Kenneth Claiborne Royall

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Kenneth Claiborne Royall (24 juillet 189425 mai 1971) est juriste, général américain de la Seconde Guerre mondiale et dernier Secrétaire à la Guerre des États-Unis de juillet à septembre 1947. Cette fonction fut supprimée cette année là, et Royall servit alors au nouveau poste de Secrétaire à l'Armée de 1947 à 1949, sous la responsabilité du nouveau Secrétaire à la Défense.

Natif de Goldsboro, en Caroline du Nord, Royall fut diplômé de l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, puis de la Harvard Law School avant de servir durant la Première Guerre mondiale. Il devint ensuite juriste avant d'être élu au Sénat de Caroline du Nord. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il devint colonel dans l'US Army. Promu, Brigadier General, le président Truman le nomma Secrétaire à la Guerre en 1947, poste qu'il occupa brièvement avant sa suppression, il devint alors le premier Secrétaire à l'Armée (en charge uniquement de l'armée de terre).

En décembre 1949, Royall devint partner dans le prestigieux cabinet d'avocats new yorkais Dwight, Harris, Koegel et Caskey, en prenant la tête en 1958. Le cabinet fut par la suite renommé Rogers & Wells puis Clifford Chance Rogers & Wells après sa fusion avec le cabinet britannique Clifford Chance.

Kenneth Claiborne Royall mourut en 1971 à Durham, en Caroline du Nord.

Son fils, Kenneth C. Royall, Jr. (1919-1999), a été membre de la Chambre des Représentants de Caroline du Nord de 1967 à 1975 et sénateur de cet État de 1973 à 1992.

[modifier] Procès des agents allemands

En 1942, six agents allemands de l'opération Pastorius sont débarqués secrètement à Long Island mais assez vite arrêtés. Ils doivent alors être jugés secrètement par un tribunal militaire. Le président Roosevelt charge Royall d'assurer leur défense mais le président américain ne souhaite aucune erreur et veut que les agents nazis soient exécutés, le plus tôt étant le mieux. Les ordres donnés à Royall étant de rester en dehors des cours civiles. Royall écrivit alors à Roosevelt qu'il ne pensait pas que le président ai l'autorité pour décider d'une cour secrète pour juger ses clients et demanda au président de changer ses instructions. Roosevelt refusa - Royall fit alors appel à la cour de district, argüant que le tribunal secret était anticonstitutionnel.

La cour rejeta l'argument, Royall et d'autres juristes de son bureau en appelèrent alors à la Cour suprême des États-Unis. La Cour suprême rejeta la demande de Royall dans une courte argumentation, Ex parte Quirin, en juillet 1942, et maintint le droit du président de désigner un tribunal secret. Mais Royall avait réussi à obtenir qu'une cour civile étudie la constitutionnalité de ce tribunal malgré le souhait du président Roosevelt de cacher l'affaire. La Cour suprême publia son opinion complète en octobre, indiquant que « les sauvegardes constitutionnelles pour la protection de toute personne mise en accusation ne doivent pas être ignorées ». Entre temps, six des accusés avaient jugés, condamnés à mort et exécutés en août 1942 dans les jours qui ont suivi la brève annonce de la Cour suprême. Deux furent envoyés en prison. Royall déclara plus tard qu'il pensait que la défense de ces agents allemands avait été le travail le plus important qu'il ai accompli dans sa longue et prestigieuse carrière d'avocat.

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