Joseph Fleuriau d'Armenonville
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Joseph Jean-Baptiste Fleuriau d'Armenonville est un magistrat et homme politique français né à Paris le 22 janvier 1661 et mort au château de Madrid le 27 novembre 1728.
Joseph Fleuriau d'Armenonville commence sa carrière en obtenant grâce à son beau-frère, Claude Le Peletier de Morfontaine, contrôleur général des finances entre 1683 et 1689, une place de premier commis dans les bureaux de l'administration des finances. Il achète ensuite un office de conseiller au Parlement de Metz puis d'intendant des finances (1690-1701), est nommé directeur général des finances, bailli et capitaine de Chartres et enfin conseiller d'État de semestre (10 mai 1705).
En 1716, le chancelier Daniel Voysin de La Noiraye lui cède pour 400 000 livres sa charge de secrétaire d'État aux Affaires étrangères qui ne correspondait à aucune fonction depuis l'instauration de la polysynodie et n'était, selon le mot de Saint-Simon, « qu'une carcasse inanimée de charge, mais qui pouvait se relever et passer à son fils ». Le 25 août 1721, Fleuriau d'Armenonville obtient en effet pour son fils, Charles Jean Baptiste Fleuriau de Morville (1686-1732), la survivance de son secrétariat d'État. Fleuriau de Morville sera effectivement nommé secrétaire d'État aux Affaires étrangères le 16 août 1723.
De son côté, Fleuriau d'Armenonville est nommé secrétaire d'État à la Marine le 24 septembre 1718 en remplacement du comte de Toulouse qui quitte le conseil de Régence. Il le reste jusqu'au 28 février 1722, date à laquelle il cède la place à son fils pour être lui-même nommé garde des Sceaux de France le 28 février 1722. Il démissionne de cette charge le 14 août 1727, peu avant sa mort.
En 1699, il achète au duc d'Uzès, dont il est le créancier, le château de Rambouillet pour la somme de 140 000 livres. En quelques années, il y fait faire pour 500 000 livres de travaux. Mais il doit céder la propriété au comte de Toulouse en 1706, obtenant en échange 500 000 livres, la capitainerie des chasses du Bois de Boulogne et des plaines voisines et, à ce titre, la jouissance du château de Madrid.
Ses archives sont conservées dans le fonds Crussol (6 AP) aux Archives nationales.
