Joseph Pascot

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Joseph Pascot (dit Jep) est un joueur français de rugby à XV et ministre du Régime de Vichy, né le 11 décembre 1897 à Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) et décédé le 4 juin 1974 à Ribérac (Dordogne).

Sommaire

[modifier] Carrière

Joueur de 1 m 75 pour 80 kg, ayant occupé le poste de demi d'ouverture à l'USAP et en équipe de France, il est encore dirigeant du glorieux USAP en 1962.

[modifier] En club

[modifier] En équipe nationale

[modifier] Palmarès

[modifier] En club

[modifier] En équipe nationale

  • 6 sélections en équipe de France entre 1922 et 1927 (1 essai)
  • Sélections par année : 3 en 1922, 1 en 1923, 1 en 1926, 1 en 1927

[modifier] Sous le Régime de Vichy

Il fut colonel de l'armée de terre française, dans la mouvance de René de Chambrun (gendre de Pierre Laval), lui-même sélectionné pour la finale Stade français-Stade toulousain du 13 février 1927. Sous l'Occupation, il sera d'abord, d'août 1940 à avril 1942, directeur des sports dans le cabinet de Jean Borotra (ministre du régime qui devint collaborationniste du maréchal Pétain) puis, à la disgrâce de son ministre (avril 1942), il prendra la succession de celui-ci jusqu'en 1944.

Son implication dans l'interdiction du rugby à XIII n'est, selon certains, pas totalement prouvée. En effet, ceux-ci avancent que s'il était bien présent à Toulouse le 17 octobre 1940, « la machine avait été déjà lancée » par l'entrevue Ginesty (FFR XV) / Borotra du 18 septembre 1940 à Vichy. À la suite de cet entretien, Borotra demandera un "rapport sur le rugby" au docteur Voivenel qui le transmettra le 4 octobre pour arriver au pronunciamiento du 17 octobre dans les salons du Capitole. La perception de la majorité des historiens n'en demeure pas moins celle d'une responsabilité pleine et entière de l'autorité sommitale qu'était Pascot, dans l'édiction d'un oukase, par ailleurs, totalement congruant à l'idéologie moralisatrice et ruralisante (« la terre, elle, ne ment pas »…) mise en place par les tenants de la Révolution nationale.

Le docteur Voivenel dans son livre, Mon beau rugby édition de l'Héraklès, Toulouse, 1942, p 219-233, raconte avoir mis en place le "Projet de Réorganisation du rugby" et « lors de la réunion du jeudi 17 octobre 1940 à Toulouse, dans un des bureaux du Capitole ; ce qu'on appela la "Réunion des quatre" commandant Jep Pascot, représentant le commissaire général, le président Ginesty (XV), le président Laborde (XIII) et le docteur Voivenel, des décisions furent prises, qui devaient être entérinées ».

Dès octobre 1940 avec Jean Borotra, il prit les dispositions pour -- interdire le professionnalisme immédiatement pour 2 fédérations: tennis et lutte, dans un délais de 3 ans pour 4 autres fédérations: football, cyclisme, boxe et pelote basque, -- l'interdiction immédiate puis la spoliation ensuite par saisie des biens d'au moins 5 fédérations : Rugby à XIII, tennis de table, jeu de paume, badminton, multi-sports FSGT. En avril 1942 il est le responsable de l'interdiction et spoliation immédiates de 2 autres fédérations multi-sports: UFOLEP et USEP.

  • une citation :
    • « Notre principe est de saisir l’individu partout. Au primaire, nous le tenons. Plus haut il tend à s’échapper. Nous nous efforçons de le rattraper à tous les tournants. J’ai obtenu que cette discipline de l’EG soit imposée aux étudiants (…). Nous prévoyons des sanctions en cas de désertion » (colonel J.Pascot, allocution du 27 juin 1942)

De fait, ce décret du ?? déposséda également au cours de la saison 1943-44, les clubs de football d'élite de leur statut professionnel, mettant en place un championnat « régionalisé » de joueurs-fonctionnaires dont les émoluments déclarés émanaient d'une ligne budgétaire gouvernementale.

Après la Libération de la France, il fut jugé et condamné à 5 ans de bannissement privation de ses droits civils. Cette condamnation fut rapidement annulée car il réussit à justifier (?) qu'il avait aussi été un résistant (?).

[modifier] Lien externe

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