Kava

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Kava
Kava
Kava
Classification classique
Règne Plantae
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Ordre Piperales
Famille Piperaceae
Genre Piper
Nom binominal
Piper methysticum
G.Forst.
Classification phylogénétique
Ordre Piperales
Famille Piperaceae

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Le kava, kawa ou kava-kava (kawa kawa) est une plante originaire du Pacifique occidental. Il est connu sous les noms de 'awa à Hawaii, de 'ava aux Samoa et de yaqona aux Fidji. Apparenté au poivre, ce que confirme son goût, son nom scientifique est Piper methysticum. Le kava est utilisé depuis des temps immémoriaux dans la vie religieuse, culturelle et politique de l'ensemble du Pacifique.

En Occident, on utilise le kava en infusion pour lutter contre les symptômes du stress, de l'anxiété et de la dépression.

Sommaire

[modifier] Origine

Le kava, connu depuis plusieurs siècles par les îliens, est en fait la racine du poivrier sauvage, (piper methysticum, pipéracées) qui ne pousse qu'au Vanuatu (ex-Nouvelles-Hébrides) et dans quelques îles avoisinantes.

Si la plante n'a qu'une apparence chétive, son rhizome est important, pesant souvent 10 kg, et exceptionnellement jusqu'à 15 kg.

[modifier] Propriétés

Le rhizome du kava possède des propriétés anesthésiantes, myorelaxantes, stimulant[1] et euphorisantes ; un effet anti-dépresseur a été mis en évidence récemment. Le kava est aussi un diurétique. Il est hypnotique à fortes doses.[1]

[modifier] Pharmacologie

Le rhizome contient une résine riche en substances aromatiques non azotées les kawalactones. dont la méthysticine, la kawaïne et d'autres dont les plus active appartiennent aux dihydro-5,6 kawalactones.[1]

[modifier] Utilisation

[modifier] Consommation

Le rhizome peut être mâché, rapé ou consommé sous forme d'infusion et produit une boisson appelée à tort « thé au kava ». Le goût est aigre et piquant.

Les sensations durent quelques heures pour s'éteindre environ une douzaine d'heures après la prise.

L'usage de kava quelle que soit sa préparation (machée, pilée ou en réduit industriellement en poudre) peut amener à long terme des troubles de la vision et une incoordination motrice.[1] Il n'entraîne en principe ni dépendance, ni accoutumance.

[modifier] En Océanie

Sur place sa consommation, vieille de plusieurs siècles, est ritualisée et régie par la coutume. Le partager est un signe d'amitié, d'ailleurs un proverbe dit : « On ne peut tuer tout de suite quelqu'un avec qui on vient de boire le kava ».

Le tourisme a amené une banalisation de son utilisation qui s'éloigne de la tradition. En effet, dans la coutume, le rhizome est, tout d'abord mâché par les enfants, puis recraché sur une feuille de bananier. Laissé quelques heures au soleil, la pâte obtenue est ensuite filtrée avec un peu d'eau et consommée dans un « shell », moitié de noix de coco évidée. Depuis l'arrivée du tourisme, les « kava bars » aussi appelés « nakamal » (terme insultant pour la culture Ni-Vanuatu où le nakamal est un endroit tabou où se retrouvent les hommes vers 17 h 00 pour consommer le Kava) offrent un kava dilué dans de l'eau. Selon les critiques ce type de consommation amène des maux d'estomac, alors que dans sa forme traditionnelle, le kava est dit être parfaitement digestible.

Dans les tribus, l'usage du kava est sacré, et interdit aux femmes (dans certaines tribus de Tanna, les femmes peuvent exceptionnellement en consommer), dans des cas définis par le « Man blo Kustom » (littéralement l'homme de la coutume en bichelamar).

L'usage en est identique aux iles Fidji. En Nouvelle-Calédonie, le kava n'est pas traditionnel. Il fut introduit relativement récemment par les Ni-Vanautu qui se sont installés dans l'archipel après l'indépendance de 1980. Néanmoins de nombreux kava bar sont aujourd'hui ouverts.

[modifier] Dans le reste du monde

Absorbé sous forme de gélules, de boissons « tonifiantes », toutes préparées ou d'infusions. Il est consommé dans le monde entier ; de sorte que cette production fait actuellement la fortune de ces îles. Parfois considéré comme un stupéfiant, ce produit est interdit, à la vente, dans certains pays, dont l'Espagne et la France (excepté Nouvelle-Calédonie). En revanche, aux É.-U., il est considéré comme un « tonique » et son commerce et sa consommation sont autorisés sans restriction.

[modifier] Note

  1. abcd Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur, Dictionnaire des drogues et des dépendances, Larousse, 2004 (ISBN 2-03-505431-1)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Article connexe

[modifier] Liens externes