne électrique d'intérêt général en France).
  • 3 juillet 1893 : convention autorisant le PLM à construire la section Saint-Gervais- Chamonix à l'écartement métrique.
  • juin 1899 : adjudication des travaux de la première section (jusqu'à Chamonix).
  • 12 juillet 1901 : inauguration de la première section Saint-Gervais - Chamonix, 19 km (ouverture au public le 25 juillet).
  • 25 juillet 1906 : prolongement jusqu'à Argentière.
  • 1er novembre 1907 : percement du tunnel du col des Montets.
  • 1er juillet 1908 : jonction avec le Martigny-Châtelard.
  • 1958 : mise en service des automotrices Z 600.
  • 1997 : mise en service des automotrices Z 800.
  • 2006 : mise en service des premières automotrices Z 850 ; notable renforcement des cadences entre Argentière et Vallorcine.
  • 2007 : mise en place du cadencement au service d'hiver.

La portion de voie de Saint-Gervais-les-Bains à Chedde comporte 5 files de rails. Deux de ces files correspondent à l'écartement normal (1,435 m), ce qui permettait l'approvisionnement des usines chimiques de Chedde avec des wagons du grand réseau, deux autres correspondent à l'écartement métrique dont l'alimentation en énergie électrique en 800 V se fait par la cinquième file. Même si ce double écartement existe toujours, il n'est plus utilisé car les approvisionnements de l'usine chimique de Chedde se font désormais par la route.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe

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