Arlequin poli par l'amour

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Arlequin poli par l’amour

Illustration de Arlequin poli par l’amour

Auteur Marivaux
Genre Comédie
Pays d’origine France France
Lieu de parution Paris
Date de parution
Date de la 1re représentation 16 juillet 1720
Metteur en scène Comédiens italiens
Lieu de la 1re représentation Hôtel de Bourgogne
Illustration : Bertall.

Arlequin poli par l’amour est une comédie en un acte et en prose de Marivaux représentée pour la première fois par les Comédiens italiens, le 16 juillet 1720.

Arlequin poli par l’amour met en scène une fée qui, s’est éprise d’Arlequin, que la nature a fait si beau qu’elle s’est trouvée épuisée quand il a fallu lui donner une âme. Elle cherche à lui donner de l’esprit et, en définitive, travaille pour une autre.

[modifier] Personnages

  • La Fée
  • Trivelin, domestique de la fée.
  • Arlequin, jeune homme enlevé par la fée.
  • Silvia, bergère, amante d’Arlequin.
  • Un Berger, amoureux de Silvia.
  • Autre Bergère, cousine de Silvia.
  • Troupe de danseurs et chanteurs.
  • Troupe de lutins.

[modifier] L’histoire

La fée, qui a fait transporter Arlequin dans son ile, épie son réveil. Arlequin bâille et se rendort. Un moment après, il se réveille et dit qu’il a faim. La fée lui demande s’il n’est pas surpris de se trouver dans un palais et de la voir auprès de lui. Lorsque elle lui propose de prendre une leçon pour l’amour d’elle, mais Arlequin y préfère l’admiration d’une bague est au doigt de la fée. On lui chante une chanson tendre, mais il ne ressent, en l’écoutant, rien d’autre qu’un grand appétit. Lorsqu’on danse pour l’amuser, il s’endort. La balourdise d’Arlequin, qui ne s’aperçoit même pas des bontés qu’elle a pour lui, ne rebute pas la fée.

Par ailleurs, la bergère Silvia est aimée d’un berger qu’elle n’aime pas. Lorsque Arlequin et Silvia se rencontrent, ils sont charmés l’un de l’autre. Arlequin ramasse le mouchoir que laisse tomber Silvia en s’éloignant et le couvre de baisers. Lorsque Arlequin demande à la fée ce qu’on éprouve quand on aime, il saute de joie, car c’est précisément ce qu’il éprouve pour Silvia, qui, de son côté, demande au berger si une jeune fille qui aime peut le dire à celui qu’elle aime. Lorsque le berger lui répond qu’elle peut le laisser deviner, Silvia dit à Arlequin de ne pas croire ses refus s’il la courtise. La fée tente de faire déclarer à Silvia qu’elle n’aime pas Arlequin mais, voyant Arlequin pleurer, elle finit avoue qu’on lui fait dire des mensonges. Trivelin vient alors à l’aide des deux amants en enlevant sa baguette à la fée. Les amants se marient alors devant elle sans qu’elle puisse y mettre obstacle.

[modifier] Bibliographie

  • (it) Giovanni Bonaccorso, « Le note di regia in Arlequin poli par l’amour », Marivaux e il teatro italiano, Mario Matucci, Éd. Pise, Pacini, 1992, p. 161-68
  • Cécile Cavillac, « L’Ingénuité dans Arlequin poli par l’amour et La Dispute », Revue d’Histoire Littéraire de la France, Nov-Dec 1996, n° 96 (6), p. 1084-1105.
  • (en) George Evans, « Marivaux’s Arlequin poli par l’amour and the Implications of Play-Acting », Essays on French Comic Drama from the 1640s to the 1780s, Derek Connon, Éd., Berne, Peter Lang, 2000, p. 117-26.
  • (en) Shirley E. Jones, « A Probable Source of Marivaux’s Arlequin poli par l’amour »,French Studies, 1965, n° 19, p. 385-391.
  • Philip Robinson, « L’Imaginaire et la distanciation comique chez Marivaux et Beaumarchais », Littératures Classiques, Spring 1996, n° 27, p. 343-51.
  • (en) Jacques Scherer, « Marivaux mythologue », Myth and Its Making in the French Theatre, E. Freeman, Éd. et préf., H. Mason, Éd., M. O’Regan, Éd., S. W. Taylor, Éd., Cambridge, Cambridge UP, 1988, p. 115-120
  • Cindy Yetter-Vassot, « L’Espace théâtral signifiant de deux pièces de Marivaux : Arlequin poli par l’amour et La Dispute », Études Littéraires, Autumn 1996, n° 29 (2), p. 97-109.

[modifier] Source

  • Jean Fleury, Marivaux et le marivaudage, Paris, Plon, 1881, p. 66-8

[modifier] Liens externes