L'Épreuve

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L’Épreuve

Illustration de L’Épreuve

Auteur Marivaux
Genre Comédie
Pays d’origine France France
Lieu de parution Paris
Éditeur Mérigot
Date de parution 1740
Date de la 1re représentation 19 novembre 1740
Metteur en scène Comédiens français
Lieu de la 1re représentation Théâtre de la rue des Fossés Saint-Germain
Illustration : Première page de l’édition Merigot, Paris, 1740.

L’Épreuve est une comédie en un acte et en prose de Marivaux représentée pour la première fois le 19 novembre 1740 par les Comédiens Italiens au théâtre de la rue des Fossés Saint-Germain.

Un des bijoux les plus finement ciselés du théâtre de Marivaux, l’Épreuve a souvent été refaite et les comédiens l’appelaient ordinairement l’Épreuve nouvelle, pour la distinguer de l’Épreuve réciproque, de l’Épreuve villageoise, etc. Comme dans nombre de ses pièces, le dénouement de l’intrigue repose sur un travestissement.

[modifier] Personnages

  • Madame Argante.
  • Angélique, sa fille.
  • Lisette, suivante.
  • Lucidor, amant d'Angélique.
  • Frontin, valet de Lucidor.
  • Maître Blaise, jeune fermier du village.

[modifier] L’histoire

Lorsque Lucidor, fils d’un riche bourgeois, et à la tête d’une fortune considérable, est tombé malade à la campagne, une famille d’honnêtes et peu riches propriétaires campagnards l’a soigné. La jeune fille surtout, Angélique, a pris de lui un soin tout particulier. Elle est charmante et Lucidor serait heureux de l’épouser, mais il voudrait, avant de lui offrir sa main, savoir si c’est lui qu’elle aime ou sa fortune. Il apprend qu’un fermier du voisinage la recherche en mariage, il engage Blaise à se présenter. Il fait venir de Paris son valet, il l’habille en homme du monde, puis, rencontrant Angélique, il lui dit qu’il lui a trouvé un mari, son ami intime, un autre lui-même, qui demeure à Paris, dans la même maison que lui. Angélique, heureuse et confuse, ne doute pas que ce futur, bien qu’il ne se soit pas nommé, ne soit Lucidor lui-même. Elle le dit même à Lisette. Aussi lorsqu’on lui présente Frontin, elle ne le regarde même pas ; elle se fâche contre tout le monde, contre Lisette, contre Lucidor qui l’a mal jugée, contre sa mère qui s’indigne qu’elle ait refusé le parti avantageux qu’on lui offrait. De dépit, elle dit qu’elle épousera Blaise et tâchera de l’aimer. Resté seul avec Angélique, Lucidor la calme et lui avoue qu’il l’aime et qu’il a seulement voulu s’assurer de son amour. C’est lui qui veut être son époux. Angélique est heureuse de l’épreuve car cette épreuve lui a permis de manifester tout haut ce qu’elle avait dans le cœur.

[modifier] Bibliographie

  • (en) Derek F. Connon, « The Servant as Master: Disguise, Role-Reversal and Social Comment in Three Plays of Marivaux », Studies in the Commedia dell’Arte, Cardiff, U of Wales P, 1993, p. 120-37.
  • Antoine Spacagna, « Le Jeu linguistique et l’épreuve dans l’Épreuve », Langue, littérature du XVIIe et du XVIIIe siècle : mélanges offerts à M. le Professeur Frédéric Deloffre, Paris, SEDES, 1990, p. 393-404.

[modifier] Source

  • Jean Fleury, Marivaux et le marivaudage, Paris, Plon, 1881, p. 144-5.

[modifier] Liens externes

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