Langues na-dené

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Distribution pré-colombienne des langues na-dené (en rouge)
Distribution pré-colombienne des langues na-dené (en rouge)

La famille na-dené regroupe les langues d'une partie des peuples d'origine de l'Amérique du Nord; elle comprend les langues athapascanes, ainsi que les langues eyak et tlingit.

Sommaire

[modifier] Classification

La famille na-dené comprend :

  • La langue tlingit : 700 locuteurs (M. Krauss, 1995)
  • Le groupe athapascan-eyak
    • La langue eyak : 1 locuteur (N. Barnes, 1996)
    • Les langues athapascanes
      • septentrionales
      • de la côte pacifique
      • méridionales
  • La langue Haida (sur les îles de la Reine-Charlotte en Colombie-Britannique)

Le navajo est la langue de la famille na-dené ayant la plus vaste diffusion; elle est parlée en Arizona, Nouveau-Mexique, et dans diverses régions du sud-ouest des États-Unis. Les autres langues athapascanes sont parlées au Canada, en Alaska, ainsi que dans certaines parties de l'Oregon et de la Californie du nord. L'eyak était parlé dans l'extrémité sud-est de l'Alaska (Alaskan panhandle), mais il n'en reste plus aujourd'hui qu'un seul locuteur.

[modifier] Propositions de relations génétiques

La langue haida, avec 15 locuteurs la parlant couramment (Michael Krauss, 1995), a été proposée comme membre de la famille na-dené, mais la plupart des linguistes trouvent les preuves insuffisantes, et continuent à la classifier comme un isolat.

Selon la classification très controversée de Joseph Greenberg, relative aux langues indigènes d'Amérique du nord, le groupe na-dené-athapascan constitue l'un des trois groupes principaux de langues indigènes parlées dans les Amériques, chacun d'eux représentant une vague de migration spécifique depuis l'Asie vers les Amériques. Les deux autres groupes sont constitués, pour le premier par les langues eskimo-aléoutes, parlées en Alaska et dans l'arctique canadien, et pour le second par les langues amérindiennes. Ce dernier groupe, le plus controversé de la classification de Greenberg, inclut toutes les langues indigènes des Amériques qui ne sont ni eskimo-aléoutes ni na-dené.

Les partisans contemporains de la théorie de Greenberg, tels que Merritt Ruhlen, ont émis l'hypothèse que la migration des peuples na-dené d'Asie vers le Nouveau monde s'est déroulée il y six à huit mille ans, soit environ quatre mille ans après l'arrivée des populations amérindophones. Ruhlen suppose que les Na-Dené ont pu arriver par bateau, et accoster initialement près des Îles de la Reine-Charlotte, dans la province canadienne actuelle de Colombie-Britannique. [1]

Selon la théorie linguistique (également controversée) de Sergei Starostin, la famille na-dené ferait partie de la super-famille déné-caucasienne, avec les langues nord-caucasiennes et les langues sino-tibétaines. Cette idée a été prise en considération par Edward Sapir.

Une autre suggestion a été émise par le professeur Edward Vajda (Western Washington University), pour qui ces langues seraient en relation avec les langues sibériennes de l'Ienisseï.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes