Julien Maunoir

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Julien Maunoir
Julien Maunoir

Julien Maunoir est né le 1er octobre 1606 à Saint-Georges-de-Reintembault, au nord du diocèse de Rennes, et aux confins de la Normandie.

Il étudia au collège des Jésuites de Rennes à partir de 1621. Il y rencontra le père Coton, confesseur du roi Henri IV devenu provincial de France, qui le fit admettre au noviciat de St-Germain de Paris, où il prononça ses voeux en 1627. Il étudia ensuite à La Flèche puis en 1630 au collège de Quimper, où il résolut d'apprendre le breton, quoi que ses hagiographes aient dit qu'il avait reçu miraculeusement le don de la langue bretonne par un ange dans la chapelle de Ty Mamm Doue à Kerfeunteun, à l'époque paroisse limitrophe de Quimper.

Peu auparavant, en novembre 1630, il reçut la visite de Dom Michel Le Nobletz qui cherchait un successeur et qui le désignera comme tel dix ans plus tard.

Julien Maunoir ira parfaire sa formation à Tours, Bourges, Nevers et Rouen pour ne revenir à Quimper qu'en 1640. Gravement malade à Noël 1636, alors qu'il se croit perdu, il se voit en rêve porter sur ses épaules un paysan cornouaillais et décide de se vouer aux missions en basse Bretagne en cas de guérison, ce qui advint. Il fut ordonné prêtre peu après.

En 1641, il commence une première mission à Douarnenez. Pendant 43 ans, il parcourt la Bretagne, de Crozon à Rennes, prêchant 439 missions.

Dans ces missions, il se servait des cartes allégoriques du Père Michel Le Nobletz, mais il employa deux autres moyens auxquels il donna un grand éclat : le cantique, breton ou français, et la procession, couronnement de la mission, dans laquelle il retraçait les scènes de la vie de Jésus. Les paroisses accouraient à ces clôtures de missions où il prenait la parole. Des conversions éclatantes, des guérisons extraordinaires venaient confirmer l'action du missionnaire.

40 000 personnes instruites, 3 000 conversions, tel est le bilan dressé par la P. Maunoir lui-même pour une année.

Au début de ses missions, le P. Maunoir n'avait qu'un seul compagnon, le P. Bernard, mais bientôt quelques prêtres séculiers, enflammés par son zèle, le secondèrent.

Le P. Maunoir mourut à la peine après une vie de fatigues et d'austérité, le 28 janvier 1683 en préparant une dernière mission à Plévin.

Il a été béatifié le 4 mars 1951 par décret pontifical du pape Pie XII, qui le fait bienheureux le 20 mai 1951 et l'élève au rang des protecteurs de la Bretagne.

[modifier] Publications

  • Le Sacré-Collège de Jésus (catéchisme en breton, avec dictionnaire grammaire et syntaxe), 1659
  • La Vie de Michel Le Nobletz
  • Vie de Père Bernard
  • Missions en bretagne,(1631-1650)

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