Joseph Marie Cassant

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Joseph Cassant, 1878-1903, était un moine trappiste, mort prématurément de la tuberculose.

Sommaire

[modifier] Vie

Joseph naquit le 6 mars 1878 à Casseneuil dans le diocèse d'Agen. Il fit ses études à l'école locale tenue par les frères de saint Jean-Baptiste de La Salle où il a laissé le souvenir d'un enfant calme et gentil.

Dès l'âge de 14 ans, il ressentit sa vocation religieuse et souhaita devenir prêtre. Sa mauvaise mémoire était un obstacle à la poursuite des études et l'empêcha d'intégrer le petit séminaire. Le curé de sa paroisse, l'abbé Filhol, lui conseilla d'entrer à la Trappe, tout en s'inquiétant de sa faible constitution, le régime des moines cisterciens étant particulièrement dur. Joseph, après une première visite à la Trappe, y entra donc, alors qu'il avait juste 16 ans, le 5 décembre 1894.

À l'abbaye cistercienne de Sainte-Marie du Désert, dans le diocèse de Toulouse, il fut admis au noviciat sous la direction spirituelle du Père André, et prit le nom de Joseph Marie. Il dut apprendre le latin et se perfectionner en français en vue d'accéder à la prêtrise, ce qu'il souhaitait.

Très apprécié de ses condisciples, qui disaient de lui : « Il était toujours content, c’est ce qui faisait la beauté de sa physionomie. Tout le monde l’aimait et l’estimait. Il souriait toujours. », il prononça ses vœux solennels le 24 mai 1900.

Toutefois, ses études étaient pénibles, il se heurtait à la dureté de son professeur de théologie qui se moquait ouvertement de son manque de mémoire et de ses difficultés d'apprentissage. Sa volonté, soutenue par sa foi profonde, et sa confiance inébranlable dans sa vocation, ne faiblit pourtant pas, aidée par le Père André auquel il obéissait aveuglément.

Joseph Marie réussit ses examens, et fut ordonné prêtre le 12 octobre 1902. Mais la maladie qui l'emportera commençait à le miner. Au lendemain de son ordination, il dut retourner dans sa famille pour se reposer.

De retour au monastère, son état de santé empira. Un autre moine observa que : « Couché, il étouffe ; des escarres profondes rendent douloureuses la position assise ; l’enflure des jambes et la faiblesse ne lui permettent pas de rester debout. Il se tient comme il peut dans un fauteuil où toute situation est inconfortable ».

Il mourut le 17 juin 1903, en disant : « Jésus, Marie, Joseph, assistez-moi dans ma dernière agonie. ».

[modifier] Citations

« Le Frère Joseph-Marie a toujours mis sa confiance en Dieu, dans la contemplation du mystère de la Passion et dans l'union avec le Christ présent dans l'Eucharistie. Il s'imprégnait ainsi de l'amour de Dieu, s'abandonnant à Lui, "le seul bonheur de la terre", et se détachant des biens du monde dans le silence de la Trappe.  »
  • De Joseph Marie Cassant
« Dieu m’a appelé auprès de lui afin que je l’aime davantage. »
« 1e me rappellerai toujours que la vie religieuse doit être un renoncement à soi-même, du matin au soir, de plus en plus grand. »

[modifier] Béatification

  • Par le décret du 9 juin 1984, Rome a reconnu l'héroïcité des vertus de Joseph Cassant. Son procès en béatification a été ouvert le 7 juillet 2003.

Un miracle a été particulièrement retenu : Il eut lieu dans la nuit du 29 au 30 mai 1936. Un enfant de 9 ans, atteint de méningite cerebrospinale avait été hospitalisé dans un état désespéré. Son médecin pria longuement en secret le Père Marie-Joseph. Le lendemain, l'enfant était guéri, les signes de sa maladie avaient disparu.[1]

  • Sa fête a été fixée au 17 juin

[modifier] Bibliographie

  • L'attente dans le silence : le père Marie Joseph Cassant - Marie-Etienne Chenevière - Éditions Desclée de Brouwer - 1981

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

  • Osservatore Romano : 2004 n.40 p.1-3.8.10 - n.41 p.4
  • Documentation Catholique : 2004 n.20 p.955-956
  • Archives de l'Abbaye Sainte-Marie du Désert.

[modifier] Notes

  1. source : les archives de l'abbaye Sainte-Marie du Désert pour le procès de béatification de Joseph Cassant, [1]