L'Étrange Incident

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L'Étrange Incident (The Ox-Bow Incident), ou L'Aube fatale en Belgique, est un film américain de William Wellman sorti en 1943.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Dans les années 1880, dans une ville du Nevada, Kincaid, un éleveur de bétail est tué. Le shérif n'est pas là, la milice, créée pour l'occasion et menée par le major Tetley, poursuit trois hommes qui ont été vus avec du bétail de l'éleveur. Arrêtés en pleine nuit, la milice veut les lyncher immédiatement.

En effet, leur chef, Donald Martin, prétend avoir acheté les bêtes, mais ne peut produire aucun reçu prouvant ses dires. Un des habitants de la ville, Arthur Davies, essaie de faire entendre la voix de la raison et demande à la foule d'attendre le retour du shérif pour leur donner un procès équitable. Ils ne seront que sept de cet avis, les trois hommes seront pendus. Ils étaient innocents, l'éleveur n'avait même pas été attaqué.

Wellman y fait un réquisitoire contre la justice expéditive, l'hystérie collective et la rumeur.

[modifier] Fiche technique

  • Titre : L'étrange incident
  • Titre original : The Ox-Bow Incident
  • Réalisation : William A. Wellman
  • Scénario : Lamar Trotti, d'après le roman de Walter Van Tilburg Clark
  • Photographie : Arthur Miller
  • Décors : Richard Day, James Basevi
  • Musique : Cyril J. Mockridge
  • Montage : Allen McNeil
  • Pays : É.-U.
  • Durée : 75 minutes
  • Genre : Western
  • Sortie : 21 mai 1943

[modifier] Distribution

[modifier] Autour du film

  • C'est le thème musical du film Les Raisins de la colère, de John Ford (1940) qui ressert pour l'Étrange Incident. Il s'agit de Red River Valley.
  • Un remake du film pour la télévision a été tourné en 1955 par Gerd Oswald.
  • Le film a un thème assez proche de Douze Hommes en colère de Sidney Lumet dans lequel le membre d'un jury, d'abord seul contre les onze autres, arrive à convaincre les autres jurés de ne pas condamner l'accusé, car il n'y a pas de preuve certaine. Si la fin du film est toute différente, le message est le même, en faveur de la présomption d'innocence. Furie de Fritz Lang aborde des thèmes proches (hystérie collective, entre autres).
  • Une autre problématique abordée est celle de la « tyrannie de la majorité ». Si la majorité est pour les lyncher, peuvent-ils le faire, au mépris de la loi ? Derrière cette question se tient un débat sur la démocratie en général.
  • Le film a été nominé aux Oscars de 1943 pour l'oscar du meilleur film, mais ne fut pas récompensé.

[modifier] Extraits

  • La lettre d'un des condamnés à sa femme :
« My dear Wife,
Mr. Davies will tell you what's happening here tonight. He's a good man and has done everything he can for me. I suppose there are some other good men here, too, only they don't seem to realize what they're doing. They're the ones I feel sorry for. 'Cause it'll be over for me in a little while, but they'll have to go on remembering for the rest of their lives. A man just naturally can't take the law into his own hands and hang people without hurtin' everybody in the world, 'cause then he's just not breaking one law but all laws. Law is a lot more than words you put in a book, or judges or lawyers or sheriffs you hire to carry it out. It's everything people ever have found out about justice and what's right and wrong. It's the very conscience of humanity. There can't be any such thing as civilization unless people have a conscience, because if people touch God anywhere, where is it except through their conscience? And what is anybody's conscience except a little piece of the conscience of all men that ever lived? I guess that's all I've got to say except kiss the babies for me and God bless you.
Your husband, Donald. »

[modifier] Voir aussi